Le PSG a établi un nouveau record d'invincibilité en championnat (33 matches), preuve de son écrasante supériorité en Championnat de France, alors que Lyon s'est relancé dans la bataille pour une place en Ligue des champions, mercredi lors de la 24e journée.

Rien de mieux que des records pour asseoir une hégémonie. Nanti d'une faramineuse avance de 24 points sur son dauphin Monaco et promis à un 4e titre d'affilée, Paris était déjà devenu l'équipe ayant inscrit le plus grand nombre de points à la trêve (51).

Le 4e club le plus riche du monde, selon le cabinet Deloitte, a ajouté un exploit de plus à sa collection après un succès sans génie mais tellement prévisible contre Lorient au Parc des Princes (3-1).

Le PSG d'Ibrahimovic et Di Maria efface ainsi des tablettes les Canaris de "Coco" Suaudeau (Loko, Ouédec, Karembeu, Pedros, Ndoram et autres Makelele) et leur fameux "jeu à la nantaise" qui avaient réussi ce record sur une saison (1994-1995) alors que le PSG y est parvenu à cheval sur deux exercices.

Paris n'a plus perdu depuis le 15 mars 2015 en France, ce qui en dit long sur sa domination sportive et financière en L1, matérialisée par un quadruplé national inédit la saison dernière. Mais il lui reste à dompter la Ligue des champions, le Graal de ses propriétaires qataris, où l'attend Chelsea en 8e de finale dès le 16 février. 

- Nice sur le podium -Loin des fastes de la capitale, Lyon tente de garder la tête hors de l'eau. Après deux rencontres d'affilée sans succès, il y avait urgence pour l'OL et son président Jean-Michel Aulas pour qui une non-participation à la prochaine C1 aurait des allures d'accident industriel.

Dans son grand stade flambant neuf, conçu justement pour les grandes soirées européennes, Lyon (9e) a repris des couleurs contre Bordeaux (3-0) et revient à 6 points de la 3e place, occupée par Nice, victorieux de Toulouse sur un rush supersonique de Ben Arfa (1-0), son 11e but en championnat.

Difficile de dire si le remplacement de Hubert Fournier par Bruno Genesio au poste d'entraîneur a métamorphosé l'équipe sur le plan du jeu, mais elle reste au moins toujours dans la course au niveau comptable.

Alexandre Lacazette s'est lui aussi remis en selle. L'attaquant français, auteur d'un doublé, est loin d'avoir retrouvé son efficacité de la saison dernière, bouclée en tant que meilleur buteur, mais cette soirée va lui faire beaucoup de bien, surtout à quatre mois de l'Euro-2016.

A Nantes, le président Waldemar Kita a également ciblé une qualification européenne et a même conditionné l'avenir de l'entraîneur Michel Der Zakarian à la réussite de cet objectif. Ses joueurs ont bien reçu le message en dominant Ajaccio (3-1), réduit à dix en seconde période, et pointent en 6e position. Pour les promus corses, invaincus pendant trois mois en championnat, le plus dur commence avec un 2e revers consécutif qui les fait plonger à la 17e place.

- Angers sorti du podium -L'opération maintien est en meilleure voie à Guingamp (13e), qui a signé une 3e victoire de rang, nette et sans bavure, contre Troyes (4-0), lanterne rouge déjà promise à la relégation. A noter le 1er but pour les Bretons d'une vieille connaissance de la L1, Mevlut Erding, prêté au mercato d'hiver par Hanovre.

Le début d'année est très compliqué pour Angers, la révélation de la première partie de saison, qui a subi une 4e défaite en cinq matches à Reims (2-1), toutes compétitions confondues, et sort du podium (4e).

C'est encore plus dur pour Lille et son nouveau technicien Frédéric Antonetti, mais le Losc a enfin arraché son premier succès en L1 depuis le 12 décembre face à Caen (1-0) et se donne de l'air (14e).

Mardi, Monaco avait consolidé son fauteuil de dauphin du Paris SG, contre Bastia (2-0). Marseille avait de son côté de nouveau affiché ses paradoxes du moment. Incapable de s'imposer au Vélodrome, l'OM (7e) rayonne à l'extérieur à l'image de sa performance à Montpellier (1-0) et peut encore croire à l'Europe. De quoi gonfler le moral juste avant le clasico, dimanche à Marseille face à l'intouchable ennemi parisien.