Le Paris SG n'a pas oublié les fondamentaux: entre deux manches de Ligue des champions face au Bayern, le club s'est imposé à Strasbourg (4-1) avec la manière, pour se rapprocher à trois points du leader Lille, samedi après la 32e journée de L1.

Le déplacement au stade de la Meinau, où le PSG n'avait jamais gagné en Championnat depuis le retour dans l'élite de la formation alsacienne en 2017, s'annonçait périlleux.

Mais les Parisiens, bien que privés de Neymar (suspendu), Marquinhos (blessé) et Marco Verratti (Covid-19), ont passé une après-midi aussi agréable qu'une promenade dans le quartier pittoresque de la Petite France.

Trois jours après avoir battu Munich chez lui (3-2), en quart de finale aller de Ligue des champions, les hommes de Mauricio Pochettino ont prolongé leur bonne dynamique, en surfant sur la confiance engrangée outre-Rhin.

Kylian Mbappé (16e), Pablo Sarabia (27e) et Moise Kean (45e) ont tué le match en première période. Avec trois buts sur ses seules frappes cadrées des 45 premières minutes, le PSG a montré la même efficacité qu'à l'Allianz Arena.

Plus tard, Leandro Paredes, d'un superbe coup franc (79e), a répondu à la réduction du score du jeune Moïse Sahi (65e), buteur pour sa première en pro.

Ce scénario maîtrisé a permis à Pochettino de faire sortir son gardien star Keylor Navas à la mi-temps.

En choisissant de le faire souffler, le technicien argentin a préparé la manche retour contre le Bayern, dès mardi. Il était aussi question d'éviter toute mauvaise surprise.

C'est justement ce qui est arrivé aux Munichois au même moment, avec l'attaquant Kingsley Coman, touché à un genou, contre l'Union Berlin.

Par contraste aux difficultés actuelles du « Rekordmesiter », qui a concédé en fin de partie le match nul (1-1), le PSG se porte bien. Mais, contrairement au club bavarois, il est encore loin d'avoir verrouillé le Championnat.

Sarabia décisif

Le champion en titre reste dauphin de Lille, dont le succès à Metz vendredi (2-0) lui permet de conserver trois points d'avance.

Les Parisiens doivent encore enchaîner, dimanche contre Saint-Etienne, tout en espérant un faux-pas du Losc, qui reçoit Montpellier vendredi, pour redevenir maîtres de leur destin.

La performance en Alsace offre à Pochettino des raisons de rester optimiste à l'approche du sprint final, bien que son équipe ait montré cette saison une irrégularité indigne de son rang.

Après avoir connu une frayeur sur la frappe d'Adrien Thomasson qui s'est écrasée sur le poteau (9e), le collectif parisien a déroulé, sous les yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi.

Le dirigeant a aussi pu observer que certaines individualités sont sorties du lot.

A commencer par Mbappé, qui a prouvé qu'il avait des jambes, malgré le fait qu'il ait été mobilisé durant la trêve internationale par les Bleus. Auteur d'un doublé à Munich, il a encore marqué, son 33e but de la saison, d'un enchaînement feinte-tir dont il détient le secret.

D'habituels remplaçants ont aussi brillé, comme Sarabia, à l'aise dans ce genre de matches, lui a scoré en mars à Bordeaux (1-0) et Brest (3-0). L'ailier espagnol, dont la titularisation a permis de faire souffler Angel Di Maria, a fait le break d'une frappe sèche dans les six mètres, plein axe.

Sur le banc à Munich, Kean entre dans cette catégorie: l'attaquant italien a inscrit son premier but après avoir contracté le coronavirus début mars.

Le compte est bon, donc, en y ajoutant le fait qu'il n'y ait eu aucun blessé. « Bonne chance aux Parisiens », comme l'a dit le speaker de la Meinau au coup de sifflet final. Place au Bayern.