Naples et la Juventus Turin ne se sont pas amusés dimanche face à des relégables, mais ils ont gagné et ont encore creusé l'écart sur leurs poursuivants, la Fiorentina et l'Inter Milan. La grande explication est prévue dans six jours.

Naples et Juve, vivement le duel

Cette 24e journée devait être pour le meneur Naples et la Juventus, sa dauphine, une aimable étape avant le choc de la semaine prochaine à Turin. Mais Carpi et Frosinone, tous deux promus et relégables, se sont révélés beaucoup plus coriaces que prévu.

À Naples, la partie s'est décantée à la 69e minute quand Kalidou Koulibaly a obtenu un penalty, transformé par Monsieur 24/24, Gonzalo Higuain, auteur de 24 buts en 24 matchs.

Quelques minutes plus tôt, Carpi s'était retrouvé à 10 et la tâche était devenue trop difficile pour les promus.

Koulibaly aura été doublement le héros du match puisque des milliers de spectateurs du stade San Paolo l'avaient accueilli en brandissant sa photo, en signe de soutien après les cris racistes dont il a été la cible mercredi à Rome face à la Lazio.

Naples a donc souffert mais la Juventus a rencontré les mêmes difficultés à Frosinone. Les Turinois se sont finalement imposés 2-0 mais ils ont dû s'employer avant l'ouverture du score de Cuadrado. Dybala a ensuite fermé la marque dans le temps additionnel, répondant à distance à son compatriote Higuain.

Tout est désormais en place pour samedi prochain quand les deux candidats au scudetto s'expliqueront à Turin. La Juventus reste sur 14 victoires consécutives, Naples sur huit. Quelqu'un va tomber de haut.

L'Inter s'en sort bien

L'Inter Milan traverse décidément une période difficile et n'est pas passé loin d'une embarrassante défaite sur les terres du Hellas Vérone, lanterne rouge de Serie A, lors d'un match à rebondissements (3-3).

Avec une seule victoire dans les six derniers matches (trois nuls et deux défaites), les Milanais marquent vraiment le pas et restent quatrièmes, à une longueur de la Fiorentina (3e), qui avait également pris un point samedi à Bologne (1-1).

Longtemps infranchissable, la défense de l'Inter donne depuis plusieurs semaines de vrais signes de faiblesse (neuf buts encaissés lors des six dernières journées).

Dimanche, sur la pelouse de la lanterne rouge, les nerazzurri ont cédé trois fois sur des actions similaires : des coups de pieds arrêtés repris de la tête par Helander (13e), Pisano (16e) et Ionita (57e).

L'équipe de Roberto Mancini avait pourtant ouvert la marque par Murillo (9e), mais elle s'est retrouvée menée 3-1 et a donc frôlé la catastrophe.

Mais Icardi (61e) puis Perisic (78e) ont permis de limiter les dégâts au bout d'une partie extrêmement spectaculaire et indécise jusqu'à la dernière seconde.

La Roma enchaîne

Ça va mieux à la Roma, au moins sur le plan des résultats. Dans la foulée du départ de Rudi Garcia, Luciano Spalletti avait débuté difficilement avec un nul contre le Hellas Vérone et une défaite face à la Juventus.

Mais il vient d'enchaîner dans la foulée trois victoires consécutives, la dernière dimanche face à la Sampdoria Gênes (2-1).

Il y a tout de même encore du travail car la Roma de Spalletti a beaucoup ressemblé en deuxième période à celle de Garcia, trop souvent incapable de tenir un résultat.

Les Romains menaient en effet 2-0 grâce à Florenzi et Perotti. Mais un but contre son camp de Pjanic à la 57e minute a relancé la « Samp » et la fin de match a été un calvaire pour les giallorossi, sauvés par deux arrêts magnifiques de Szczesny puis la barre transversale.

Ce succès les ramène tout de même à un point de l'Inter et à deux de la troisième place qualificative pour les barrages de la Ligue des champions. Il laisse aussi à quatre longueur l'AC Milan (6e), qui n'a pu faire mieux qu'un nul 1-1 contre l'Udinese, malgré un nouveau but du Français Mbaye Niang.