L'Inter Milan, réchappée d'un match fou contre la Fiorentina (4-3), l'Atalanta et la Lazio Rome ont réussi leurs débuts en Serie A samedi, pour rester dans la roue de la Juventus qui passe dimanche face à la Roma le premier grand test de l'ère Pirlo.

Au repos une semaine de plus en raison de son parcours européen cet été, l'Inter et son entraîneur revanchard Antonio Conte ont connu bien des frayeurs face à une Fiorentina emmenée par un Franck Ribéry de gala.

C'est seulement après la sortie du Français (83e), remplacé alors que la Viola semblait tenir son exploit à San Siro, que l'Inter a renversé le match grâce à des buts de Lukaku (87e) et D'Ambrosio (88e).

Conte, resté sur le banc milanais pour mettre fin au règne de la Juventus, sera passé par tous les états.

Dépité, d'abord, par un début de match raté qui a vu la Fiorentina ouvrir le score dès la 3e minute par Kouamé.

Rassuré ensuite par la prestation de son attaquant argentin Lautaro Martinez qui, à lui tout seul, avait déjà remis les Milanais à l'endroit, sur une jolie frappe juste avant la pause (45+2e) puis grâce à un centre détourné dans son propre but par le défenseur florentin Ceccherini (52e).

Vidal première

Conte fut ensuite inquiet, mais aussi sans doute admiratif, face aux accélérations de l'intenable Ribéry qui offrait coup sur coup deux buts à Castrovilli pour l'égalisation (57e) puis à Chiesa pour le 3-2 (63e).

Le soulagement, ce ne sera que pour la toute fin, avec une équipe revue de fond en comble, les entrées notamment de la recrue star Arturo Vidal, mais aussi de Nainggolan et Hakimi. Car cette victoire a aussi été arrachée grâce au banc, l'un des points faibles de l'Inter l'an dernier par rapport à la Juve.

L'Atalanta Bergame, même si elle a été menée elle aussi d'entrée, a moins souffert pour ses débuts, avec une convaincante victoire (4-2) sur le terrain du Torino où elle avait gagné 7-0 en janvier.

L'équipe de Gian Piero Gasperini a montré qu'elle n'avait rien oublié de la philosophie offensive qui lui a ouvert l'an dernier les portes des quarts de finale de la Ligue des champions et l'a portée à la 3e place de Serie A.

L'intenable « Papu » Gomez (13e) d'une frappe des 20 mètres, puis Muriel d'une frappe en pivot (21e), Hateboer oublié au second poteau (42e) et De Roon de près (54e) ont concrétisé la large domination de l'Atalanta.

Au bonheur des Inzaghi

« Nous sommes plus forts que la saison dernière (...) On apprend beaucoup des matches européens », a estimé Gasperini.

Torino, où le combatif Belotti, auteur d'un doublé, a semblé bien seul, compte deux défaites en deux matches.

L'Atalanta doit confirmer dès mercredi à Rome avec son match en retard de la 1re journée face à une Lazio également bien lancée par sa victoire à Cagliari (2-0).

« On peut encore s'améliorer même si la saison dernière a été phénoménale », a estimé l'attaquant laziale Ciro Immobile, meilleur buteur de la saison dernière avec 36 buts, qui a ouvert son compteur en marquant le second but.

Mais la Lazio doit surtout remercier son latéral gauche Adam Marusic, auteur de deux coups de rein à l'origine des deux buts, le premier offert à Lazzari (4e), le second à Immobile (74e).

La journée fut bonne chez les Inzaghi: le promu Benevento, entraîné par Filippo Inzaghi, le frère de Simone, l'entraîneur de la Lazio, a aussi réussi un joli coup chez la Sampdoria en remontant deux buts pour s'imposer 3-2 sur le fil.

La Juventus, après ses débuts réussis dimanche face cette même Sampdoria (3-0), subit dimanche soir son premier vrai test à la Roma, décidée pour sa part à se lancer après la défaite sur tapis vert subie à Vérone.