L'AC Milan a choisi la poigne de Sinisa Mihajlovic pour se relancer après deux saisons blanches, dont la seconde sous la régence peu convaincante de l'ex-idole Filippo Inzaghi, congédié mardi.

Le règne de Sinisa commence. Quelques minutes après l'officialisation du licenciement de Filippo Inzaghi, qui a mené péniblement l'AC Milan à la 10e place en Championnat d'Italie, le club « rossonero » annonçait l'arrivée du technicien serbe, qui a fait ses preuves en qualifiant la Sampdoria Gênes pour l'Europa League.

Après avoir chassé en janvier 2014 Massimiliano Allegri, qu'il a vu de loin briller cette saison à la tête de la Juventus Turin, le Milan n'a décidément guère eu la main heureuse avec ses techniciens.

Le Néerlandais Clarence Seedorf n'a pas duré cinq mois et « Pippo » a bidouillé toute la saison dernière sans jamais faire décoller ni le jeu ni le classement du géant lombard.

Ayant échoué avec les grands anciens, le président Silvio Berlusconi mise sur un ex-joueur du grand rival, l'Inter Milan.

Teigneux, Mihajlovic n'hésite jamais a tancer publiquement ses joueurs ni à aller au conflit, comme avec la star camerounaise Samuel Eto'o, coupable d'une absence à l'entraînement peu après son arrivée en grande pompe, début février.

Inzaghi, en revanche, s'est souvent montré très protecteur avec son groupe. Quand il s'est mis en colère, en fin de saison, le mal était fait au classement.

Un mercato plus offensif 

L'arrivée du Serbe n'est pas une surprise. Les négociations étaient déjà très avancées. Mihajlovic, invité par Audi aux 24 heures du Mans en fin de semaine, avait même plaisanté sur son arrivée imminente.

L'affaire traînait car le Milan cherchait une résolution de contrat à l'amiable pour son légendaire buteur. Mais aucun accord n'a visiblement été trouvé permettant d'éviter la mortification du licenciement sec pour un des chouchous de toujours du stade San Siro.

Pour sa défense, Inzaghi n'avait pas non plus d'immenses joueurs sous la main. Le Serbe, qui a signé pour deux ans, devrait lui bénéficier d'un marché des transferts un peu plus offensif que ces quatre dernières saisons.

Berlusconi est en négociations officielles avec l'homme d'affaires Thaïlandais Bee Taechaubol pour vendre 48 % des parts du club et agir sur le marché des transferts estival avec cette manne financière.

Le propriétaire du Milan compte aussi sur l'expérience de son nouvel entraîneur et sa connaissance du « calcio ». Après la Ligue des champions remportée avec l’Étoile Rouge Belgrade contre Marseille (1991), celui-ci a effectué toute sa carrière de joueur en Serie A (AS Rome, Sampdoria, Lazio Rome et Inter).

Entraîneur, il n'a également presque connu que l'Italie, d'abord adjoint à l'Inter (2006-2008), puis entraîneur en chef à Catane, Bologne et la Fiorentina, avant la Sampdoria, hormis une année et demie sélectionneur de la Serbie, sans parvenir à la qualifier pour le Mondial 2014. Désormais on attend de lui qu'il ramène le Milan au sommet.