La Juventus s'est facilement imposée à Parme (4-0) samedi lors de la 13e journée de Serie A, avec un doublé de Cristiano Ronaldo qui lui permet de prendre seul la tête du classement des buteurs avec 12 buts.

La Fiorentina continue son surplace dans le dernier quart du classement du Championnat d'Italie avec un nouveau match nul concédé à domicile face au Hellas Vérone (1-1) samedi en ouverture de la 13e journée.

Avec 756 buts en matchs officiels, CR7 se rapproche toujours plus des 767 buts attribués au roi Pelé dans les rencontres officielles (pour plus de 1.200 buts tous matches confondus). Une façon pour le Portugais de ne pas laisser toute la lumière du jour à son rival Lionel Messi, qui a rejoint samedi le Brésilien dans la légende avec 643 buts marqués pour un même club (Barcelone pour l'Argentin, Santos pour Pelé).

Ronaldo a d'abord usé de son impressionnante détente verticale pour inscrire de la tête le deuxième but turinois (26e), sur un centre d'Alvaro Morata, puis a décoché une frappe tendue du gauche en angle fermé (48e) pour le 3-0 qui a éteint les ultimes espoirs de Parme en début de seconde période.

Morata a conclu la promenade des Bianconeri de la tête (86e), quelques minutes après le remplacement de CR7.

Mais la belle soirée de la Juve, qui rejoint provisoirement l'Inter Milan à la deuxième place du classement, à un point de l'AC Milan, a aussi été celle de deux « ex » Parmesans.

Dejan Kulusevski, d'abord, a ouvert la marque sans opposition au milieu de la surface (23e). Le Suédois de 20 ans n'a pas célébré son troisième but de la saison sur cette pelouse où il a tant brillé la saison dernière.

L'autre grand revenant était Gianluigi Buffon. Le recordman des apparitions en Serie A a fêté son 653e match de championnat italien, quelques semaines seulement après le 25e anniversaire de ses débuts, à 17 ans, sous le maillot de Parme (19 novembre 1995 contre l'AC Milan, 0-0).

« Cette journée fut le couronnement d'un rêve : après ça, j'aurais pu arrêter ma carrière et j'aurais été satisfait », s'est-il souvenu samedi pour le quotidien sportif français L'Equipe.

Pour son tout premier match, il avait gardé sa cage inviolée face à des attaquants du calibre de Marco Simone, Roberto Baggio ou George Weah. Samedi soir, les adversaires étaient sans doute moins prestigieux mais "Gigi" Buffon s'est montré tout aussi intraitable sur les tentatives du Slovaque Juraj Kucka (15e, 50e) et la frappe vicieuse de Bruno Alvès (63e).

Lui aussi aura rempli son contrat: quitter le terrain sans prendre de but, comme il y a une dizaine de jours à Barcelone (3-0), un match à l'issue duquel son entraîneur (et ex-coéquipier) Andrea Pirlo avait fait une mise au point plus que jamais d'actualité: "Il ne joue pas parce que c'est mon ami, il joue car c'est un monument du football mondial. »

Cette rencontre nerveuse et fermée s'est résumée à une histoire de penalties, généreusement accordés en début de match. A Vérone tout d'abord, transformé par Miguel Veloso (8e) après plus de cinq minutes de visionnage des images par la VAR. À la Viola ensuite, converti par Dusan Vlahovic (19e). 

Pour revenir à la Fiorentina, ce nul ne fait pas les affaires de Franck Ribéry et les siens, coincés à la 17e place du classement et incapables de gagner un match en championnat depuis bientôt deux mois, soit huit matchs consécutifs sans victoire.

Le changement sur le banc, avec le rappel de Cesare Prandelli le 9 novembre, n'a pas inversé la tendance. L'entraîneur des belles années de la Viola (entre 2005 et 2010) attend toujours une première victoire en Serie A après six matchs (3 nuls, 3 défaites). Son seul succès a été acquis en Coupe d'Italie le 25 novembre contre l'Udinese (1-0).