Milan, malgré un penalty manqué par Zlatan Ibrahimovic, s'est relancé à Bologne (2-1) pour défendre sa première place et garder ses distances avec la Juventus, sur le podium après sa victoire solide sur la Sampdoria (2-0) à Gênes, samedi lors de la 20e journée de Serie A.

Meneurs avec provisoirement cinq points d'avance sur l'Inter Milan (2e), qui accueille plus tard Benevento, les Rossoneri ont chassé les doutes après les revers contre l'Atalanta Bergame (0-3) en championnat puis l'Inter Milan (1-2) en Coupe d'Italie.

À défaut du rôle qu'il affectionne de buteur providentiel, Ibra s'est fait équipier modèle quatre jours après son face à face tendu contre Romelu Lukaku et son exclusion dans le derby.

Le Suédois, qui s'était excusé auprès de ses partenaires pour les avoir laissés à dix, a manqué un penalty en première période, son quatrième de la saison toutes compétitions confondues. Heureusement pour lui, Ante Rebic a bien suivi pour reprendre le ballon repoussé par le gardien bolonais Lukasz Skorupski (26e).

Quand il a obtenu un nouveau penalty en seconde période, sur une main du néo-Bolonais (et ex-Lillois) Adama Soumaoro, le Suédois a laissé la sentence à Franck Kessié qui n'a pas manqué la cible (55e).

« C'est Ibra qui décide s'il le tire ou pas, sur le deuxième, il m'a laissé le ballon, a souligné l'Ivoirien. Aujourd'hui, on a relevé la tête, c'était le plus important. »

Si Skorupski a multiplié les parades devant Ibrahimovic et les attaquants milanais, son vis-à-vis Gianluigi Donnarumma a lui aussi dû s'employer à plusieurs reprises, notamment à 1-0 devant Nicola Sansone (39e) puis Nicolas Dominguez (43e).

Janvier positif pour la Juve

Et après la réduction du score en fin de match par le joker Andrea Poli (81e), le jeune gardien international italien a encore sorti le grand jeu devant Roberto Soriano (82e). Laissant Bologne mal en point (13e, une seule victoire lors des onze derniers matches) et son entraîneur Sinisa Mihajlovic dépité : « On ne méritait pas de perdre. Avec Ibra, on aurait gagné 3-0 ».

À Gênes, la Juventus n'a pas tout maîtrisé non plus mais s'est montrée appliquée à défaut d'être brillante.

Sous une pluie battante, les Bianconeri, en maillots orange, ont rapidement pris les devants grâce à l'ouverture du score de Federico Chiesa (20e) au terme d'un joli mouvement collectif entre Cristiano Ronaldo et Fernando Morata.

Mais faute d'avoir plié le match en première mi-temps, ils sont longtemps restés sous la menace d'une égalisation des joueurs de Claudio Ranieri. Il a fallu toute la vigilance du défenseur turinois Giorgio Chiellini (55e) puis du gardien Wojciech Szczesny (58e) pour priver de ce plaisir l'ex-Turinois Fabio Quagliarella, à la veille de son 38e anniversaire.

Le deuxième but a fini par arriver, tout au bout du match, sur un contre rondement mené par Juan Cuadrado et conclu facilement par Aaron Ramsey (90+1e).

« C'était important de montrer de la continuité. Je pense qu'on a fait un match costaud, même si on aurait dû clore le match plus tôt », a estimé le capitaine Chiellini, satisfait d'« un mois de janvier très positif, avec un seul faux-pas », contre l'Inter (0-2).

Les Bianconeri (39 pts), toujours à sept longueurs du leader Milan, prennent la troisième place du classement à la Roma (37 pts), qui accueillera dimanche l'Hellas Vérone, a priori toujours sans Edin Dzeko, en froid avec l'entraîneur Paulo Fonseca.