ROME - Un but à la dernière seconde d'Andrea Pirlo a sauvé la Juventus Turin contre le Torino (2-1), reléguant à six points l'AS Rome, qui joue dimanche soir contre l'Inter Milan (19h45 GMT) pour la 13e journée du Championnat d'Italie.

L'AS Rome a cru jouer contre l'Inter pour revenir à un seul point de la Juve. C'était sans compter sur Pirlo, 35 ans, qui a dessiné une trajectoire parfaite pour gagner le « derby de la Mole ».

Un dernier ballon perdu bêtement par Marco Benassi, qui va en entendre parler pendant longtemps, a fini dans les pieds du divin barbu, qui, de 25 m, n'a laissé aucune chance à Jean-François Gillet (90+3).

Le « Toro » venait de gâcher deux balles de 2-1, à onze contre dix, après l'exclusion de Stephan Lichtsteiner (second avertissement, 78e), et peut s'en mordre les doigts. Il n'a plus gagné le derby depuis le 9 avril 95 (2-1).

La Juve s'est montrée moins maîtresse du terrain que lors de ses dernières sorties, où elle a aligné une série impressionnante de cinq victoires, toutes compétitions confondues, avec 18 buts marqués. Mais elle a étalé son sens de la compétition. En Ligue des champions déjà, elle avait battu l'Olympiakos (3-2) après avoir été secouée début novembre.

La Juve a ouvert le score sur un penalty d'Arturo Vidal, puis le Torino, qui n'avait même plus marqué dans le derby depuis douze ans, a égalisé d'une magnifique frappe poteau entrant de Bruno Péres. Mais la fin du match et Pirlo sont cruels.

Merci Jérémy

Grâce à un doublé de Jérémy Ménez, l'AC Milan a retrouvé contre l'Udinese (2-0) le goût de la victoire, qui lui manquait depuis un succès à Vérone (3-1) le 19 octobre.

Filippo Inzaghi n'a pas regretté d'avoir laissé sur le banc Fernando Torres, décevant, au profit de Ménez, irrégulier cette saison, brillant dimanche.

Le Français a d'abord souvent péché par égoïsme, mais a transformé son quatrième penalty de la saison (65) avant de signer un but superbe en solitaire (75).

L'AC Milan a mérité sa victoire pour sa domination d'ensemble, et a cru marquer plus tôt un "but fantôme", par Adil Rami (17), mais même avec les ralentis il était difficile de dire si oui ou non la balle avait franchi la ligne. Il s'agissait d'une question de millimètres.

Genoa rajeunit

Le doyen des clubs italiens, le Genoa, a pris la troisième place grâce à son succès à Cesena (3-0), qui porte la griffe d'Alessandro Matri. Buteur, passeur du talon, Matri a même raté un penalty.

Mais il est ressuscité depuis le retour sur le banc de Giampiero Gasperini, le dernier entraîneur à avoir conduit le Genoa en Europe.

Matri restait sur deux saisons quasi blanches entre Juventus et AC Milan. Le voilà parmi les meilleurs buteurs de Serie A (6 buts), à une longueur de Ménez.

Le port de Gênes, martyrisé par les éléments et les inondations, se console avec ses clubs de football. La Sampdoria, l'autre équipe de la ville, peut reprendre au Genoa la troisième place si elle bat Naples lundi pour la clôture de la journée (20h00 GMT).

Enfin, cette journée a marqué le retour de Mario Gomez au tableau d'affichage : l'Allemand a marqué pour la Fiorentina (victorieuse 4-0 à Cagliari) son premier but depuis 259 jours. Longtemps blessé, puis maladroit, "Super Mario" s'est "débarrassé d'un grand poids, le but me manquait", a-t-il dit après le match.