ATHÈNES - L'AEK Athènes, l'un des clubs les plus titrés du football grec, a été mathématiquement relégué en D2 vendredi, la commission de discipline ayant décidé de lui retirer trois points au classement en raison de violences qui avaient conduit à l'interruption d'un match.

Après plus de dix heures de délibération, la commission a également infligé une amende de 11 000 euros au club et deux points de pénalité pour la saison prochaine. Les dirigeants de l'AEK ont indiqué qu'ils feraient appel, attendant un nouveau jugement la semaine prochaine.

Avec cette pénalité, l'AEK Athènes se retrouve 15e et avant-dernier du classement avec 27 points, à une journée de la fin. Le premier club non relégable, l'OFI Crète, est 13e position avec 32 points. L'AEK se déplace sur le terrain de l'Atromitos (5e) dimanche soir.

Environ 500 supporteurs de l'AEK s'étaient rassemblés jeudi soir près du siège de la Ligue grecque, sous la surveillance de policiers anti-émeutes. Scandant des slogans hostiles à la Ligue, à l'Olympiakos et au corps arbitral, ils ont également bloqué pendant plus d'une heure l'une des principales artères de la capitale.

Dimanche dernier, la rencontre à domicile contre Panthratikos, autre relégable, avait été interrompue à trois minutes de la fin après l'invasion du terrain par des supporteurs de l'AEK, furieux de l'ouverture du score par les visiteurs.

Les joueurs avaient dû quitter la pelouse, pourchassés par une centaine de hooligans armés de «bâtons, pierres et barres de fer » et « détruisant tout sur leur passage » selon le rapport de l'arbitre. La rencontre avait finalement été arrêtée.

L'AEK, créé en 1924 par des immigrés turcs, affiche un palmarès de 28 titres de champion et 14 Coupes de Grèce.

Mais sa situation financière a empiré ces dernières années, à tel point qu'il a été interdit de compétitions européennes en 2012, et contraint de renoncer à des joueurs vedettes pour aligner des jeunes. Il accuse un déficit de 35 millions d'euros.