ROME - L'AS Rome, qui avait remporté ses quatre derniers matches et semblait être en mesure de menacer l'hégémonie de l'Inter, invincible leader une nouvelle fois vainqueur, a pourtant craqué en s'inclinant 3 à 0 à Sienne, dimanche lors de la 21e journée du championnat d'Italie.

Les Romains, méconnaissables, n'ont pas réussi à répliquer à l'enthousiasme d'une équipe qui, engagée dans la lutte pour le maintien, a d'abord marqué grâce à Vergassola (11) et Tonetto, le latéral gauche de la Roma contre son camp (43), avant que Frick n'ajoute un 3e but dans les dernières minutes (83).

"La tête n'y était pas", a ensuite analysé l'entraîneur Luciano Spalletti sur Sky Sport, ajoutant: "Sienne avait la volonté et l'application. Nous, nous n'étions pas prêts à rivaliser avec les mêmes armes".

Avec cette deuxième défaite de la saison (la première remontait au mois de septembre contre l'Inter, 4-2 à domicile), la Roma (2e, 45 pts) voit le leader s'éloigner à nouveau avec désormais huit points de plus (53 pts).

L'Inter, justement, a vraiment souffert à domicile contre une autre équipe qui se bat pour ne pas descendre, Empoli (19e).
Mais à la différence des Romains, les Milanais, en infériorité numérique après l'exclusion de Vieira (39), se sont imposés 1 à 0 grâce à un penalty marqué par Ibrahimovic (34). Et grâce, aussi, au gardien Julio Cesar, qui a repoussé un autre penalty, tiré par Saudati, en fin de seconde période (83).

Un succès, le 16e de la saison (pour 5 nuls), qui confirme, s'il en était encore besoin, que personne ne semble en mesure d'arrêter le club dans sa conquête d'un 3e titre d'affilée.

"Je suis content de cette victoire, c'était difficile, a souligné Roberto Mancini, l'entraîneur milanais, sur Sky Sport. C'était dangereux car nous sommes restés à dix pendant plus d'une période. On s'est compliqué les choses de nous-mêmes. Si on était restés à onze, on n'aurait pas eu de problèmes".

Mais un succès, aussi, qui ne devrait pas manquer d'alimenter une énième polémique sur l'arbitrage: comme contre Parme il y a deux semaines, le penalty accordé aux Nerazzurri a en effet été sifflé à la suite d'une main dans la surface qui ne saute pas aux yeux.

"Aussi bien le penalty qui nous a été donné que celui pour Empoli (suite à un contact impliquant Materazzi, ndlr) n'auraient pas dû l'être, a assuré Mancini. (...) Je ne pense pas que Vannucchi voulait volontairement prendre le ballon avec la main. Dans ce genre d'action, le joueur a l'intention de défendre, pas de faire faute".

Autre équipe qui joue sa survie en Serie A, Cagliari, la lanterne rouge, a également donné bien du fil à retordre à la Juventus. Et, sur son terrain, le club turinois (3e, 41 pts) a du se contenter d'un nul (1-1), le 3e en quatre matches.

La dernière rencontre de la journée doit mettre aux prises la Fiorentina (4e) et l'AC Milan (6e) à Florence, pour une rencontre dont l'issue pourrait être décisive dans la course à la 4e place, la dernière qualificative pour la Ligue des champions.