L'attribution du titre à l'Inter Milan renforce le malaise
Soccer jeudi, 27 juil. 2006. 10:42 vendredi, 13 déc. 2024. 11:36
ROME (AFP) - Deux jours après des sanctions jugées trop clémentes contre les clubs impliqués dans l'affaire des matches truqués du soccer italien, l'attribution du titre 2006 à l'Inter Milan a reçu un accueil très mitigé en Italie, au terme d'une saison discréditée par les scandales.
Fermant un chapitre sur une longue période de turbulences dans le Calcio, la Fédération italienne de football a jugé mercredi soir que la saison dernière ne pouvait demeurer sans champion, malgré des peines infligées à quatre des six premières équipes du classement (Juventus, AC Milan, Fiorentina, Lazio Rome).
Privé de "scudetto" sur la pelouse depuis 1989, l'Inter Milan a ainsi vu s'ajouter un quatorzième titre à son palmarès.
L'enquête de la justice sportive ne portait que sur le déroulement de la saison 2004-05, restée elle sans vainqueur officiel, mais les sanctions se sont appliquées au classement 2005-06, faisant ainsi remonter l'Inter Milan de la troisième à la première place.
"Incitation à la tricherie"
Mais pour beaucoup, les instances du Calcio ont une nouvelle fois fait preuve de maladresse, voire d'inélégance, car les premiers rôles dans le scandale étaient toujours en fonction la saison dernière, de Luciano Moggi à Antonio Giraudo (Juventus Turin) en passant par l'arbitre international Massimo De Santis, condamné à quatre ans de suspension en appel mardi soir.
"Il aurait mieux fallu archiver cette saison avec un trou noir, bien visible, pour marquer d'infâmie l'année 2006", estime dans un de ses éditoriaux le journal La Repubblica.
"Le +scudetto+ ne devait pas être attribué à l'Inter, car il existe des doutes sur trop de rencontres", pense également l'entraîneur tchèque de Lecce, Zdenek Zeman, le premier à dénoncer d'une voix forte les soupçons de dopage dans le Calcio en 1998.
Le malaise est d'autant plus fort qu'il intervient deux jours après des sanctions en appel jugées trop clémentes pour les quatre clubs impliqués.
Certains n'ont pas hésité à qualifier "d'incitation à la tricherie" le maintien de la Fiorentina et de la Lazio Rome en 1re division avec des handicaps de points, ainsi que le feu vert donné à l'AC Milan pour une participation au tour préliminaire de la Ligue des Champions, qui doit encore être confirmé par l'UEFA.
"pressions politiques"`
Car si la justice sportive n'avait pas suffisamment d'éléments pour démontrer des faits de corruption d'arbitres ou de juges de touche, les dirigeants des clubs avaient bien été surpris la "main dans le sac", en pleines conversations secrètes avec des responsables de la Fédération sur des désignations "d'hommes en noir".
"Les seuls contacts entre eux sont d'une gravité absolue et devraient être punis de manière exemplaire", estime pour l'AFP Sergio Campana, avocat de profession mais aussi président du syndicat des joueurs professionnels italiens (AIC), pour qui les sanctions suscitent "pas mal de perplexité".
"Il y a eu la victoire à la Coupe du monde, les pressions politiques et la question du coût économique provoqué par une éventuelle relégation des quatre clubs. Je ne suis pas sûr que les juges du tribunal disciplinaire aient pu rendre leur jugement en toute sérénité", explique-t-il également.
Il y a deux semaines, le commissaire extraordinaire de la Fédération Guido Rossi, nommé pour restaurer la crédibilité du football italien, évoquait devant les députés "une série extraordinairement grave de fraudes, diffuses et enracinées, qui ont touché (...) les principales institutions du Calcio (...), certains clubs importants, des dirigeants sportifs et des arbitres".
Mardi, la presse avait évoqué une possible démission de Guido Rossi après les sanctions en mode mineur de la justice sportive, mais ce dernier a fait savoir qu'il poursuivrait son travail et mènerait à terme les réformes du Calcio.
Fermant un chapitre sur une longue période de turbulences dans le Calcio, la Fédération italienne de football a jugé mercredi soir que la saison dernière ne pouvait demeurer sans champion, malgré des peines infligées à quatre des six premières équipes du classement (Juventus, AC Milan, Fiorentina, Lazio Rome).
Privé de "scudetto" sur la pelouse depuis 1989, l'Inter Milan a ainsi vu s'ajouter un quatorzième titre à son palmarès.
L'enquête de la justice sportive ne portait que sur le déroulement de la saison 2004-05, restée elle sans vainqueur officiel, mais les sanctions se sont appliquées au classement 2005-06, faisant ainsi remonter l'Inter Milan de la troisième à la première place.
"Incitation à la tricherie"
Mais pour beaucoup, les instances du Calcio ont une nouvelle fois fait preuve de maladresse, voire d'inélégance, car les premiers rôles dans le scandale étaient toujours en fonction la saison dernière, de Luciano Moggi à Antonio Giraudo (Juventus Turin) en passant par l'arbitre international Massimo De Santis, condamné à quatre ans de suspension en appel mardi soir.
"Il aurait mieux fallu archiver cette saison avec un trou noir, bien visible, pour marquer d'infâmie l'année 2006", estime dans un de ses éditoriaux le journal La Repubblica.
"Le +scudetto+ ne devait pas être attribué à l'Inter, car il existe des doutes sur trop de rencontres", pense également l'entraîneur tchèque de Lecce, Zdenek Zeman, le premier à dénoncer d'une voix forte les soupçons de dopage dans le Calcio en 1998.
Le malaise est d'autant plus fort qu'il intervient deux jours après des sanctions en appel jugées trop clémentes pour les quatre clubs impliqués.
Certains n'ont pas hésité à qualifier "d'incitation à la tricherie" le maintien de la Fiorentina et de la Lazio Rome en 1re division avec des handicaps de points, ainsi que le feu vert donné à l'AC Milan pour une participation au tour préliminaire de la Ligue des Champions, qui doit encore être confirmé par l'UEFA.
"pressions politiques"`
Car si la justice sportive n'avait pas suffisamment d'éléments pour démontrer des faits de corruption d'arbitres ou de juges de touche, les dirigeants des clubs avaient bien été surpris la "main dans le sac", en pleines conversations secrètes avec des responsables de la Fédération sur des désignations "d'hommes en noir".
"Les seuls contacts entre eux sont d'une gravité absolue et devraient être punis de manière exemplaire", estime pour l'AFP Sergio Campana, avocat de profession mais aussi président du syndicat des joueurs professionnels italiens (AIC), pour qui les sanctions suscitent "pas mal de perplexité".
"Il y a eu la victoire à la Coupe du monde, les pressions politiques et la question du coût économique provoqué par une éventuelle relégation des quatre clubs. Je ne suis pas sûr que les juges du tribunal disciplinaire aient pu rendre leur jugement en toute sérénité", explique-t-il également.
Il y a deux semaines, le commissaire extraordinaire de la Fédération Guido Rossi, nommé pour restaurer la crédibilité du football italien, évoquait devant les députés "une série extraordinairement grave de fraudes, diffuses et enracinées, qui ont touché (...) les principales institutions du Calcio (...), certains clubs importants, des dirigeants sportifs et des arbitres".
Mardi, la presse avait évoqué une possible démission de Guido Rossi après les sanctions en mode mineur de la justice sportive, mais ce dernier a fait savoir qu'il poursuivrait son travail et mènerait à terme les réformes du Calcio.