LONDRES - Propriétaire de club, créateur de mode, commentateur à la télévision, promoteur du soccer chinois... David Beckham aura l'embarras du choix pour remplir sa vie de retraité après son dernier match avec le Paris SG, le 26 mai.

"Rien ne remplacera la pratique du sport que j'aime, mais j'ai l'impression de commencer une nouvelle aventure et je suis très excité par l'avenir", a dit l'Anglais, âgé de 38 ans, en annonçant la fin de carrière.

Nul n'est mieux placé que lui, en effet, pour savoir qu'il y a une vie en dehors des terrains. C'est grâce à ses multiples activités extra-sportives que Beckham est resté bien après la trentaine l’un des joueurs les plus célèbres, et les mieux payés du monde, alors que sa valeur comme joueur n'avait plus rien d'exceptionnel. Lucide, il a même avoué jeudi avoir souffert de l'ombre que cet aspect de sa vie avait fait à ses succès sportifs.

Son image et son entregent étant ses plus sûrs atouts, c'est dans le rôle de représentant de luxe que Beckham devrait le plus s'employer dans les mois et années à venir. L'Anglais a déjà été embauché pour promouvoir le soccer en Chine, un pays où il se rend plusieurs fois par an et où il continuera à jouer des matchs hors-concours.

Les propriétaires qataris du Paris Saint-Germain ont aussi l'intention de continuer à profiter de son élégance pour leur propre publicité. "Il est très intéressé à l'idée de rester impliqué dans ce projet auquel il croit. On discute", a dit vendredi matin le président du club, Nasser El-Khelaïfi.

Beckham a déjà une longue expérience du "lobbying", lui qui avait contribué en 2005 à la désignation de sa ville natale, Londres, comme ville organisatrice des Jeux olympiques de 2012. Il avait échoué en revanche à amener à l'Angleterre la Coupe du monde 2018.

S'il veut ajouter quelques cordes à son arc, l'ex-joueur pourra devenir ponctuellement expert à la télévision, et ce d'autant plus facilement qu'il est lié avec le diffuseur principal du soccer anglais, Sky, comme ambassadeur du groupe. Ce contrat lui rapporterait 20 millions de livres (31,2 millions $ CAN) sur cinq ans.

L'Anglais ne semble pas particulièrement attiré en revanche par une carrière d'entraîneur, même si son expérience dans les plus grands clubs (Manchester United, Real Madrid, Milan AC) et en sélection ferait de lui un candidat crédible. S'il devait rester dans le soccer, ce serait plutôt en tant que propriétaire de club aux États-Unis.

Option pour la MLS

Le contrat de cinq ans signé en 2007 avec le Galaxy de Los Angeles et la Major League Soccer (MLS) comprenait en effet une option pour l'achat d'une franchise. Avec une fortune estimée à près de 200 millions d'euros, David et son épouse Victoria Beckham ont financièrement les reins assez solides pour se lancer dans l'aventure.

S'il est un aspect pour lequel Beckham n'a pas d'inquiétude à avoir, c'est son train de vie. Il devrait en effet rester l'un des "sportifs" les mieux rémunérés au monde pendant quelques années. Il était en tête du dernier classement des athlètes les plus riches au soccer, publié par le magazine américain Forbes, devant les vedettes Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.

De ses 50,6 millions de dollars de revenus annuels, seule une petite fraction, 6,5 millions de dollars, provenait de son salaire de joueur. Il avait d'ailleurs décidé de verser ses émoluments au Paris SG à une oeuvre de charité.

Le reste de sa fortune est tirée d'une multitude de contrats publicitaires avec, entre autres, une marque d'article de sports, une chaîne de supermarchés britanniques ou encore un fabricant de montres suisse, auxquels la retraite sportive de l'ex-roi du coup franc n'a pas mis fin.

Son corps orné de tatouages, ses coupes de cheveux changeantes et sa belle gueule sont appelés à garder encore longtemps leur valeur marchande.