Le 1er clasico au Barça
Espagne samedi, 26 oct. 2013. 14:13 mercredi, 11 déc. 2024. 16:31BARCELONE - L'attaquant brésilien Neymar, buteur et passeur pour son premier clasico, a illuminé le Camp Nou samedi de ses dribbles et de ses feintes pour conduire le FC Barcelone à un succès (2-1) contre le Real Madrid lors de la 10e journée du Championnat d'Espagne.
La relève est là: le Brésilien, 21 ans, a fait oublier le match très discret de Lionel Messi (26 ans). Et il a mis au supplice l'arrière-garde du Real pour inscrire son troisième but en Liga d'un tir en force au milieu de quatre défenseurs (19).
En fin de match, la recrue-vedette barcelonaise a lancé Alexis Sanchez dans l'espace, le Chilien a contrôlé, levé la tête et ajusté le gardien merengue d'un lob splendide (78). Jesé a sauvé l'honneur dans le temps additionnel sur un contre.
Ce succès permet au Barça, leader toujours invaincu de la Liga, de reprendre six longueurs d'avance sur le Real, troisième, et de mettre fin à une série noire de cinq rencontres sans succès contre son grand rival madrilène.
Tout au long du match, les Merengues n'ont jamais su comment défendre sur les attaquants barcelonais ni mettre dans de bonnes conditions leurs deux flèches Cristiano Ronaldo et Gareth Bale, préféré à Karim Benzema dans l'équipe de départ.
L'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti avait pourtant tenté un coup tactique en alignant trois défenseurs centraux de métier et en plaçant Sergio Ramos en sentinelle devant la paire Varane-Pepe.
A quoi son homologue Gerardo Martino a répliqué avec un Cesc Fabregas titularisé dans son rôle désormais habituel de "faux numéro 9" et un Lionel Messi exilé à droite en première période, sans doute pour étirer la défense.
Benzema trouve la transversale
Mais contrairement aux clasicos précédents (18 buts en 25 matches), Messi n'a pas tenu le rôle-titre, dévolu à Neymar.
Appels, combinaisons, dribbles, jeu à une touche, le Brésilien a tout fait. A la 19e minute, lancé par Andres Iniesta sur le flanc gauche, Neymar a repiqué au centre et frappé fort entre les jambes de Dani Carvajal pour trouver le petit filet opposé de Diego Lopez.
Seul face au gardien madrilène deux petites minutes plus tard, Messi n'est pas passé loin du break, mais il a trop ouvert son pied. L'Argentin, isolé à droite, a même été contraint de redescendre parfois dans le rond central pour participer au jeu.
Madrid, de son côté, a dû attendre la 43e minute pour avoir une occasion franche: sur un centre de Cristiano Ronaldo, peu en vue jusque là, Sami Khedira s'est jeté pour reprendre, contraignant Victor Valdes à repousser le ballon sur le bras d'Adriano venu tacler. L'arbitre n'a pas bronché.
Pour le premier clasico d'une nouvelle ère, sans José Mourinho sur le banc madrilène (2010-2013) ni, côté catalan, Pep Guardiola (2008-2012) et Tito Vilanova (2012-2013), le Camp Nou a déployé un message de soutien ("Força Tito") à son ancien entraîneur, contraint au départ pour soigner un cancer.
Cristiano Ronaldo, autre tête d'affiche des clasicos d'hier, aurait pu se rappeler au bon souvenir du Camp Nou mais il y avait en face un excellent Victor Valdes.
Le gardien catalan a détourné sa lourde frappe (57) puis capté le ballon sur le corner consécutif. A la 71e minute, Valdes a néanmoins vu avec soulagement une frappe de 20 mètre de Benzema, entré à l'heure de jeu, s'écraser sur sa barre transversale.
Auparavant, Neymar avait failli mettre le Barça à l'abri en armant un tir de près que Diego Lopez a eu toutes les difficultés du monde à sortir (53). L'attaquant de la Seleçao s'est rattrapé en lançant Alexis Sanchez, avant de sortir sous l'ovation du Camp Nou.
Un joueur au sommet dans un match au sommet. La marque des grands ?