MADRID - Le FC Barcelone s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du roi, mercredi au Camp Nou, en étant toutefois accroché 2-2 (2-1 à l'aller) par un Real Madrid courageux qui a fait trembler les Blaugrana jusqu'au bout, en quart de finale retour de la Coupe du roi.

En demi-finales (aller le 1er février; retour le 8 février), les Blaugrana rencontreront soit Valence soit Levante, qui doivent, eux, disputer leur match retour jeudi (4-1 pour Valence à l'aller). Avec comme objectif ultime de succéder au Real, vainqueur de la compétition l'an dernier et qui perd ainsi son seul titre.

Le Barça, endormi mercredi pendant une grosse demi-heure et mis en difficulté par la ténacité des Merengue en deuxième période, le Real remontant alors deux buts, doit finalement sa qualification à dix minutes d'état de grâce en fin de première période.

Les Merengue, autrement plus impliqués au Camp Nou qu'ils ne l'avaient été lors de leurs derniers clasicos, pourront regretter leur manque d'efficacité devant le but. À l'inverse du Barça, très réaliste en marquant coup sur coup par Pedro (43) et Alves (45+3).

Cueillis à froid, les Blaugrana ont commencé leur match de manière empruntée. Dès les premières secondes de jeu, Higuain avait ainsi l'occasion de profiter d'une mauvaise passe en retrait d'Alves, mais l'Argentin ouvrait trop son pied.

Ce devait être la première d'une longue série d'actions pour le Real qui, s'il se créait beaucoup d'occasions, ne réussissait cependant pas à concrétiser cette domination au tableau d'affichage.

La faute en revenait d'abord à un Pinto aussi bon à la main qu'il se montrait incertain au pied: après avoir détourné une première frappe de Ronaldo (11), la doublure de Valdes jouait avec le feu en voulant relancer court, offrant un nouveau caviar à Higuain. Mais « Pipita » butait sur un Pinto pas mécontent de rattraper sa bévue (27).


Un Real obstiné jusqu'au bout

Parfois, la malchance s'en mêlait aussi. Comme sur cette somptueuse frappe d'Özil qui, des trente mètres, accrochait la barre avant que le ballon ne retombe juste devant la ligne de but (26).

Durant tout ce temps, le Barça, en manque total de mouvement, subissait bon an mal an. Avant que soudainement, à la 43e, Lionel Messi, dans une de ses fulgurances, ne mette en marche le turbo et n'offre une passe en or à Pedro, entré à la place d'Iniesta, visiblement blessé à la jambe gauche après un mauvais choc avec Arbeloa. L'attaquant canarien était irréprochable sur la finition.

Quelques minutes plus tard, le Barça parachevait sa leçon de réalisme: sur un coup franc obtenu par les Blaugrana, la frappe contrée de Xavi tombait dans les pieds d'un Alves qui nettoyait la lucarne droite de Casillas (45+3).

Malgré ce coup de tonnerre, les Blancs ne jetaient toutefois pas l'éponge. Et pouvaient cette fois-ci s'en prendre à l'arbitre qui annulait un but de la tête de Ramos pour une poussette peu évidente sur Alves (54).

Cette erreur d'arbitrage était d'autant plus frustrante qu'à la 68e, Ronaldo, bien lancé par Özil, ramenait les siens à 2-1 en effaçant Pinto.

Concentré sur son affaire, le Real ne ruminait cependant pas ses occasions perdues. Une détermination qui était récompensée par un but de Benzema, entré pour Higuain, et qui s'offrait au passage un joli coup du sombrero sur Puyol (72).

Dans le dernier quart d'heure, le KO était dans l'air pour les deux équipes alors que le suspense était relancé. Mais après une dernière action marquant l'exclusion de Ramos (88), le score en restait finalement là.