Le gouvernement italien frappera fort
Soccer mercredi, 7 févr. 2007. 08:57 vendredi, 13 déc. 2024. 13:57
ROME (AFP) - Décidé à frapper fort cinq jours après le drame de Catane, le gouvernement italien va adopter mercredi en fin de journée un décret d'urgence contre la violence dans le soccer qui, malgré la forte réticence des clubs, devrait imposer des matches à huis clos dans de nombreux stades.
Giuliano Amato, le ministre de l'Intérieur, l'a répété à plusieurs reprises, notamment aux représentants des clubs professionnels: pas question de céder aux "pressions" du monde du soccer. Si la sécurité impose de jouer à huis clos, les supporteurs et, surtout, les clubs devront s'en accommoder.
La principale mesure d'urgence est sans ambiguïté: les stades de plus de 10.000 places dont les installations et l'organisation ne sont pas conformes aux normes légales de sécurité - billets nominatifs, vidéo-surveillance, tourniquets... - ne pourront accueillir que des matches sans public tant qu'ils ne seront pas aux normes.
Seulement cinq enceintes sont actuellement aux normes selon le gouvernement, qui n'a cependant pas précisé lesquelles. Les autres, qui bénéficient de dérogations, vont immédiatement en perdre le bénéfice.
Pour certains grands clubs comme l'AS Rome ou la Juventus, la mesure ne créé pas plus d'émoi que cela car, selon les médias italiens, le stade Olympique de Rome et celui de Turin sont aux normes.
Pour bien d'autres en revanche, la perspective de matches à huis clos fait bondir. Parce qu'il n'y aura aucune ambiance, mais, surtout, parce que cela aura de lourdes retombées économiques. Aurelio De Laurentiis, le président de Naples, a dénoncé "du fascisme comme il y a 80 ans".
"Opposition"
"Nous avons exprimé notre opposition à des matches à huis clos parce que les clubs sont en mesure de garantir la sécurité des stades en l'absence de supporteurs" adverses, a souligné de son côté le président de Palerme Maurizo Zamparini, en référence au fait que le décret du gouvernement prévoirait aussi l'interdiction de vente de billets groupés aux tifosi adverses.
"On n'utilisera pas de stades qui ne sont pas aux normes en vigueur", a toutefois insisté mardi soir la ministre des Sports, Giovanna Melandri.
Le Conseil des ministres extraordinaire, qui doit se réunir à 16h00 GMT, doit également adopter le renforcement des sanctions pour les interdits de stades, ainsi qu'un recours plus facile à la procédure de flagrant délit (de 36 à 48 heures).
Quant à l'annonce de la reprise des championnats - suspendus jusqu'à nouvel ordre vendredi -, celle-ci pourrait intervenir à l'issue du Conseil des ministres. Sur la même ligne que le gouvernement, le commissaire extraordinaire de la Fédération italienne (FIGC) Luca Pancalli pourrait autoriser une reprise dès samedi et dimanche.
Auquel cas, selon la Ligue des clubs professionnels (Lega Calcio), c'est la 23e journée qui serait disputée, samedi en Serie B et dimanche en Serie A.
Giuliano Amato, le ministre de l'Intérieur, l'a répété à plusieurs reprises, notamment aux représentants des clubs professionnels: pas question de céder aux "pressions" du monde du soccer. Si la sécurité impose de jouer à huis clos, les supporteurs et, surtout, les clubs devront s'en accommoder.
La principale mesure d'urgence est sans ambiguïté: les stades de plus de 10.000 places dont les installations et l'organisation ne sont pas conformes aux normes légales de sécurité - billets nominatifs, vidéo-surveillance, tourniquets... - ne pourront accueillir que des matches sans public tant qu'ils ne seront pas aux normes.
Seulement cinq enceintes sont actuellement aux normes selon le gouvernement, qui n'a cependant pas précisé lesquelles. Les autres, qui bénéficient de dérogations, vont immédiatement en perdre le bénéfice.
Pour certains grands clubs comme l'AS Rome ou la Juventus, la mesure ne créé pas plus d'émoi que cela car, selon les médias italiens, le stade Olympique de Rome et celui de Turin sont aux normes.
Pour bien d'autres en revanche, la perspective de matches à huis clos fait bondir. Parce qu'il n'y aura aucune ambiance, mais, surtout, parce que cela aura de lourdes retombées économiques. Aurelio De Laurentiis, le président de Naples, a dénoncé "du fascisme comme il y a 80 ans".
"Opposition"
"Nous avons exprimé notre opposition à des matches à huis clos parce que les clubs sont en mesure de garantir la sécurité des stades en l'absence de supporteurs" adverses, a souligné de son côté le président de Palerme Maurizo Zamparini, en référence au fait que le décret du gouvernement prévoirait aussi l'interdiction de vente de billets groupés aux tifosi adverses.
"On n'utilisera pas de stades qui ne sont pas aux normes en vigueur", a toutefois insisté mardi soir la ministre des Sports, Giovanna Melandri.
Le Conseil des ministres extraordinaire, qui doit se réunir à 16h00 GMT, doit également adopter le renforcement des sanctions pour les interdits de stades, ainsi qu'un recours plus facile à la procédure de flagrant délit (de 36 à 48 heures).
Quant à l'annonce de la reprise des championnats - suspendus jusqu'à nouvel ordre vendredi -, celle-ci pourrait intervenir à l'issue du Conseil des ministres. Sur la même ligne que le gouvernement, le commissaire extraordinaire de la Fédération italienne (FIGC) Luca Pancalli pourrait autoriser une reprise dès samedi et dimanche.
Auquel cas, selon la Ligue des clubs professionnels (Lega Calcio), c'est la 23e journée qui serait disputée, samedi en Serie B et dimanche en Serie A.