ROME - Le nouvel entraîneur de l'Inter Jose Mourinho a assuré qu'il n'entendait pas bouleverser l'effectif pour la saison à venir, précisant qu'il avait besoin de "2 ou 3 joueurs au maximum", lors de sa présentation mardi au centre d'entraînement d'Appiano Gentile.

"En lisant la presse ces derniers jours, j'ai eu l'impression que j'allais entraîner une équipe de 60 joueurs. J'ai lu que je voulais acheter tous les joueurs d'Europe, mais ce n'est pas vrai", a déclaré le Portugais.

"C'est un message que j'envoie à mes nouveaux joueurs: le groupe me plaît, j'aime sa mentalité, j'ai confiance en lui. Et il me tarde déjà de commencer à travailler avec eux", a-t-il poursuivi, ajoutant, mais sans toutefois donner de noms: "L'Inter est une belle équipe, il n'y a pas besoin de tout changer. On a besoin de 2 ou 3 joueurs, au maximum, pour s'améliorer, pour être un peu plus compétitifs".

Depuis l'annonce de l'arrivée de l'ex-entraîneur du FC Porto et de Chelsea à l'Inter, la presse italienne a beaucoup spéculé sur le recrutement à venir du champion en titre. Elle a notamment évoqué les noms de joueurs de Chelsea dont la proximité avec Mourinho est connue, comme l'attaquant ivoirien Didier Drogba, le milieu ghanéen Michael Essien, l'Anglais Frank Lampard ou le défenseur central portugais Ricardo Carvalho.

Le technicien a par ailleurs précisé que les premiers contacts avec l'Inter avaient eu lieu après l'élimination du club contre Liverpool en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, le 11 mars. C'est à l'issue de cette rencontre que l'entraîneur Roberto Mancini avait annoncé son départ en fin de saison avant de se rétracter le lendemain.

Justement, au sujet de son prédécesseur, limogé malgré la conquête de trois titres consécutifs (2006 - titre attribué par la justice sportive après le scandales des matches truqués -, 2007 et 2008), Mourinho a évoqué "un grand entraîneur".

"Un cycle vient à peine de se terminer avec un grand entraîneur, a-t-il dit. Maintenant, c'est un nouveau cycle qui doit commencer. Je respecte beaucoup le travail de Roberto Mancini, mais je suis Jose Mourinho, et j'ai une méthode et une manière de travailler différente".

"J'ai toujours eu un rapport très fort avec les joueurs et je suis sûr qu'après quelques semaines, il en sera de même ici", a-t-il ajouté.

S'exprimant très correctement en italien tout le long de la conférence de presse, le Portugais a impressionné son auditoire, utilisant même une expression typiquement milanaise ("Non sono un pirla" qui signifie à peu près "Je ne suis pas un con") à un journaliste anglais qui lui demandait de façon détournée quel joueur de Chelsea il entendait faire venir à Milan.

"Je ne veux pas parler en portugais ou en italien parce que, sinon, je vais oublier mon italien, a-t-il assuré. Cela fait 3-4 semaines que j'étudie. C'est une langue latine, et je parle portugais et espagnol, alors ce n'est pas trop difficile de l'apprendre".