Les hauts et les bas de Beckham
Europe mercredi, 17 avr. 2013. 19:08 vendredi, 13 déc. 2024. 16:40ANNECY (France) - Décisif sur l'ouverture du score du Paris SG mais encore une fois en difficulté dans les tâches défensives, David Beckham a laissé une impression mitigée mercredi lors de l'élimination du club parisien en quart de finale de la Coupe de France face à Evian-Thonon (1-1 a.p., 4 t.a.b. 1).
D'abord, il y a ce que l'Anglais fait très, très bien: le jeu long, où la qualité de son pied droit est presque incomparable.
Dès la 8e minute, il était ainsi à l'origine de l'ouverture du score en trouvant Jallet à droite d'une longue et parfaite transversale. Le centre du latéral parisien aboutissait à Pastore dont la frappe du gauche faisait gamelle.
Deux minutes plus tôt, Beckham avait lancé Ibrahimovic d'un geste identique, le Suédois étant devancé par Laquait. Tout au long du match, sa précision dans ce domaine a fait merveille, surtout lorsqu'il était aimablement épargné par le pressing adverse.
Il y a ensuite ce qu'il fait presque aussi bien: les coups de pied arrêtés. Deux de ses corners -sur lesquels il a été systématiquement sifflé- ont offert au PSG des occasions brûlantes par Thiago Silva (29) et Alex (42).
Le coup franc direct dont il s'est très autoritairement chargé a lui fait passer un petit frisson au Parc des Sports, mais il a fini nettement au-dessus de la barre (19).
Mais il y a aussi tout ce qu'il ne fait plus aussi bien, à désormais presque 38 ans et après cinq saisons au petit trot dans le faiblard championnat nord-américain.
Placé un cran plus bas que Thiago Motta au sein d'un milieu axial pas spécialement porté sur le sprint, Beckham a ainsi encore laissé perplexe quant à sa capacité à tenir durablement ce rôle à ce niveau.
Incertitudes
L'ancien Mancunien, hyper sérieux quand d'autres avaient l'air moyennement passionnés par leur soirée en Haute-Savoie, a certes touché beaucoup de ballons et a très correctement orienté le jeu parisien. Mais il en a récupéré vraiment peu, probablement moins qu'il n'en a perdu.
Sa condition physique pose également question, entre un impact défensif infime, une vitesse de pointe trop juste pour rattraper Khlifa sur le but de l'égalisation (43) et une nouvelle sortie prématurée (67e) après 20 minutes pénibles en seconde période, où il n'a presque plus existé.
Après sa titularisation surprise au match aller contre Barcelone en C1, l'impression avait été la même et Carlo Ancelotti avait pris sa défense, évoquant des critiques «anormales et injustes».
«Il a fait un bon match contre le Barça (en C1), même si tout le monde n'est pas d'accord avec moi», a encore répété cette semaine le technicien italien, se disant «très content de David».
La quatrième titularisation parisienne du «Spice Boy» n'a pourtant pas dissipé les incertitudes quant à son statut sportif et à son rôle exact dans le fameux «projet» parisien au moment où se pose la question de son avenir dans la capitale.
«C'est un guide dans le vestiaire, c'est un privilège de l'avoir avec nous. On va essayer de continuer avec lui. Il a envie de jouer, mais il y a le reste, sa vie. Les portes du PSG lui sont ouvertes. S'il veut continuer, il va continuer», a lâché Leonardo dimanche.
Pas sûr que le match de mercredi ait fait beaucoup évoluer la réflexion des uns et des autres.