MADRID - L'Atletico Madrid l'a emporté dimanche face au Betis Séville (1-0) pour prendre la deuxième place du Championnat d'Espagne derrière le FC Barcelone, tombeur samedi d'un Real Madrid qui se retrouve relégué au troisième rang et plongé dans la crise après cette 12e journée.

Les « Colchoneros » n'ont pas raté l'occasion d'aggraver les soucis de leurs voisins madrilènes: ils se sont imposés sur la pelouse du Betis grâce à un but précoce de Koke (7e) et ont délogé le Real de sa place de dauphin, au lendemain de l'humiliation retentissante subie par la « Maison blanche » dans le clasico face au Barça (4-0).

Au classement, l'Atletico compte 26 points, soit quatre de moins que le leader barcelonais (30 pts) et deux de plus que le Real (3e, 24 pts). Villarreal, qui a arraché le nul contre Eibar dimanche (1-1), est quatrième (21 pts) à égalité avec le Celta Vigo (5e, 21 pts), battu 2-0 samedi par le Deportivo La Corogne (8e, 18 pts).

Bref, le Real Madrid a vu ses deux plus grands rivaux espagnols prendre les devants au terme du premier tiers de cette Liga 2015-2016.

L'Atletico n'a d'ailleurs pas volé sa deuxième place. Après un début de saison en dents de scie, les hommes de Diego Simeone ont retrouvé leur solidité défensive (meilleure défense de Liga, 6 buts encaissés) et leur capacité à jouer en bloc.

Au bout de sept minutes de jeu, c'est un bon pressing de Koke à l'entrée de la surface qui a permis à Fernando Torres d'armer une puissante frappe. Le gardien a repoussé sur Koke, qui avait suivi et a marqué dans la cage vide (7e).

L'« Atleti », globalement dominateur, aurait pu prendre le large sur plusieurs occasions franches: volée au-dessus d'Antoine Griezmann (23e), frappe trop enlevée du Français (73e), ou encore tir dans le petit filet extérieur du Belge Yannick Ferreira Carrasco (44e) après un nouveau pressing gagnant de Koke.

Pour Griezmann, qui aurait pu bénéficier d'un penalty (74e) et a trouvé le poteau sur une frappe croisée (88e), l'essentiel était ailleurs. L'attaquant avait dessiné un petit drapeau français sur le blanc de son numéro de maillot et a sans doute vécu de manière très personnelle la minute de silence organisée avant la rencontre pour les victimes des attentats du 13 novembre à Paris, sachant que sa soeur a survécu à l'une des attaques.