Impuissant, l'Atletico Madrid a sombré lundi à Villarreal (3-0) pour la 15e journée du Championnat d'Espagne et peut-être hypothéqué ses chances de titre malgré les efforts d'Antoine Griezmann, qui n'a pas pu fêter sa troisième place au classement du Ballon d'Or.

Une passe en retrait mal ajustée de Tiago a permis à Manu Trigueros d'ouvrir le score pour le « sous-marin jaune » d'une frappe croisée (28e). Ensuite, Jonathan dos Santos a doublé la mise (38e) en deux temps après un arrêt raté du gardien Jan Oblak. Et Roberto Soriano a clos la marque dans le temps additionnel (90e+3).

Pour ne rien arranger, Tiago (genou droit) puis Oblak (épaule gauche) ont été contraints de céder leur place sur blessure aussitôt après leurs bourdes respectives.

Cela commence à faire beaucoup pour l'Atletico, qui a concédé sa quatrième défaite sur les sept dernières journées de Liga : le club « colchonero » (6e, 25 pts) pointe désormais à 12 longueurs de la première place occupée par le Real Madrid (1er, 37 pts), un gouffre qui risque d'être quasiment impossible à combler en Liga.

L'« Atleti » risque désormais de devoir se contenter de viser une des quatre premières places qualificatives pour la Ligue des champions. Là aussi, rien n'est assuré puisque le FC Barcelone (2e, 31 pts), Séville (3e, 30 pts) et Villarreal (4e, 26 pts) seront des adversaires coriaces.

Griezmann marque le pas

Pour Griezmann, drôle de façon de fêter son tout frais « Ballon de bronze »! Le Français, troisième du classement du Ballon d'Or dévoilé lundi soir, continue de marquer le pas en Liga. Cela fait désormais huit journées que le feu-follet n'a pas marqué en Championnat et qu'il stagne à six buts inscrits.

Le Français a pourtant eu une balle d'égalisation lorsqu'il s'est présenté seul devant le gardien de Villarreal Sergio Asenjo, lequel a miraculeusement détourné la frappe du Français de l'intérieur de la jambe (30e).

Et que dire de cette frappe de Koke expédiée sur le poteau après une jolie remise en retrait de Griezmann sur corner (19e) ?

Bref, l'Atletico pouvait avoir des regrets, au même titre que Kevin Gameiro, pas très en veine sur ses tentatives (4e, 25e).

Au fil des minutes, les « Colchoneros » ont fini par baisser les bras, peut-être parce que l'entraîneur Diego Simeone avait procédé à deux changements en première période et ne pouvait plus faire entrer que le Belge Yannick Carrasco pour apporter du sang neuf.

Le milieu Koke avait parlé de ce match comme d'une « finale » et l'Atletico l'a perdue. La désillusion est immense pour les « Colchoneros », qui risquent de devoir miser sur la Coupe du Roi et la Ligue des champions pour exister au printemps.

Il leur faudra pour cela triompher de Leverkusen en huitièmes de C1 en février-mars. Et surtout, il faudra qu'Antoine Griezmann retrouve vite tout son mordant.