Saint-Étienne et Marseille piétinent
France dimanche, 6 déc. 2015. 10:21 dimanche, 6 déc. 2015. 17:06PARIS - Saint-Étienne, tenu en échec à Geoffroy-Guichard par Rennes (1-1) a manqué de s'approcher du podium, tandis que Marseille, qui a eu chaud face à Montpellier (2-2) reste englué dans le milieu de tableau, après la 17e journée du Championnat de France dimanche.
Depuis le 15 août et la 2e journée, Saint-Étienne gagnait ou perdait. Surtout ces derniers temps, où il restait sur 6 défaites en 9 matches (3 victoires). Et jusqu'au penalty d'Eysseric à la 78e minute, l'ASSE a cru entretenir cette spirale négative. Ce deuxième match nul est donc bienvenu, même s'il freine encore ses ambitions de podium. Les Verts sont 6e à égalité de points avec Lyon (5e) et à trois longueurs derrière Caen (3e).
Les Rennais, qui avaient ouvert le score par Pedro Henrique, sont au contraire habitués à des scores de parité (8 sur les 12 derniers matches). Ils sont 10e avec 23 points, soit le même total que Marseille (9e), qui a tremblé mais eu le mérite de revenir par deux fois au score pour arracher le nul face à Montpellier.
Courbis et la « golden machin truc »
Si Marseille a pu rester invaincu pour la 4e journée d'affilée, il le doit à Cabella et Sarr, buteurs. Mais aussi au corps arbitral, qui n'a pas vu le ballon sortir des limites du terrain sur le centre décisif de Nkoudou vers Sarr.
Les Montpelliérains ont fait contre mauvaise fortune bon coeur. « Si je suis à leur place, je fais les mêmes erreurs, parce que c'est impossible (...) de voir que ce ballon est sorti », a plaidé Rolland Courbis, partisan de l'arbitrage vidéo et de « la "golden machin truc" » (« goal line technology », NDLR).
Une technologie sur la ligne de but, mise en application depuis cette saison en L1, mais qui ne fonctionne que dans la zone intérieure des cages. Elle « n'est faite que pour valider le but », a rappelé le gardien héraultais Laurent Pionnier, tout en insistant : « Il ne faut incriminer personne. Ce n'est pas la première ni la dernière erreur d'arbitrage, l'arbitre peut aussi faire des erreurs ».
Ninga, pépite montpelliéraine
Des erreurs, de la défense marseillaise cette fois, Casimir Ninga s'en est délecté lui pour réussir un doublé, comme à Lyon il y a dix jours (4-2). En huit matches de Ligue 1 au compteur (les huit derniers en date), il en est déjà à cinq buts et une passe décisive. Sa réussite symbolise le redressement de Montpellier (16e), après avoir longtemps végété dans la zone rouge.
Ninga a fait valoir sa percussion, sa rapidité et son adresse. Sur le premier but, après une merveille de passe décisive de Ryad Boudebouz, il a grillé la charnière en vitesse, sur le second, il a fait preuve d'opportunisme après un mauvais contre de Rekik.
Une excellente performance de plus qui fait du Tchadien de 22 ans la révélation de cette première partie de saison à Montpellier et d'ores et déjà un chouchou à La Mosson, où les supporteurs lui entonnent désormais un chant inspiré de « l'Ile aux enfants », en référence à son prénom.
Banquettes vides
Trois semaines après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis (130 morts), la peur de se rendre au stade est peut-être encore persistante. Ce qui peut expliquer les banquettes vides ce week-end dans certains stades de L1. Qui plus est, cette journée, comme les deux précédentes, était frappée par une interdiction de déplacements des supporteurs à l'extérieur décidée par le ministère de l'Intérieur.
À Marseille le Vélodrome était bien clairsemé pour la réception de Montpellier, avec à peine plus de 41 000 spectateurs présents dans un stade pouvant en contenir 67 000.
À Bordeaux, où les Girondins se sont rassurés aux dépens de Guingamp (1-0), le Matmut-Atlantique n'était rempli que de moitié (22 000 sur 42 000 places). Une faible affluence qui s'explique aussi par la grève de soutien d'une partie des supporteurs, en réaction à la crise sportive du club. Ainsi, le virage sud était évidé de ses pensionnaires, les Ultramarines, qui ont laissé une banderole parler pour eux : « Joueurs sans fierté, virage Sud déserté ».