L'Inter Milan prend l'avantage sur l'Atlético
Dominateur mais maladroit, l'Inter Milan s'en est remis à un but en fin de match de Marko Arnautovic pour battre l'Atlético de Madrid (1-0) mardi en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, prenant l'avantage pour le match retour.
L'attaquant autrichien de 34 ans, entré en jeu à la mi-temps à la place de Marcus Thuram, touché à l'adducteur droit, a délivré le stade Giuseppe-Meazza après un face-à-face raté par Lautaro Martinez contre Jan Oblak (79e, 1-0).
Un sauveur inattendu pour le finaliste malheureux de la compétition l'an passé, en bonne position pour retrouver les quarts de finale.
Il faudra pour cela que les hommes de Simone Inzaghi parviennent à conserver leur avantage le 13 mars au Metropolitano, où l'Atlético est toujours invaincu cette saison.
Portés par leurs supporters, les Nerazzurri sont sortis vainqueurs d'une bataille tactique et physique de haut niveau, entre deux des formations les mieux organisées d'Europe.
Arnautovic en sauveur, Thuram sort blessé
Dans une entame de match accrochée, les Milanais auraient pu bénéficier d'un pénalty lorsque la frappe de Lautaro Martinez, déviée par Witsel, a touché le bras de Molina dans la surface (14e).
Un contact pas suffisant selon l'arbitre roumain Istvan Kovacs, alors que le ballon filait en touche et pas vers le but.
Les Interistes se sont par la suite montrés les plus entreprenants, mais se sont cassés les dents sur une défense madrilène bien en place, emmenée par un Axel Witsel impérial.
Malgré l'activité de Marcus Thuram, le premier tir cadré côté italien n'est arrivé qu'à la 36e minute sur une tête de son compère d'attaque Lautaro Martinez captée par Oblak (36e).
L'international français a profité des premiers espaces laissés par les Colchoneros pour faire parler sa puissance et sa vitesse et servir son capitaine argentin, contré par Gimenez (39e).
Mais alors qu'il poussait pour faire la différence en fin de première période, Thuram a été stoppé net sur une frappe croisée qui a de nouveau trouvé les gants d'Oblak (43e).
Le fils du champion du monde 98, étincelant depuis son arrivée à Milan, s'est tout de suite mis au sol en se tenant les adducteurs et a ensuite été contraint de céder sa place à Marko Arnautovic à la mi-temps.
Il souffrirait, selon son club, d'une "contracture à l'adducteur droit" et devra être examiné "dans les prochains jours".
Un gros coup dur pour l'actuel leader de Serie A, qui doit sa première partie de saison quasi-parfaite à la réussite de l'ex-buteur de Mönchengladbach parfait dans son rôle de lieutenant de Lautaro Martinez.
Son remplaçant autrichien a eu d'entrée l'occasion de s'illustrer mais a d'abord manqué de sang-froid devant le but en manquant le cadre à trois reprises (49e, 52e, 63e).
Il a fini par être le héros de la soirée en reprenant victorieusement la frappe de Martinez repoussée par Oblak, que Reinildo n'a pas pu repousser sur sa ligne (79e, 1-0).
Antoine Griezmann, également touché à la cheville droite, n'a pas pu terminer la rencontre et a été remplacé par Correa.
Rien de réglé pour le PSV et le Borussia
Le PSV Eindhoven et le Borussia Dortmund, dos à dos en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (1-1) ont conservé leurs chances de qualification pour le prochain tour à Eindhoven.
Il y aura de l'ambiance le 13 mars au Westfalenstadion, antre du Borussia où se départageront ces deux équipes qui jouent dans la même catégorie, d'après ce qui a été proposé mardi.
Il y a d'abord eu une histoire de trahison: le club néerlandais a été refroidi par l'un de ses anciens joueurs, Donyell Malen, auteur de l'ouverture du score à la 24e minute.
La trahison n'était pas complète cependant: après sa frappe puissante rentrée avec l'aide de la barre transversale, l'attaquant néerlandais n'a pas célébré, semblant presque s'excuser auprès de son ancien public.
Bien refroidi, le Philipsstadion a dû attendre la seconde période pour se réveiller. Après une faute peu évidente de Mats Hummels dans la surface sur Malik Tillman, sifflée puis confirmée par la vidéo, c'est le buteur maison Luuk de Jong qui a transformé le pénalty pour égaliser (56e).
Ce match serré et disputé, entre voisins distants de moins de 175 km, était aussi une soirée de retrouvailles pour l'entraîneur du PSV Peter Bosz, face au club qui lui avait donné sa chance moins d'une demi-saison avant de le licencier en 2017.
Le PSV, premier et invaincu en championnat néerlandais, n'a perdu que quatre points en 22 matchs sous la houlette de Bosz.
Légèrement favori de la rencontre, le PSV a manqué l'occasion de se mettre à l'abri malgré de nombreuses occasions.
Le Borussia d'Edin Terzic a tenu la comparaison. Dortmund connaît une campagne nationale difficile en Bundesliga. Après avoir perdu le titre la saison dernière à la différence de buts lors de la dernière journée, Dortmund est quatrième, à 17 points du leader Leverkusen et s'accroche à la dernière place qualificative pour la Ligue des champions.
Mais en Europe, Dortmund a impressionné, terminant en tête d'un groupe extrêmement relevé comprenant le Paris Saint-Germain, l'AC Milan et Newcastle.
Gêné par une longue liste de blessés, le PSV avait été tenu en échec 1-1 par un Ajax en pleine renaissance plus tôt dans le mois. Mais le club brabançon est resté invaincu en Eredivisie. Et même en Ligue des champions depuis le 20 septembre 2023 et une claque infligée par Arsenal (0-4).
Assez pour rester confiant devant le fameux « Mur jaune » du Westfalenstadion? Réponse au retour le 13 mars.