PARIS - Ex-défenseur du FC Barcelone et de la Juventus de Turin, Dani Alves est bien placé pour parler de ce qui fait qu'un club est un grand club.

Embauché l'an dernier par le Paris Saint-Germain qui a clairement fait part de son objectif de gagner la Ligue des Champions, le Brésilien de 34 ans croit que l'équipe est à la croisée des chemins.

Après plusieurs échecs en Ligue des Champions, le club financé par des fonds qataris devra surmonter un déficit de 1-3 contre les champions en titre du Real Madrid quand ils se feront face au Parc des Princes, mardi, pour les huitièmes de finale.

Alves, qui a gagné trois fois le tournoi avec Barcelone, souligne que d'éliminer le Real Madrid aiderait le PSG à passer à un autre niveau en Europe.

« De vaincre des adversaires comme ceux de (mardi) est ce qu'on n'accompli pas présentement, a déclaré lundi Alves. C'est ce que nous devons faire pour passer à un niveau supérieur. Il faut que nos adversaires tiennent compte de nous et cesser de penser que le PSG n'est qu'un club avec beaucoup d'argent. »

Depuis que Qatar Sports Investments a pris le contrôle en 2011 afin d'en faire un club de premier plan, des millions de dollars ont été dépensés sur de nouveaux joueurs, dont 400 millions d'euros (plus de 640 millions $ CAN) sur de nouveaux attaquants l'an dernier. Malgré les investissements massifs, le PSG n'a jamais dépassé les quarts de finale de la compétition au cours de cette période.

L'an dernier, le PSG est venu près réaliser un grand coup en prenant la mesure du FC Barcelone 4-0 à domicile avant d'être humilié 6-1 dans le match retour.

« Demain, nous vivrons un moment unique, un moment que nous ne revivrons peut-être jamais plus, a affirmé Alves. On peut changer l'histoire. Le PSG a démontré ses limites dans cette compétition autrefois, il est maintenant temps de les repousser afin que nous puissions grandir comme équipe et comme club. Nous allons tenter de les renverser. Nous voulons envoyer un message aux autres formations. Leur laisser savoir que nous avons les munitions pour passer au travers cette compétition. »

En plus de l'ajout de l'expérience d'Alves, le PSG a dépensé un record de 356 millions $ pour sortir Neymar de Barcelone. L'attaquant brésilien ne sera toutefois pas du match de mardi, lui qui vient de se faire opérer pour une fracture du pied droit subie le 25 février dernier.

« Nous avons deux choix: soit nous nous apitoyons sur notre sort, soit nous nous battons, a dit Alves. Bien sûr que nous formons un meilleur club avec Neymar. Mais nous sommes un bon club sans lui. »

L'entraîneur du PSG, Unai Emery, dispose tout de même de plusieurs options en attaque. On s'attend à ce qu'il utilise toujours son schéma favori, un 4-3-3, avec Kylian Mbappe, Edinson Cavani et Angel Di Maria comme responsables de l'offensive.

Di Maria a marqué 11 buts à ses 11 derniers départs, toutes compétitions confondues. Il est pratiquement acquis qu'il sera partant contre son ancien club.

Emery a ajouté que Mbappe et le centre-arrière Marquinhos, qui représentaient des cas douteux en raison de blessures mineures, se sont entraînés normalement dimanche. L'entraîneur entretient toutefois des doutes au sujet de l'état de santé de Javier Pastore.

Du côté du Real Madrid, Luka Modric et Toni Kroos, qui n'ont pas joué depuis près de trois semaines en raison de blessures, ont voyagé avec l'équipe en France. Modric et Kroos n'ont pas joué depuis le match aller contre le PSG, le 14 février.

Zinédine Zidane, l'entraîneur-chef du Real Madrid, pourra toutefois compter sur le retour de l'arrière-droit Dani Carvajal, qui était suspendu pour le match aller.