Monaco est en train de dire adieu à la Ligue des champions où il avait brillé l'an dernier, battu une deuxième fois à domicile mardi, par Besiktas (2-1), victime de son apathie générale.

Trois défaites en trois matches en comptant la Ligue 1, un point en trois rencontres de C1, dernier de sa poule: l'ASM est bien loin de l'équipe flamboyante qui avait atteint les demi-finales de la compétition reine l'an dernier. Avec 9 points sur 9, le champion de Turquie s'approche lui des 8e de finale.

Monaco a encore connu de terribles trous d'air en défense, comme lors du 3-0 infligé par le FC Porto à Louis II trois semaines plus tôt, et seul l'instinct de buteur de Radamel Falcao (30) lui a permis d'y croire. Quatre minutes, le temps pour Cenk Tosun de poser la première pierre de son doublé (34, 54) dans le jardin de Jardim.

Tenu en échec par Montpellier (1-1), battu à Lyon (3-2), le champion de France est en chute libre depuis trois semaines, après un début de saison pourtant canon. Le collectif est délité et les cadres ont failli mardi soir, Falcao et Jemerson exceptés.

Djibril Sidibé a été fantomatique, Thomas Lemar encore loin de son niveau du mois de septembre lors de France-Pays-Bas (4-0), Danijel Subasic peu rassurant dans les buts et Fabinho et Moutinho trop tendres dans l'impact pour un match de C1.

Les ailes sont coupées faute d'apport offensif des latéraux. Sidibé est fatigué et Almamy Touré trop timide.
Surtout, l'équipe a fait preuve d'une léthargie agaçante en encaissant le même genre de but que contre Porto. Sur le 2-1, les Rouge et Blanc sont restés sans réaction et ont laissé Tosun reprendre tranquillement dans le but après une frappe de Tolgay Arslan sur le poteau.

La lueur de Falcao

Les symptômes de l'asthénie étaient visibles dès l'entame, puisque Monaco aurait dû encaisser un but dès la 7e minute, refusé à Ryan Babel qui ne semblait pas hors-jeu, après que Cenk Tosun s'est amusé de Jemerson.

L'arbitre serbe Milorad Mazic a pris une autre décision contestable en ne sortant qu'un carton jaune à Pepe qui venait pourtant de sécher Keita Baldé filant vers le but (16) en position de dernier défenseur. Thomas Lemar a frappé le coup franc, sorti d'une manchette par Fabri.

Puis il y eut la lueur monégasque du match, une belle passe en profondeur de Keita Baldé vers Radamel Falcao pour l'ouverture du score, d'un astucieux pointu, nourrissant l'espoir de fructueuses combinaisons futures entre les deux attaquants.

Las, Monaco s'est déconcentré et a laissé Talisca transpercer sa défense pour décaler Ricardo Quaresma, auteur d'un centre au fusain pour l'égalisation de Cenk Tosun, quatre minutes plus tard.

Sur cette action, Djibril Sidibé a complètement oublié le marquage sur le vainqueur de l'Euro-2016.

Besiktas a même eu une balle de 3-1, mais Subasic a repoussé la frappe d'Oguzhan Ozyakup (75)

Côté ASM, seul l'entrant Rony Lopes, à la place d'un Youri Tielemans actif mais brouillon (57), a secoué la défense du Besiktas. Il a délivré deux bons centres (64, 86), mais Keita a topé sa reprise sur le premier et le mur turc a repoussé le second. 

Être mené au score n'a même pas réveillé les joueurs de Monaco de leur torpeur...

Leipzig remporte son tout premier match en Ligue des Champions

Le RB Leipzig a décroché mardi à domicile la première victoire européenne de son histoire contre Porto (3-2), après avoir tremblé jusqu'au bout contre des Portugais accrocheurs et opportunistes. 

Cette troisième soirée, avec la victoire de Besiktas à Monaco, a contribué à bien décanter la situation dans le groupe. Les Turcs sont désormais nettement loin devant avec 9 points, les Français bons derniers (1 pt), et Leipzig deuxième avec quatre points, un de plus que Porto.

Les cinq buts ont été marqués avant la pause: par Orban (8e), Forsberg (38e) et par l'international espoir français Jean-Kévin Augustin (40e) pour Leipzig. Par Aboubakar (18e) et Marcano (44e) pour Porto.

Après un début de saison un peu hésitant, dû à la découverte des semaines à deux matches, le RB a retrouvé son rythme de la saison passée. Essentiellement parce que ses nouvelles recrues (Augustin, Bruma, Kevin Kampl) ont désormais bien intégré le style de l'équipe et deviennent match après match beaucoup plus que des remplaçants.

Trois jours après son exploit à Dortmund (3-2, première défaite à domicile de Dortmund en championnat depuis avril 2015), le RB a, pour la première fois sur la scène européenne, été capable d'imposer son football de pressing et de transition rapide. 

Les Allemands se sont cependant fait peur en se montrant incapables de verrouiller derrière, permettant à Porto de rester dans le match et d'y croire jusqu'à la dernière minute. 

Dix minutes après l'ouverture du score par Orban (1-0, 8e), les Portugais égalisaient sur leur première attaque du match par le Camerounais Vincent Aboubakar (1-1, 18e), qui marquait d'une superbe volée en pivot sur une action partie d'une touche longue a priori sans danger.

Leipzig, toujours aussi dominateur, croyait ensuite faire le break en marquant deux fois en trois minutes, par Forsberg (2-1, 38e) et Augustin (3-1, 40e). 

Mais les visiteurs, à la « grinta » célèbre en Europe, recollaient une nouvelle fois juste avant la pause par Marcano, auteur d'une superbe reprise « Kung Fu » aux six mètres à la réception d'un corner (3-2, 44e). 

La deuxième mi-temps a été plus équilibrée, même si Leipzig s'est de nouveau créé les meilleures occasions, notamment par Augustin, très en jambes avant d'être remplacé en fin de match par Timo Werner, de retour à la compétition après ses problèmes musculaires au cou.