Naples et son attaque de feu se sont bien amusés mercredi aux dépens du Benfica Lisbonne, battu 4-2 lors de la deuxième journée du groupe B, dont Marek Hamsik et ses partenaires sont désormais nettement leaders.

« Moi, même un match amical ça m'excite, alors la Ligue des champions... », avait lancé mardi l'entraîneur napolitain Maurizio Sarri, débutant de 57 ans dans la grande épreuve européenne.

Le vieux stade San Paolo aussi attendait ça avec impatience, sevré de C1 depuis la saison 2013-2014. Alors tout le monde a fêté comme il se doit le festival offensif offert par les Napolitains, qui ont littéralement submergé les Portugais avant de se relâcher et de concéder deux buts en fin de match.

Au cours d'une très agréable première période, les Italiens n'ont marqué qu'une seule fois, par leur capitaine Hamsik qui reprenait de la tête un corner du latéral algérien Ghoulam (20e).

Mais en seconde période, la superbe mécanique offensive imaginée par le maestro Sarri s'est mise en marche et Benfica a découvert sans pouvoir y répondre que le danger venait de partout.

Des latéraux qui montent sans cesse, un avant-centre (Milik) qui multiplie les appels, des attaquants excentrés qui dribblent, débordent, centrent, et derrière tout cela, Hamsik, qui joue plus juste que jamais.

Dix minutes de rêve

Benfica a alors explosé en moins de dix minutes pour se retrouver mené 4-0 avant l'heure de jeu.

C'est d'abord Mertens qui a doublé la mise sur un coup franc magnifique, qu'il avait lui-même obtenu en pestant qu'on ne lui donne pas un penalty (50e).

Milik a ensuite inscrit le troisième but, son troisième aussi cette saison en C1, en transformant un penalty concédé par Julio Cesar, 37 ans et très pataud dans sa sortie devant Callejon (53e).

Et à la 58e, Mertens s'offrait un doublé après une nouvelle erreur de l'ancien gardien du Brésil.

Après ces 10 minutes de rêve, Naples s'est considérablement relâché et a laissé apparaître deux faiblesses: une tendance récurrente à la déconcentration et l'imprécision de son gardien Pepe Reina, qui fait figure de maillon faible de cette belle équipe.

Benfica en a profité pour réduire le score, d'abord par Guedes qui a profité d'une passe manquée de Jorginho et de la sortie trop tardive de Reina (70e) puis sur une jolie action personnelle de Salvio (86, 4-2).

Après avoir gagné 2-1 à Kiev, Naples compte donc six points et le match nul entre les Ukrainiens et Besiktas dans l'autre match lui offre quatre points d'avance sur le club d'Istanbul.

L'équipe de Sarri est donc idéalement placée dans ce groupe équilibré mais sans cador. Cela doit lui permettre de voir les 8e de finale en février, à condition de jouer les matches jusqu'au bout.

Dans l'autre match du groupe, le Dynamo de Kiev et Besiktas n'ont pu faire de maître alors que la rencontre s'est terminée par un match nul de 1-1.