MÖNCHENGLADBACH, Allemagne - Manchester City, grâce à un penalty d'Agüero en fin de match, a arraché la victoire sur la pelouse de Mönchengladbach (1-2) mercredi lors de la 2e journée de la Ligue des champions.

Cette victoire laborieuse permet aux Citizens, un temps menés 1-0, de se relancer après une série de deux défaites qui leur a coûté la première place en Premier League.

L'entraîneur Pellegrini devait faire face à de nombreux absences sur blessures, dont celles en charnière centrale du capitaine belge Kompany et de l'international français Mangala.

Mais cela ne pouvait expliquer seul l'incapacité de la grosse écurie anglaise à maîtriser un hôte allemand sans expérience à ce niveau, à l'image de son entraîneur André Schubert, venu de la réserve pour pallier la démission de Lucien Favre dix jours plus tôt.

La pression était sur Manchester City, le club aux millionnaires chargés de faire oublier la défaite à domicile contre la Juventus (1-2) et d'être enfin au niveau de ses ambitions européennes.

À l'opposé, Mönchengladbach, ressuscité la semaine dernière après six défaites de rang dont celle à Séville (3-0), voulait juste profiter avec ses supporteurs du « jour de fête » marquant le retour en C1 après 37 ans d'absence.

Si l'équipe de Pellegrini a eu l'emprise sur le ballon, elle a manqué de réalisme durant la première période, à l'image de Sergio Agüero qui peinait pour cadrer ses occasions.

Solidaires et courageux en défense, les Allemands ont crânement saisi chaque occasion de contre, à l'image du Brésilien Raffael, intenable. Il a fallu des parades de classe de Joe Hart, qui arrêtait notamment un penalty généreux de Raffael.

Le portier anglais était encore à l'ouvrage dès la reprise (48e) avant de céder : sur un contre lancé par Xhaka, Herrmann décalait et son centre en retrait était repris par Stindl d'une frappe au ras du poteau (54e).

L'égalisation est intervenue en deux temps, dix minutes plus tard : une reprise du genou de Demichelis était sortie par Korb (derrière la ligne de but) mais Otamendi reprenait d'une frappe détournée. Christensen déviait dans son propre but, mettant fin aux contestations adverses (1-1, 65e).

City a poussé tout en s'exposant aux contres et a dû finalement attendre un penalty pour une faute de Fabian Johnson sur Agüero, que l'Argentin se chargeait de transformer d'un parfait contrepied (89).

Pour son premier match en Allemagne depuis son transfert à 75 millions de Wolfsburg, le Belge Kevin De Bruyne n'a pas influé sur le jeu, alors que Yaya Touré s'est montré transparent jusqu'à son remplacement à la pause.

L'Europe fait du bien à la Juventus
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À la peine en championnat, la Juventus Turin s'est rassurée avec un deuxième succès d'affilée en Ligue des Champions, mercredi à domicile contre Séville (2-0), qui lui offre déjà de bonnes de chances de qualification pour les 8e de finale.

Juventus 2 - Seville 0

L'Europe fait donc du bien à la Juventus, qui a un peu perdu le mode d'emploi en Serie A, mais qui n'a pas oublié qu'il y a quatre mois elle était finaliste de cette Ligue des Champions.

Après Manchester City, elle a fait tomber Séville, qui de son côté a paru aussi malade en C1 qu'en Liga. Avec six points avant d'affronter Mönchengladbach deux fois, elle est en position favorable dans ce groupe D très relevé.

L'autre bonne nouvelle pour les Turinois, c'est que ce succès, le premier de la saison dans leur stade, est absolument mérité.

C'est le remplaçant Simone Zaza qui a tué le match à la 87e minute en résistant à son défenseur avant de tromper Rico.

Auparavant, les Italiens auraient pu marquer souvent mais ne l'avaient fait qu'une fois, par Alvaro Morata, vrai spécialiste de l'épreuve. Voilà en effet cinq matches de Ligue des Champions consécutifs (en comptant la saison dernière) que l'Espagnol marque.

Il l'a fait mercredi de la tête, en reprenant à la 41e minute un très bon centre de Barzagli, arrière droit improvisé quand le système évolutif imaginé par Massimiliano Allegri penchait plus vers le 4-3-3 que le 3-5-2.

Mais au cours d'un match maîtrisé et par moments vraiment abouti, la Juve a eu énormément d'occasions avant et après ce but. Une certaine inefficacité aura finalement été à peu près son seul défaut du soir.

Pogba a ouvert le bal d'une reprise au-dessus dès la 30e seconde, avant des tentatives signées Hernanes (9e) ou Dybala, qui frappait de très peu à côté à l'issue d'une action de rêve (17e).

La remise avant la frappe de l'Argentin était signée Khedira et le retour de l'Allemand est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à cette équipe encore convalescente et en manque d'expérience.

Avant d'affronter Séville, Allegri cherchait un peu tout: un leader, un système, un buteur. Le succès de mercredi ne règle pas tout mais avec Khedira il a sans doute trouvé quelque chose au milieu de terrain.

Tempo, justesse de passe, calme: à part un peu de rythme après six mois d'inactivité quasi-complète, il n'a pas manqué grand-chose à l'ancien du Real Madrid.

Sa présence a aussi fait du bien à Pogba qui, déchargé de quelques responsabilités, a joué plus simple et est apparu plus calme que ces dernières semaines.

Outre la titularisation de Khedira, l'autre réussite du soir aura été celle de Dybala. Acheté très cher (38 millions d'euros) à Palerme, l'Argentin avait jusqu'alors réalisé un début de saison mitigé, Allegri ne le faisant d'ailleurs jouer qu'avec parcimonie.

Mercredi, il a été omniprésent, avec encore deux grosses occasions en deuxième période (51e et 63e sur coup franc), une disponibilité constante et beaucoup d'idées dans son jeu.

En face, Séville a été à peu près insignifiant et n'a rien proposé, pas même quelques contres. Seizième en Liga, le double tenant du titre en Europa League a vraiment mauvaise mine. La C1 a en revanche redonné des quelques couleurs à la Juventus. On verra dimanche à Bologne si le remède est efficace pour la Serie A.