Le Bayern Munich ressuscité a balayé mardi Benfica 5-1, avec des doublés de Robben et Lewandowski, et s'est qualifié pour les 8e de finale de la Ligue des champions, offrant un répit inespéré à son coach Niko Kovac, que tous les médias allemands voyaient déjà limogé dans les prochains jours.

Le dernier déplacement des champions d'Allemagne à Amsterdam le 12 décembre décidera du vainqueur de la poule E. Avec 13 points contre 11 à l'Ajax, le Bayern pourra même se permettre un match nul. Benfica et Athènes sont éliminés.

Robben a marqué deux fois en début de match (13e, 30e) puis Lewandowski a doublé la mise (36e, 51e). Ribéry a enfoncé le clou (76e) avec son tout premier but de la saison. Benfica a sauvé l'honneur par Gedson Fernandes (46e).

Dans la présentation d'avant-match sur le plateau de Sky-Allemagne, il n'avait pourtant été question que d'une chose: la succession de Kovac. Experts et consultants s'entendaient pour dire qu'Arsène Wenger, l'ancien coach d'Arsenal, serait l'homme de la situation.

« Je suis un combattant »

Car s'il a tiré le meilleur parti d'un groupe facile en Ligue des champions, le Bayern est en détresse en championnat: deux victoires sur ses huit derniers matches, et une cinquième place à neuf points du leader Dortmund indigne des ambitions du club.

Sourd aux menaces, Niko Kovac avait fait front avec courage la veille de la rencontre: "Je suis un combattant (...). Les mots +baisser les bras, abandonner, hisser le drapeau blanc+ n'existent pas dans mon vocabulaire", avait-il lancé.

Pour cette partie cruciale, il n'avait même pas le choix de sa composition d'équipe, ou quasiment pas: six blessés (Coman, Tolisso, James, Thiago, Gnabry et Hummels) et treize joueurs de champ du groupe professionnel seulement à sa disposition.

En attaque, à défaut de la fougue de la jeunesse, le Bayern misait donc sur l'expérience: Arjen Robben (34 ans), Müller (29 ans) et Ribéry (35 ans) étaient au soutien de l'avant-centre Robert Lewandowski. 

Frisson de terreur

On peut toujours compter sur les vieux guerriers! Après un début de match un peu crispé, où l'on sentait surtout le besoin pour le Bayern de prendre des repères, Arjen Robben a enflammé l'Allianz Arena en déroulant sa « spéciale »: slalom époustouflant dans la surface, tir enroulé du gauche dans la lucarne opposée. 1-0, 13 minutes de jeu, comme aux plus beaux jours!

L'ailier néerlandais a récidivé à la 30e minute, lancé en contre sur son aile droite, il a effacé un défenseur et placé un tir, croisé cette fois, dans la lucarne. Lewandowski a alourdi le score six minutes plus tard d'une reprise de la tête sur corner. 

A la reprise, un frisson de terreur a parcouru l'Allianz Arena lorsque Gedson Fernandes a marqué après quelques secondes de jeu. A 3-1, le spectre d'un effondrement du Bayern, si fréquent depuis deux mois, a plané quelques minutes. Mais Lewandowski et Ribéry ont tué le match avec autorité.

Humiliées, critiquées et attaquées de toutes parts, les stars du Bayern se sont enfin révoltées. Reste à savoir si cette victoire est un feu de paille ou l'annonce d'un nouvel espoir.

L'Ajax l'emporte malgré les débordements

L'Ajax Amsterdam a obtenu son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions grâce à son succès 2-0 contre l'AEK Athènes dans le groupe E.

Des violents incidents ont cependant éclaté dans le stade entre les partisans de l'AEK Athènes et de l'Ajax, faisant 11 blessés légers, selon une source policière.

Des spectateurs ont lancé des fusées éclairantes depuis les tribunes du stade olympique de la capitale grecque avant le début du match, selon la même source, jusqu'à l'intervention des forces anti-émeutes pour séparer les deux camps.

« Onze personnes ont déclaré avoir été hospitalisées » avec des blessures légères, a indiqué à l'AFP une responsable du bureau de presse de la police.

Selon un photographe de l'AFP sur place, au moins trois partisans de l'Ajax ont été blessés par des coups de matraques des policiers.

Selon le site grec d'information Proto Thema, des amateurs néerlandais avaient aussi provoqué des incidents dans le centre d'Athènes avant le match, sans qu'il y ait eu de blessés.