Dortmund au bord de l'élimination en Ligue des champions
Ligue des champions mardi, 21 nov. 2017. 08:31 jeudi, 12 déc. 2024. 22:37DORTMUND, Allemagne - Faillite, dégringolade, chute libre... Match après match, le vocabulaire devient insuffisant pour décrire la situation de Dortmund, qui n'a plus son destin en mains, au bord de l'élimination en Ligue des champions à l'heure de recevoir Tottenham mardi, à compter de 14 h 30 sur les ondes de RDS2.
Le Borussia sera éliminé si le Real Madrid gagne contre le modeste Apoel Nicosie. Quel que soit le résultat des Allemands contre les « Spurs »...
Et il n'y a pas qu'en C1 (2 points en 4 rencontres) que ça va mal : le Borussia ne compte qu'une victoire sur ses huit derniers matchs et a glissé depuis le 1er octobre de la première à la cinquième place de la Bundesliga. Mais comment en est-on arrivé là?
Un entraîneur têtu
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Pour le directeur sportif Michael Zorc, « il n'y a pas un bouton unique, sur lequel on pourrait appuyer pour que tout aille mieux de nouveau. Il faut plutôt faire des réglages fins ». Une façon de dire que l'entraîneur n'est pas en danger. Pour l'instant.
L'entraîneur Peter Bosz refuse de dévier d'un pouce de ses convictions, mais l'ensemble des observateurs estime que son système avec un seul milieu défensif et fondé sur des remontées de balles ultra-rapides ne convient pas à cette équipe. Déséquilibré vers l'avant, le bloc est systématiquement en danger sur les contres adverses.
« Que le système soit mauvais ou seulement son application n'est finalement pas si important, si l'entraîneur regarde la catastrophe sans réagir », jugeait durement le magazine spécialisé Kicker lundi, « s'il ne coache pas, s'il n'intervient pas, s'il ne fait preuve d'aucune flexibilité, et n'a ni réponses ni solutions ».
Un manque de caractère(s)
Vu de l'extérieur, l'effectif du Borussia semble manquer de très fortes personnalités, de ces joueurs capables de rassembler le groupe et de montrer la voie dans les moments de tempête.
Face à la crise, l'entraîneur et le vestiaire semblent parler d'une même voix: le problème n'est pas tactique, il est dans l'attitude. « Ce n'est pas l'entraîneur qui a fait ces erreurs, c'est nous », a admis samedi le capitaine Marcel Schmelzer après les deux bévues défensives qui ont provoqué la défaite à Stuttgart (2-1).
Un buteur en panne sèche
Pierre-Emerick Aubameyang, meilleur buteur du championnat l'an dernier, n'a plus marqué depuis le 14 octobre et reste sur cinq matchs sans but. Samedi en championnat, il était suspendu par le club pour un retard à l'entraînement et le tournage d'une vidéo non autorisée. Il est toujours deuxième au classement des buteurs de Bundesliga avec 10 buts, mais n'a marqué qu'une fois en Ligue des champions, contre le Real Madrid (défaite 1-3).
Un gardien déstabilisé
Soutenu par son entraîneur et ses coéquipiers, conforté par la prolongation de son contrat, le gardien suisse Roman Bürki a pourtant multiplié les bourdes cette saison. Samedi contre Stuttgart, il est peu inspiré sur les deux buts encaissés. En Ligue des champions, son erreur de relance à Nicosie, qui offre un but à l'Apoel (1-1), coûte à Dortmund une victoire qui aurait changé bien des choses.
Une défense peu sûre
« Des buts encaissés hallucinants qui auraient leur place dans n'importe quel bêtisier de fin de saison », tacle Kicker, au regard des performances du gardien et de la défense. À leur décharge, les « Borussen » ont joué cette saison avec dix défenses différentes, en raison des blessures et suspensions. Mais la qualité individuelle des défenseurs, et avant tout des centraux, n'est pas au niveau de celle des attaquants.