LONDRES, Royaume-Uni - Manchester City a battu par la plus petite des marges (1-0) Olympiakos, mercredi, pour la 4e journée du groupe C de la Ligue des champions, mais ce succès suffit à l'envoyer en huitièmes de finale.

Avec 12 points en 4 matchs, City devance Porto, qui a de nouveau battu Marseille 2-0 en soirée.

Marseille a été éliminé de la C1 en enchaînant une 13e défaite record dans cette compétition. 

Les Marseillais se sont inclinés sur des buts de Sanusi (39e) et Oliveira (72e sp), une défaite qui acte leur élimination, même si un mince espoir subsite en vue d'une troisième place qualificative en Ligue Europa.

Facile vainqueur des Grecs à l'aller (3-0), Pep Guardiola avait décidé de laisser quelques cadres au repos, Aymeric Laporte débutant sur le banc alors que Kevin de Bruyne ou Kyle Walker n'étaient même pas sur la feuille de match.

L'absence de ce dernier faisait basculer le latéral portugais João Cancelo à droite et permettait à Benjamin Mendy d'être titularisé pour la première fois depuis le 3 octobre à gauche.

Le match n'aura été pratiquement qu'un long exercice d'attaque-défense, City tirant 21 fois au but, dont 10 fois cadré, contre 2 pour les Grecs, sans forcer Ederson à la moindre parade.

À la pause, les locaux n'avaient même pas touché le ballon dans la surface adverse.

City n'aura pourtant jamais tué le match, ne trouvant la faille qu'à une seule reprise.

Un fort joli but, d'ailleurs, sur une frappe de Phil Foden dans la surface, servi par une superbe talonnade de Raheem Sterling (1-0, 36e).

Mais dire que le match a été plaisant serait très exagéré. Le temps s'est écoulé au gré de longues séquences de possession anglaises cherchant la faille à droite puis à gauche et retour, avec quelques brusques accélérations et entrecoupées de quelques phases de conservation du ballon par les Grecs qui n'ont jamais réellement mis l'adversaire en danger.

L'essentiel est assuré pour des Citizens qui vont pouvoir se concentrer davantage sur le championnat où leur début de saison a été très médiocre (13e après 8 matches disputés).

La rentrée de Sergio Agüero dans le dernier quart d'heure est, à ce titre, une bonne nouvelle, car il devrait grandement aider son équipe à percer les défenses renforcées sur lesquelles il butent constamment ces derniers mois.

Groupe B : Mönchen conforte sa 1re place, le Real Madrid enfonce l'Inter

Le Borussia Mönchengladbach, belle surprise du début de saison en Ligue des champions, a poursuivi sur sa lancée en surclassant à domicile le Shakhtar Donetsk 4 à 0.

Avec 8 points (deux victoires et deux nuls), la formation allemande conforte sa première place, repoussant son adversaire ukrainien (3e) à quatre points. Le Real Madrid reste 2e (7 pts) après sa victoire 2-0 à Milan contre l'Inter, qui ferme la marche avec 2 points.

En l'absence notamment de Sergio Ramos et Karim Benzema blessés, les hommes de Zinédine Zidane ont marqué par Eden Hazard sur penalty (7e) et Rodrygo, d'une superbe reprise de volée (59e).

Les attaquants français de Mönchengladbach Alassane Pléa et Marcus Thuram, auteurs respectivement de trois et deux buts dans cette C1, n'ont pas marqué mercredi. Pléa n'est entré en jeu qu'à la 69e minute et Thuram a été remplacé à la 84e.

Les buts allemand ont été inscrits par Lars Stindl sur penalty (17e, sifflé pour une faute sur Thuram), par les Suisses Nico Elvedi (34e) de la tête sur corner, et Breel Embolo d'un beau retourné dans les 6 mètres, le Suédois Oscar Wendt clôturant la marque sur un long coup franc direct (77e) qui se voulait un centre...

Mardi prochain le Borussia accueillera l'Inter et le Real se déplacera à Donetsk.

Groupe A : l'Atlético s'embourbe contre le Lokomotiv, le Bayern qualifié
            
Quatre jours après un probant succès contre Barcelone en Liga (1-0), l'Atlético Madrid n'a pas réussi à renouveler cette performance et s'est embourbé sur son terrain contre le Lokomotiv Moscou (0-0), compliquant sa qualification pour les 8es de finale.

Souverain en Liga, pas serein en Europe : seule équipe invaincue en championnat d'Espagne (6 victoires et 2 nuls en 8 matchs), l'Atlético Madrid ne parvient pas à transposer ces bonnes prestations en Europe. Il n'a décroché qu'un petit succès en quatre matchs.

Dominateurs mais incapables de trouver des failles dans l'hermétique défense du Lokomotiv, les hommes de Diego Simeone n'ont pas réussi à transformer leurs rares occasions. Comme ce but du capitaine Koke (68e), à la reprise d'une frappe de Yannick Carrasco relâchée par le gardien de Moscou Guilherme, annulé avec l'aide du VAR pour une position de hors-jeu.

En l'absence des tauliers offensifs Luis Suarez (déclaré positif à la COVID-19 avec la sélection uruguayenne) et Diego Costa (qui souffre d'une phlébite à la jambe droite tout juste après être revenu d'une blessure musculaire à la cuisse gauche), la pépite portugaise Joao Felix n'a pas brillé, un peu comme samedi face au Barça.

Dans son sillage, c'est tout l'Atlético qui a semblé brouillon, emprunté. Il n'a plus vraiment le droit à l'erreur face au Bayern Munich (1er décembre) et à Salzbourg (9 décembre) s'il veut obtenir son billet pour les 8es de finale.

Et rien n'est perdu pour le Lokomotiv Moscou, qui peut encore espérer se qualifier.

Le Bayern Munich, réduit à dix en fin de match, s'est lui qualifié pour les quarts de finale, en battant Salzbourg 3-1 avec notamment un but et une passe décisive de Kingsley Coman.

Cette victoire porte à 15 victoires consécutives le record du « Rekordmeister » dans la compétition reine. 

Lewandowski a ouvert la marque (1-0, 43e), et rejoint avec 71 buts le légendaire Raul à la troisième place du classement des meilleurs buteurs de tous les temps dans la compétition reine. Marc Roca a été exclu à la 66e minute pour deux avertissements.

Groupe D : surpris par l'Atalanta, Liverpool se complique la tâche
            
Écrasé chez lui à l'aller (5-0), l'Atalanta Bergame a pris une belle revanche mercredi en allant gagner à Anfield (2-0), compliquant la tâche de Liverpool pour la qualification en huitièmes. Les Hollandais, de leur côté, n'ont pas tremblé contre Midtjylland (3-1), éliminé.

Après quatre journées dans le groupe D, les Reds gardent la main et la tête du groupe avec 9 points, avant de recevoir l'Ajax la semaine prochaine et de finir chez Midtjylland. Mais ils sont à portée des Néerlandais et des Italiens à deux points, alors que pour les Danois, toujours à zéro point, même la Ligue Europa est désormais hors d'atteinte.

Entre les nombreuses absences sur blessures (Virgil van Dijk, Trent Alexander-Arnold, Jordan Henderson, Alex Oxlade-Chamberlain, Naby Keita) et l'accumulation des matchs, Jürgen Klopp n'a pas eu d'autre choix que de faire tourner. La plus grande surprise a été la titularisation du Belge Divok Origi en pointe, préféré à Roberto Fimrino ou Diogo Jota. En défense centrale, l'Allemand avait aussi préféré deux défenseurs centraux de métier, Joel Matip et Rhys Wiliams, plutôt que de risquer de faire jouer Fabinho qui revient tout juste de blessure.

Sans doute échaudés par la correction reçue à l'aller, les Italiens ont commencé le match très sérieusement, mais s'appliquant surtout à ne pas trop se découvrir.

Précaution au final presque inutile, tant l'animation offensive de Liverpool a manqué de fluidité et d'énergie.

L'Atalanta avait même placé la banderille la plus dangereuse avec une frappe en angle fermé de Robin Gosens qu'Alisson a dû détourner en corner d'un bon réflexe (9e).

Encouragés par un premier acte très tranquille, les Italiens se sont enhardis et ont fait basculer le match sur deux jolis buts aux abords de l'heure de jeu.

C'est tout d'abord Josip Ilicic qui a bien coupé au deuxième poteau un centre fuyant de Papu Gomez (1-0, 60e), avant que Gosens ne reprenne du plat du pied une déviation de la tête de Hans Hateboer, lui aussi servi par Gomez (2-0, 64e).

Les rentrées de Jota, Firmino ou Takumi Minamino n'ont rien changé à la physionomie du match, les Reds terminant, fait rarissime, surtout dans leur antre d'Anfield, sans un seul tir cadré.

Liverpool a encore son destin en main, mais tout faux pas sera interdit en revanche dans six jours face à l'Ajax.

L'Atalanta tient, elle, son match référence sur la scène européenne cette saison et s'est rappelée au bon souvenir de toute l'Europe, après son quart de finale de l'an passé, perdu in extremis contre le Paris SG (2-1).