Malgré l'absence sur blessure de Samir Nasri, Séville a logiquement surclassé le Dinamo Zagreb réduit à dix (4-0) et est quasiment qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions mercredi.

Du haut de ses dix points, le club andalou est seul en tête du groupe H et a pratiquement la qualification en poche. Les Sévillans auraient même pu être qualifiés dès cette quatrième journée, si la Juventus Turin (2e, 8 pts) n'avait pas été tenue en échec in extremis par Lyon 1-1 (3e avec 4 points).

Les Andalous peuvent rejoindre la phase finale dès le 22 novembre en cas de match nul ou de victoire face aux Turinois.

Face aux Croates du Dinamo, les hommes de Jorge Sampaoli n'ont pas eu besoin de forcer pour l'emporter. Luciano Vietto a ouvert la marque dès la 31e, puis le match a rapidement été plié avec l'exclusion de Petar Stojanovic juste avant la pause. Sergio Escudero, à la conclusion d'un joli une deux (66e), Steven N'Zonzi, de la tête (80e), et Wissam Ben Yedder (87e), de près, se sont chargés de corser l'addition.

Un 8e de finale de Ligue des champions ne serait pas anodin pour l'actuel quatrième du championnat d'Espagne. Le club andalou n'a plus atteint ce stade de la compétition depuis la saison 2009-2010 et une élimination contre le CSKA Moscou.

La qualification viendrait récompenser la constance du club au plus haut niveau, avec un palmarès impressionnant en Ligue Europa ces dernières années : trois titres d'affilée en C3 de 2014 à 2016, sous l'ère Unai Emery, parti cet été au Paris SG.

Elle marquerait aussi d'une pierre blanche les premiers mois réussis du nouvel entraîneur du club andalou Jorge Sampaoli, l'ancien sélectionneur du Chili.

Autre personnalité à avoir réussi ses débuts sous les couleurs sévillanes, le Français Samir Nasri. Le milieu de terrain offensif, arrivé en provenance de Manchester City, n'était pas sur la pelouse contre le Dinamo, à cause d'une blessure musculaire à la cuisse gauche survenue samedi en Liga.

Mais celui qui fait figure de métronome de son équipe, avec trois buts toutes compétitions confondues, récupère plus vite que prévu, a prévenu son entraîneur. Et il est maintenant tout près d'un 8e de finale de Ligue des champions.

La Juve accrochée

La Juventus se croyait déjà qualifiée en 8e, mais les Turinois ont laissé revenir Lyon à 1-1 in extremis.

Le champion d'Italie n'était pas dans un grand jour et a encaissé son premier but de la saison en Ligue des Champions, sans jamais parvenir à enfoncer le clou, malgré l'ouverture du score sur penalty de Gonzalo Higuain (13e).

L'égalisation lyonnaise est arrivée à la 85e minute sur une tête de Tolisso qui prolongeait un coup franc de Ghezzal, sans doute le premier coup de pied arrêté correctement frappé par les Lyonnais.

Avec deux matchs nuls à domicile en deux matchs, les Italiens se sont mis en posture fâcheuse dans l'optique de la première place.

Sans jamais surclasser l'OL, les bianconeri semblaient pourtant avoir la maîtrise du match, mais la sortie sur blessure de Bonucci et le passage à une défense à trois en milieu de deuxième période a fragilisé l'édifice.

Dans un premier temps, la Juventus avait tout de même profité de la jeunesse et de l'inexpérience d'une bonne partie des troupes lyonnaises et notamment de la très jeune charnière Diakhaby-Mammana.

L'ouverture du score est ainsi venue dès la 13e minute quand Diakhaby, naïf comme on l'est à 19 ans, a poussé des deux mains Mandzukic dans le dos en pleine surface.

Le penalty était transformé par Higuain, qui marquait sur le coup son 100e but depuis qu'il joue en Italie, et la Juventus semblait alors prête à dérouler.

Marchisio a touché l'extérieur du poteau (25e) et les Lyonnais ont beaucoup couru, c'est vrai, mais ils n'ont pas non plus été soumis à une pression terrible de la part d'une Juve un peu mollassonne et où Pjanic cherche toujours sa place.

Les Turinois auraient surtout pu et dû plier la partie à la 38e minute quand Mammana, naïf comme on l'est à 20 ans, a offert le ballon à Mandzukic à 30 mètres des buts de Lopes.

Le Croate servait Higuain au point de penalty et, inexplicablement, l'Argentin frappait nettement au-dessus et graciait l'OL.

Les Lyonnais ont alors eu le mérite de ne rien lâcher et en ont été récompensés. Au bout du compte, ils ne parviendront peut-être pas à être aussi forts que Séville et la Juventus et finiront peut-être en Ligue Europa. Mais il vaut mieux le savoir après six journées qu'après quatre.