Une finale toute en contrastes : le Real Madrid et l'Atletico ont peu en commun
Ligue des champions mercredi, 25 mai 2016. 11:28 mercredi, 11 déc. 2024. 04:26MADRID - Mis à part qu'ils viennent de la même ville et qu'ils veulent tous deux gagner la Ligue des Champions, le Real Madrid et l'Atletico Madrid n'ont pas grand-chose en commun.
Le Real est le club riche et puissant, bourré de quelques-uns des plus grands joueurs de la planète. L'Atletico est l'équipe humble, terre à terre, qui compte sur le travail acharné de joueurs pour la plupart inconnus.
Les deux clubs jouent des styles contraires, comptent sur des partisans complètement différents et ont des origines diamétralement opposées.
Leurs approches différentes en vue du match de samedi, à Milan, en Italie, devrait de nouveau donner lieu à une intéressante bataille entre les deux rivaux, qui s'étaient également affrontés en grande finale il y a deux ans. Le Real l'avait alors emporté en prolongation.
« Souvent, l'expérience fait la différence et dans cette facette, nous avons un léger avantage, a noté l'attaquant du Real Cristiano Ronaldo. L'Atletico sera sur ses gardes en raison de ce qui s'est produit il y a deux ans. Il voudra gagner, mais nous sommes prêts. »
Voici quelques-uns des contrastes marquants des deux clubs madrilènes :
L'histoire
Tandis que le Real Madrid est un perpétuel champion doté d'une riche tradition, l'Atletico tente de s'établir parmi l'élite du football européen, même s'il ne dispose pas des ressources financières des grands clubs.
Le Real Madrid disputera une 14e finale et tentera de remporter un 11e titre record. L'Atletico est toujours à la recherche d'un premier sacre à sa troisième finale.
« C'est incroyablement important pour nous, pour le club et pour ses partisans, a indiqué le défenseur de l'Atletico Diego Godin. Nous sommes très excités par l'opportunité qui nous est offerte de remporter cette finale. »
Le style
L'attaque puissante du Real, menée par Ronaldo, fera face à la défensive tenace mise sur pied par l'entraîneur de l'Atletico, Diego Simeone.
Le Real Madrid a l'une des meilleures attaques du tournoi avec 27 buts marqués, seulement trois de moins que le Bayern Munich. L'Atletico, de son côté, n'a touché que 16 fois le fond du filet, ce qui équivaut au nombre de buts inscrits par Ronaldo dans le tournoi. Le Portugais n'est qu'à un but du record qu'il a lui-même établi en 2013-14.
« Nous voulons obtenir une victoire qui définira la saison du Real Madrid, samedi, a dit Ronaldo. Nous sommes confiants de pouvoir accomplir cela. »
Les joueurs
Avec suffisamment de fonds pour signer pratiquement toutes les grandes vedettes de la planète, le Real compte sur Ronaldo, Karim Benzema, Gareth Bale, Sergio Ramos et Marcelo. L'Atletico, qui a des revenus équivalant à la moitié de ceux de son rival, compte tout de même sur les attaquants Fernando Torres et Antoine Griezmann, ainsi que sur les vétérans défenseurs Godin et Filipe Luis.
« On tente de soutirer le maximum de nos joueurs, a fait valoir Simeone. Ils sont les pièces les plus importantes de notre jeu. »
Les entraîneurs
Zinédine Zidane, l'élégant milieu de terrain qui a gagné la Ligue des Champions avec le Real Madrid en 2002, occupe pour la première fois le siège d'entraîneur-chef. Il a été en mesure de sauver la saison du Real, qui se dirigeait tout droit vers un désastre sous son prédecesseur, Rafa Benitez.
Simeone, un féroce défenseur avec la sélection argentine quand il jouait, a pris les commandes de l'Atletico en 2012 et il est responsable du changement de cap qui y a été effectué, le club étant maintenant une force. Les joueurs ont adopté son attitude, qui fait passer le club d'abord et avant tout.
« Je suis très chanceux de me retrouver ici et de pouvoir vivre ces moments avec les joueurs et les partisans », a dit Zidane.
Les partisans
Le Real Madrid compte sur un plus important bassin de partisans que l'Atletico. Ses « madridistas » sont plus habitués aux succès et sont reconnus pour être parmi les plus exigeants du football. Si les matchs disputés au stade Santiago-Bernabeu sont parfois comparés à des défilés de mode, il n'y a pas d'atmosphère aussi « glamour » au vétuste stade de l'Atletico, le Vicente-Calderon, où les "colchoneros" proviennent majoritairement de la classe ouvrière madrilène et ne prennent pas les victoires pour acquises.
La route vers la finale
Les deux clubs ont d'abord terminé au premier rang de leur groupe. L'Atletico a survécu à une séance de tirs de barrage pour éliminer le PSV Eindhoven en ronde des 16 avant d'éliminer les champions en titre du FC Barcelone 3-2 au total des buts et les quintuples champions du Bayern Munich grâce aux buts inscrits sur la pelouse allemande.
Le Real Madrid a quant à lui éliminé l'AS Roma 4-0, avant de combler un déficit de 2-0 encaissé au match aller contre Wolfsbourg en quarts de finale. Il a obtenu son billet pour Milan en battant Manchester City 1-0 en demi-finales.