Les premiers billets pour les 16es de finale de la Ligue Europa sont tombés jeudi, avec les qualifications d'Arsenal, Leicester, la Roma et Hoffenheim lors de la 4e journée de la compétition.

Il ne manquait qu'un petit point à Arsenal pour être qualifié pour le tour suivant. Mission accomplie pour les Gunners qui ont disposé facilement de Molde. Battus 4 à 1 lors du match aller, les Norvégiens ont encaissé cette fois trois buts : Nicolas Pépé (50e), Reiss Nelson (55e) et Folarin Balogun (83e) en ont été les auteurs.

Cette victoire 3-0 permet aux hommes de Mikel Arteta de ne plus être inquiétés à la tête du groupe B.

Dans le groupe G, Leicester s'est également qualifié, malgré son match nul chez les Portugais de Braga (3-3). Les Foxes ont obtenu leur billet grâce à un ultime but de Jamie Vardy à la 95e minute, alors qu'ils étaient menés 3-2 depuis une réalisation de Fransérgio dans les arrêts de jeu (92e).    

Dans le groupe L, les Allemands d'Hoffenheim ont battu le club tchèque du FC Slovan Liberec 2-0 (but de Baumgartner 77e et Kramaric 89e sur penalty), obtenant le troisième billet pour les seizièmes de la soirée.

La Roma s'est imposée 2-0 face à Cluj et gagne elle aussi sa place pour le tour suivant.

L'AC Milan a obtenu un match nul (1-1) sur la pelouse de Lille. Les Dogues ont concédé l'ouverture du score à l'Espagnol Samu Castillejo avant de parvenir à égaliser par Jonathan Bamba (65e).

Les Lillois conservent la tête du groupe H (8 points) avec respectivement une longueur d'avance sur les Rossoneri et deux sur le Sparta Prague, large vainqueur 4-1 du Celtic Glasgow, qu'ils recevront la semaine prochaine au Stade Pierre-Mauroy.

Dans le groupe C, le Slavia Prague fait partie des équipes proches de passer au tour suivant grâce à sa nette victoire sur Nice. Les Aiglons niçois n'ont pas fait le poids à domicile battus 3-1 et réduits à 10 contre 11 dans les dernières minutes.

Tottenham 4 - Ludogorets 0

À noter le carton de Tottenham contre les Bulgares de Ludogorets 4-0 avec les buts Carlos Vinícius (16e, 34e) Winks (63e) et Lucas Moura (73e).

Une minute de silence a été observée avant le coup d'envoi des  24 matches de Ligue Europa à la mémoire de la légende argentine du football Diego Armando Maradonna.

Une victoire en honneur de Maradona à Naples

Les joueurs de Naples, entrés sur le terrain avec tous le même maillot, le no 10 de Maradona, ont gagné jeudi en Ligue Europa en mémoire de l'idole de la ville dans un stade qui, pour les partisans, porte déjà son nom.

Ni but de la main, ni coup franc maradonesque sur la pelouse, mais de l'émotion et surtout une victoire contre les modestes Croates de Rijeka (2-0) : les Napolitains sont en tête de leur groupe dans cette Ligue Europa que Maradona avait offert à la ville en 1989, quand elle s'appelait encore la Coupe de l'UEFA.

C'est donc avec son emblématique no 10 que les Napolitains ont rendu hommage au plus brillant joueur de l'histoire du club. Un maillot qu'ils ont gardé pour la minute de silence avant de reprendre leurs numéros habituels, donc sans aucun 10, ce numéro n'étant plus attribué à Naples, depuis des années.

SSC Naples 2 - HNK Rijeka 0

Peu avant le match, le capitaine Lorenzo Insigne et le magasinier historique du Napoli, Tommaso Starace, étaient sortis du stade pour venir se joindre aux amateurs présents. Ils ont déposé une gerbe au pied des grilles et sont recueillis, selon une vidéo diffusée par le club.

Pendant toute la journée, les supporteurs se sont pressé devant le stade San Paolo que le maire a proposé de rebaptiser du nom de Maradona. Proposition soutenue jeudi par le président du Napoli, Aurelio de Laurentis.

« Je crois qu'il est juste de baptiser San Paolo de ton nom pour t'avoir encore avec nous », a-t-il écrit sur le site du club.

Sur les grilles du stade, sans attendre, une plaque a été apposée par des partisans : « Stade Diego Armando Maradona ».

Et partout des écharpes bleu-blanc, des bougies, des portraits de la star et des maillots bleus, formant un véritable mur du souvenir à la mémoire du joueur dont le passage pendant sept saisons (1984-1991) a laissé une trace indélébile chez les habitants de la ville du sud de l'Italie, par ses succès comme ses dérapages.

À quelques instants du coup d'envoi, les supporteurs étaient encore plusieurs centaines à chanter devant le stade, qui était resté allumé toute la nuit de mercredi à jeudi.

Mais dans les gradins, toujours pas de tifosi : le huis-clos est la norme dans les stades italiens, en raison de la pandémie de coronavirus, mais il fut jeudi soir plus pesant que jamais lors de la minute de silence, sous le regard du grand absent dont le portrait était projeté sur un écran géant.

Les joueurs de Rijeka, peut-être impressionnés par la ferveur qui a saisi la ville, n'ont pas gâché l'hommage.

Les Napolitains, dont le début de semaine a été agité après la défaite en championnat contre l'AC Milan (1-3), n'ont pas eu à forcer pour faire la différence.

Zielinski, après un passement de jambes qu'aurait apprécié Maradona en connaisseur, a centré fort devant le but un ballon poussé dans son propre but par le Croate Anastasio (41e). Puis Lozano a scellé une victoire tranquille (75e), la première dans le « stade Maradona ».