LONDRES - La reprise de Liverpool par un consortium américain n'a pas eu l'effet escompté sur les Reds, nettement battus sur le terrain d'Everton 2 à 0 dimanche dans le derby de la Mersey, lors de la 8e journée du Championnat d'Angleterre.

Les buts de l'Australien Cahill (34) et de l'Espagnol Arteta (50) rejettent les Reds à l'avant-dernière place du classement, à égalité de points avec la lanterne rouge West Ham.

L'homme d'affaires américain John W Henry, présent dans les tribunes de Goodison Park, a dû se demander dans quelle galère il s'était embarqué en voyant ses nouveaux protégés incapables de se créer une seule occasion franche.

Pris à la gorge d'entrée par des "Toffees" bien plus énergiques, ils ont cédé peu après la demi-heure de jeu sur une reprise de Cahill, servi en retrait par Coleman après un beau débordement sur la droite.

Arteta a scellé la victoire d'Everton dès le début de la seconde période en expédiant dans les filets de son compatriote Reina un ballon mal dégagé de la tête par Kyrgiakos.

Les incertitudes financières, souvent avancées comme prétexte pour expliquer le calamiteux début de saison de Liverpool, cachaient donc une vraie crise sportive que l'entraîneur Roy Hodgson devra traiter sans délai.

Même s'ils lui ont renouvelé leur confiance, on voit mal les nouveaux patrons rester inertes alors que leur acquisition, payée 300 millions de livres (environ 485 millions CAN), est engluée dans son pire début de saison depuis plus de 50 ans.

Battu pour la quatrième fois (3 nuls, 1 victoire), qui plus est dans l'un des matches les plus attendus par les supporteurs, le club 18 fois champion d'Angleterre connaît les affres de la zone de rélégation pour la première fois depuis 1984.

Les Reds ont manqué de mordant dès le début du match, singulièrement Fernando Torres, une nouvelle fois transparent. Des joueurs comme le Brésilien Lucas ou les Anglais Paul Konchesky et Jamie Carragher ont aussi été bien loin du niveau attendu chez un cador de la Premier League.

Une fois mené 2 à 0, Liverpool a largement dominé territorialement, avec l'assentiment de son adversaire, mais sans jamais faire peser de vraie menace sur la cage bleue malgré les efforts de Gerrard.

Everton venait pourtant tout juste d'entamer son redressement, en gagnant à Birmingham (2-0), après un démarrage tout aussi catastrophique que son voisin. Les "Toffees" partageaient la 17e place avec les Reds avant la 8e journée et n'avaient pas encore gagné devant leur public.