Lyon, mené à domicile jusqu'à la 80e minute, a renversé Dijon (4-2), dimanche, lors de la 26e journée du championnat de France, tandis que son rival Saint-Etienne a chuté à Montpellier (2-1) dans le même temps.

Bonne opération pour l'OL. Avec cette deuxième victoire de rang à domicile, les hommes de Bruno Genesio confortent leur 4e place au classement en prenant quatre points d'avance sur Saint-Etienne (5e, 39 pts) avec toujours un match en moins à jouer.

Mais que ce fut poussif! Après avoir ouvert la marque par Tolisso (11e), les Lyonnais se sont faits rejoindre puis mener au score par les Dijonnais : Tavares a égalisé sur une tête victorieuse (30e), avant que Diony ne sanctionne une perte de balle stupide de Gonalons, mal servi dans l'axe par Gorgelin (48e).

Et malgré les nombreuses tentatives de Lacazette (38e, 39e, 40e, 51e), Memphis (31e, 42e) ou Tolisso (69e), les Lyonnais sont tombés soit sur un grand Reynet ou sur le poteau et ont longtemps cru à un 11e revers cette saison.

Mais Tolisso a délivré les siens en fin de match d'une frappe piégieuse pour le portier dijonnais (80e) avant que l'arbitre de la rencontre n'accorde un penalty, litigieux, et transformé par Lacazette dans la foulée (84e). Nabil Fekir, entré en jeu, a clôt la marque (90e).

Un résultat qui ne profite pas à Saint-Etienne, défait à Montpellier après avoir été réduit à dix (2-1) et peut-être encore marqué par son revers en Ligue Europa contre Manchester United (3-0) jeudi. Si Monnet-Paquet (12e) avait mis les Verts sur la bonne voie, Lasne (49e) puis Mounié (68e) ont donné un avantage décisif aux Héraultais.

Un peu plus tôt, Bordeaux a surclassé Guingamp (3-0) grâce notamment à son homme en forme François Kamano, auteur de l'ouverture du score (13e) et d'une passe décisive pour Laborde (73e).

Le PSG cale contre Toulouse

Après l'exploit contre Barcelone, le PSG a eu du mal à retrouver l'ordinaire du championnat de France : les Parisiens ont buté sur Toulouse (0-0) et gâché une occasion précieuse de revenir à un point de Monaco.

Le Téfécé pose décidément des difficultés à l'équipe d'Unai Emery. A l'aller, fin septembre, les Toulousains avaient signé une énorme performance en battant la machine parisienne 2-0. Cette fois, ils ont sauvé le nul au Parc des Princes malgré l'outrageuse domination du PSG.

Résultat, le club de la capitale reste à trois points du leader monégasque, qui lui avait pourtant laissé, pour une fois, le champ un peu libre en calant à Bastia (1-1) vendredi.

Mais c'est un tout autre match que les Parisiens ont eu à livrer contre Toulouse, un attaque-défense âpre, très engagé, face à un bloc bien organisé et combatif.

Tout en confisquant le ballon, le PSG a livré une première période hésitante, marquée par des pertes de balle inhabituelles, offrant quelques munitions aux attaquants adverses, Andy Delort et Corentin Jean, une nouvelle fois très actifs.

Hormis sur les éclairs de Lucas, très en jambes et très déçu, probablement, de ne pas avoir été aligné d'entrée contre le Barça, les Parisiens se sont créés peu d'occasions.

Et la défense a parfois souffert à l'image du latéral droit Serge Aurier, qui n'avait pas été, lui non plus, aligné contre le Barça, et a parfois été pris dans son dos dans son couloir. C'est déjà lui qui avait été expulsé en provoquant le penalty contre le Téfécé lors de la défaite fin septembre (2-0).

Le deuxième acte a été d'un tout autre calibre. Et pour cause, Marco Verratti, sur le banc au coup d'envoi pour souffler un peu, a été appelé à la rescousse dès le retour des vestiaires, afin de remplacer un Christopher Nkunku un peu timide. Comme par miracle, les occasions ont été plus nombreuses, notamment de la part d'Edinson Cavani qui en deux temps a fini par buter sur le poteau (52e). C'est ensuite une tête de Marquinhos qui a été repoussée sur la ligne toulousaine par Presnel Kimpembe, pas dans un bon soir lui non plus.

Le défenseur de 21 ans, si souverain contre Messi et les siens, a cette fois été en difficulté. Sa prestation a finalement résumé la décompression post-Barça de l'ensemble de son équipe, avec un retour sur terre un peu brutal.