« Que se passe-t-il avec Balotelli? Il se passe qu'il est noir, qu'est-ce que je peux vous dire? Il travaille à s'éclaircir mais il a beaucoup de difficultés », a lancé lundi Massimo Cellino, le président du club de Brescia, où évolue l'attaquant italien.

Le dirigeant a prononcé cette phrase en marge d'une réunion de la Ligue italienne de soccer, apparemment sur le ton de la plaisanterie.

Son club a dans la foulée publié un communiqué expliquant qu'il s'agissait « évidemment d'une plaisanterie (...) manifestement mal interprétée et prononcée dans le but de dédramatiser une exposition médiatique excessive et de protéger le joueur lui-même ».

Écarté de l'entraînement jeudi par son entraîneur Fabio Grosso, Balotelli n'avait pas été convoqué pour le match disputé et perdu par son équipe dimanche sur le terrain de l'AS Rome (3-0).

Transféré cet été à Brescia, la ville où il a grandi, Balotelli a connu un début de saison compliqué avec deux buts inscrits en sept matchs de championnat. Il a par ailleurs été la cible de cris racistes à Vérone, où il est passé tout près de quitter définitivement le terrain.

« Il se passe que dans le soccer, il y a des équipes qui se battent et qui gagnent. Et si nous pensons qu'un joueur seul peut gagner des matchs, alors nous faisons offense à l'équipe et au soccer », a par ailleurs estimé Cellino.

« C'est bien de communiquer avec le public, mais peut-être que Balotelli donne plus de poids aux réseaux sociaux qu'à sa valeur sportive. Je l'ai pris parce qu'il fait 1,90 m, que c'est un animal et qu'il a encore l'âge de donner quelque chose au soccer », a-t-il ajouté.

« Il aurait pu être une valeur ajoutée mais en le surexposant, on en a fait un point faible. Si on continue à parler de Balotelli, on lui fait du mal et on s'en fait à nous-mêmes », a encore déclaré le président du club promu, actuellement lanterne rouge de Serie A.