PARIS (AFP) - L'Union européenne de soccer (UEFA) va bientôt se pencher sur le cas de l'Italie, frappée de plein fouet par un vaste scandale de matches truqués, à cause, notamment, de la saison à venir en Coupes d'Europe et de la candidature italienne à l'Euro 2012, a annoncé l'UEFA lundi soir.

L'UEFA, dont le comité exécutif était réuni lundi à Gleneagles en Ecosse, a expliqué qu'elle allait très vite s'entretenir avec Guido Rossi, "commissaire extraordinaire" de la Fédération italienne (FIGC), nommé à ce poste la semaine passée après la démission du président de la FIGC, Franco Carraro.

"Nous devons entrer en contact avec le commissaire parce qu'il y a des décisions importantes à venir", a expliqué Lars-Christer Olsson, directeur général de l'UEFA, citant, en exemple de sujets à aborder, "l'inscription des clubs italiens dans les compétitions européennes" ainsi que "le dépôt des dossiers de candidatures (le 31 mai) pour l'organisation de l'Euro 2012."

L'Italie est candidate à l'organisation de l'Euro 2012, en rivalité avec deux co-candidatures réunissant la Croatie et la Hongrie ainsi que la Pologne et l'Ukraine.

Si l'UEFA n'a donné strictement aucune indication sur d'éventuelles décisions ou sanctions à venir, il y a fort à parier qu'une relégation de la Juventus Turin, le club au centre du scandale, en Série B s'accompagnerait d'une exclusion de la prochaine Ligue des champions.

Quatre équipes (Juventus, AC Milan, Fiorentina, Lazio Rome) sont impliquées dans un système présumé de "conditionnement" des rencontres, qui aurait eu pour but d'aider la Juve à remporter son 28e Championnat en 2004-05.

Quarante et une personnes ont été mises en examen, dont neuf arbitres, onze arbitres assistants, le président démissionnaire de la FIGC Franco Carraro, les deux responsables de la FIGC chargés de désigner les arbitres, ainsi que le directeur général démissionnaire de la Juventus Turin Luciano Moggi, soupçonné d'avoir été le maître de ce jeu trouble.