MONACO - L'AS Monaco, tenu en échec par Lille (1-1) samedi au stade Louis-II pour la 4e journée de L1, n'a toujours pas gagné à domicile et n'a pas rassuré ses supporteurs, d'autant que Falcao, absent de dernière minute, semble sur le départ.

Même si Monaco n'a pas perdu, l'équipe de Leonardo Jardim reste très peu équilibrée. Les principes offensifs de l'entraîneur portugais n'ont visiblement pas encore été totalement assimilés par ses joueurs.

Mais, au-delà du terrain, c'est en coulisses que le club tangue. En effet, la direction va très vite devoir statuer sur le cas Falcao, absent de dernière minute sans être blessé face à Lille.

Avant le coup d'envoi, les spectateurs ont pu le voir en grande conversation avec le directeur sportif de Monaco Luis Campos, venu lui-même le chercher dans les vestiaires.

Puis, l'attaquant colombien a assisté à la rencontre tranquillement assis dans les tribunes en compagnie de son agent Jorge Mendez, et de Vadim Vasilyev, vice-président du club.

L'entraîneur de l'ASM, le Portugais Leonardo Jardim, qui est aussi dans l'orbite de Mendes, a lui commenté sobrement: « Falcao était indisponible. Je ne peux pas en dire plus. Je ne sais pas s'il va partir. Il était indisponible. »

« Je ne veux pas parler plus de cette situation, a-t-il ajouté. D'autres personnes pourront évoquer ce sujet. J'aime beaucoup Falcao, mais le plus important est de parler du match. Je vous ai déjà dit que ce n'est pas moi qui définis le projet ».

Quand au match, le coach a dit qu'il avait l'impression d'avoir perdu deux points.

Monaco avait pourtant bien commencé, se créant la première opportunité après une combinaison Ferreira Carrasco-Germain, au bout de laquelle ce dernier ne cadrait pas (12).

Mais Lille dans un 4-4-2 avec Ryan Mendes et l'attaquant Nolan Roux en pointe soutenus par le jeune Lopes, attendait sagement pour contrer. Ce fut le cas, dès la 18e minute. Mendes provoquait le duo Carvalho-Kurzawa placé très haut et se décalait sur la droite. Puis, il centrait en retrait pour Roux, dont la volée du droit battait Subasic (0-1, 18).

Girard exclu

Une fois de plus, la défense monégasque était prise en vitesse dans son dos. Une fois de plus, sans avoir été en danger, Monaco était mené.

Une autre percée de Gueye, ponctuée par une tentative non cadrée faisait monter les premiers sifflets du stade Louis-II (21).

Si, par la suite, Monaco reprenait le contrôle des opérations, les Azuréens ne parvenaient pas à inquiéter un seul instant le gardien nigérian lillois, Enyeama. Même Ferreira Carrasco, idéalement lancé par Kurzawa, ne l'obligeait pas à s'employer (39).

À la pause, Jardim sortait Germain pour lancer Martial. Monaco attaquait. Martial butait sur Enyeama (52). Monaco attaquait encore. Ferreira Carrasco, côté droit, se jouait de Souaré pour centrer sur l'attaquant bulgare Dimitar Berbatov qui égalisait en taclant (1-1, 61).

Dans la foulée, l'entraîneur nordiste, René Girard, se faisait exclure par M. Ennjimi pour de trop véhémentes protestations. Toujours à la limite de la rupture sur le plan défensif malgré un Toulalan impressionnant, Monaco décidait clairement d'aller chercher la victoire. Dirar entrait en jeu au poste d'arrière droit pour ajouter une arme offensive.

En face, les Lillois ne déviaient pas de leur plan de jeu: défendre et tenter un contre. Mais les opportunités d'attaque devenaient menues, tant Monaco monopolisait le ballon. Une tête de Kurzawa passait au-dessus (90+2). Les corners s'enchaînaient. Sans succès pour les hommes de Jardim, qui, en plus de ne pas avoir encore gagné à domicile, pourrait très prochainement apprendre le départ de son attaquant-vedette Radamel Falcao.