Real Madrid: ambiance malsaine
Soccer mercredi, 17 janv. 2007. 10:18 jeudi, 12 déc. 2024. 23:50
MADRID (AFP) - Attaques au vitriol du président et du directeur sportif contre des joueurs, geste obscène de l'entraîneur à deux supporteurs: la nouvelle équipe dirigeante du Real Madrid, soumise à une pression énorme, gère bien mal sa première situation de crise sportive.
Dernier épisode en date: une conférence du président Ramon Calderon, avocat de formation, devant des étudiants en droit, mardi à Madrid.
Ne se doutant pas que ses propos allaient être enregistrés par un journaliste d'une radio espagnole, le président du Real s'est littéralement lâché, expliquant que David Beckham allait "faire l'acteur de seconde zone à Hollywood", que "Guti, à 31 ans, (était) toujours un espoir" et que l'ancien président Florentino Perez avait saboté le transfert du Brésilien de l'AC Milan, Kaka.
Et M. Calderon ne s'est pas arrêté là: il a dévoilé le salaire d'Iker Casillas (9 millions d'euros par an) et celui de son remplaçant, Diego Lopez (300.000 euros), a critiqué le manque de culture des footballeurs et le peu de soutien des spectateurs, expliquant qu'ils allaient à Santiago-Bernabeu comme ils iraient au théâtre.
Mépris
Même s'il s'est fait piégé, ces propos témoignent d'un mépris indéniable pour les joueurs, les supporteurs, dont beaucoup s'identifient à leur équipe, et surprennent de la part du président d'un des clubs les plus populaires du monde.
Dans la soirée de mardi, le club madrilène a réagi dans un communiqué sur son site internet, expliquant qu'il s'agissait d'un "exposé à caractère privé (...) visant à démontrer à des étudiants les difficultés de la gestion d'une entreprise comme le Real Madrid".
Jugeant sans doute le communiqué un peu léger par rapport à la violence des propos, M. Calderon a décidé de réagir en personne sur Real Madrid TV, en demandant "mille fois pardon" à tout le monde.
Mais le mal été fait. La majorité des joueurs du Real ont déjeuné ensemble mardi pour faire le point sur la situation de l'équipe. Les sujets abordés: la mise à l'écart de David Beckham dans l'attente de la fin de son contrat et les propos du président, qui ont filtré pendant le repas.
Dérapages
Les joueurs ont demandé des explications à M. Calderon et, selon la radio Cadena Ser, il devait les rencontrer mercredi matin pour s'excuser.
L'équipe, qui a quelque peu relevé la tête dimanche en Liga (1-0 contre Saragosse) après deux défaites affligeantes (0-3 devant Huelva et 0-2 à La Corogne), doit se sentir lâchée par ses dirigeants.
Car cette sortie de M. Calderon fait suite à des propos peu amènes du directeur sportif Pedja Mijatovic, laissant entendre que des joueurs s'étaient présentés avec une haleine alcoolisée à l'entraînement.
Ce qui a été démenti par le gardien Iker Casillas, joueur madrilène le plus apprécié des supporteurs.
Sans oublier le coup de sang de Fabio Capello à la fin du match victorieux contre Saragosse, qui a montré son majeur, le visage rageur, à deux supporteurs qui l'ont sans doute copieusement insulté pendant toute la rencontre.
Ces dérapages en série témoignent d'un manque évident de sérénité de la part de la nouvelle équipe dirigeante, dont la légitimité est toujours remise en cause par d'anciens candidats en raison de la suspension des votes par courrier et qui affronte une situation sportive compliquée.
Le Santiago-Bernabeu aura l'occasion jeudi soir, lors du 8e de finale retour de la Coupe d'Espagne (Coupe du roi) contre le Betis Séville (0-0 à l'aller), de se prononcer sur les événements récents entourant le club. Inutile de préciser qu'une élimination ne serait pas du goût de tous.
Dernier épisode en date: une conférence du président Ramon Calderon, avocat de formation, devant des étudiants en droit, mardi à Madrid.
Ne se doutant pas que ses propos allaient être enregistrés par un journaliste d'une radio espagnole, le président du Real s'est littéralement lâché, expliquant que David Beckham allait "faire l'acteur de seconde zone à Hollywood", que "Guti, à 31 ans, (était) toujours un espoir" et que l'ancien président Florentino Perez avait saboté le transfert du Brésilien de l'AC Milan, Kaka.
Et M. Calderon ne s'est pas arrêté là: il a dévoilé le salaire d'Iker Casillas (9 millions d'euros par an) et celui de son remplaçant, Diego Lopez (300.000 euros), a critiqué le manque de culture des footballeurs et le peu de soutien des spectateurs, expliquant qu'ils allaient à Santiago-Bernabeu comme ils iraient au théâtre.
Mépris
Même s'il s'est fait piégé, ces propos témoignent d'un mépris indéniable pour les joueurs, les supporteurs, dont beaucoup s'identifient à leur équipe, et surprennent de la part du président d'un des clubs les plus populaires du monde.
Dans la soirée de mardi, le club madrilène a réagi dans un communiqué sur son site internet, expliquant qu'il s'agissait d'un "exposé à caractère privé (...) visant à démontrer à des étudiants les difficultés de la gestion d'une entreprise comme le Real Madrid".
Jugeant sans doute le communiqué un peu léger par rapport à la violence des propos, M. Calderon a décidé de réagir en personne sur Real Madrid TV, en demandant "mille fois pardon" à tout le monde.
Mais le mal été fait. La majorité des joueurs du Real ont déjeuné ensemble mardi pour faire le point sur la situation de l'équipe. Les sujets abordés: la mise à l'écart de David Beckham dans l'attente de la fin de son contrat et les propos du président, qui ont filtré pendant le repas.
Dérapages
Les joueurs ont demandé des explications à M. Calderon et, selon la radio Cadena Ser, il devait les rencontrer mercredi matin pour s'excuser.
L'équipe, qui a quelque peu relevé la tête dimanche en Liga (1-0 contre Saragosse) après deux défaites affligeantes (0-3 devant Huelva et 0-2 à La Corogne), doit se sentir lâchée par ses dirigeants.
Car cette sortie de M. Calderon fait suite à des propos peu amènes du directeur sportif Pedja Mijatovic, laissant entendre que des joueurs s'étaient présentés avec une haleine alcoolisée à l'entraînement.
Ce qui a été démenti par le gardien Iker Casillas, joueur madrilène le plus apprécié des supporteurs.
Sans oublier le coup de sang de Fabio Capello à la fin du match victorieux contre Saragosse, qui a montré son majeur, le visage rageur, à deux supporteurs qui l'ont sans doute copieusement insulté pendant toute la rencontre.
Ces dérapages en série témoignent d'un manque évident de sérénité de la part de la nouvelle équipe dirigeante, dont la légitimité est toujours remise en cause par d'anciens candidats en raison de la suspension des votes par courrier et qui affronte une situation sportive compliquée.
Le Santiago-Bernabeu aura l'occasion jeudi soir, lors du 8e de finale retour de la Coupe d'Espagne (Coupe du roi) contre le Betis Séville (0-0 à l'aller), de se prononcer sur les événements récents entourant le club. Inutile de préciser qu'une élimination ne serait pas du goût de tous.