ROME (AFP) - La Cour fédérale de la Fédération italienne de football (FIGC) a confirmé en appel, samedi, les 15 points de pénalité infligés en première instance à la Reggina (Série A/1re div.), impliquée dans le second volet du procès du scandale des matches truqués du Calcio.

Le club, qui arguait d'un comportement correct et loyal, espérait que la pénalité soit réduite à zéro en appel.

Le président du club de Reggio di Calabre (sud), Lillo Foti, condamné à deux ans et six mois de suspension et 30.000 euros d'amende par le tribunal de la FIGC le jeudi 17 août, n'a pas non plus obtenu satisfaction, sa sanction demeurant strictement la même en appel.

Selon les magistrats de Naples (sud) chargés du volet purement judiciaire de l'affaire, Foti, ainsi que trois arbitres, deux assistants et un responsable arbitral, avaient tenté de "prédéterminer le résultat" de six rencontres lors de la saison 2004-05.

L'amende de 100.000 euros infligée à la Reggina reste également inchangée.

"C'est une décision injuste et inique, qui porte atteinte aux dirigeants, au club, à la ville et aux supporteurs", a réagi le club calabrais dans un communiqué, ajoutant qu'il allait continuer à se battre pour obtenir le retrait de toute sanction.
Peines confirmées

Par ailleurs, le club d'Arezzo (Série B/2e div.), qui avait été autorisé à rester en Série B mais avec une pénalité de neuf points, a vu cette dernière réduite à six points en appel.

"Nous allons recourir à la Chambre de conciliation du Comité national olympique italien (Coni)", a toutefois déclaré Giovanni Cappietti, administrateur délégué du club toscan, selon qui, malgré une sanction revue à la baisse, celle-ci reste "inadéquate".

Des soupçons d'irrégularité pèsent sur la rencontre Arezzo-Salernitana (1-0) disputée lors de la saison 2004-05 en Série B.

Egalement impliqués dans ce match, Stefano Titomanlio, arbitre assistant, et Gennaro Mazzei, ancien responsable de la FIGC chargé de désigner les juges de touche, avaient été suspendus trois ans en 1re instance, peines confirmées par la Cour fédérale.

Enfin, les 10.000 euros d'amende infligés par le tribunal de la FIGC à l'AC Milan ainsi que les trois mois de suspension pour un de ses hauts dirigeants, Leonardo Meani, accusé d'avoir passé sous silence des irrégularités du match Arezzo-Salernitana, ont également été confirmés en appel.

Dans le premier volet du procès des matches truqués du Calcio, l'AC Milan a déjà été condamné -en deuxième instance- à huit points de handicap la saison prochaine, ainsi qu'à un déclassement de la 2e à la 3e place lors de la saison 2005-06. Leonardo Meani a quant à lui déjà écopé de cinq mois de suspension.