La belle mécanique mise en place par Lucien Favre est grippée : Dortmund a concédé son troisième nul consécutif en Bundesliga lundi contre le dernier Nuremberg (0-0), et laisse Munich revenir à trois points après 22 journées.

Le Bayern, vainqueur vendredi soir d'Augsbourg (3-2), grignote doucement mais sûrement l'avance du Borussia, qui a compté jusqu'à 9 points d'avance en décembre.

Pour Dortmund, le passage à vide commence à devenir inquiétant, après une première partie de saison tonitruante. Toutes compétitions confondues, les joueurs de Lucien Favre restent sur cinq matches sans victoire, dont une élimination en coupe d'Allemagne (aux tirs au but) et une lourde défaite 3-0 à Londres contre Tottenham en Ligue des champions.

« Évidemment qu'un point ce n'est pas assez », a admis le capitaine d'un soir Mario Götze après le match. « Nous avons eu des occasions, nous n'avons pas concédé grand-chose. En deuxième période nous avons joué un peu mieux, essayé de passer par les ailes, mais nous n'avons pas eu de réussite. »

Pour ce match qui semblait à sa portée, Dortmund était toujours privé de son capitaine Marco Reus (claquage à la cuisse), qui manque cruellement au Borussia dans cette période de crise, pour son efficacité devant le but adverse, mais surtout pour ses qualités de leader.

Protestation des amateurs

Le jeune Julian Weigl, que Thomas Tuchel voulait recruter pour le Paris SG au mercato hivernal, était de nouveau aligné en défense centrale. L'international de 23 ans s'est exprimé avant le match pour la première fois sur son transfert raté, au micro d'Eurosport : « Évidemment que c'était dur au début, quand on a une occasion comme celle-là en vue (...) Mais le Borussia Dortmund n'était pas prêt à me laisser partir, ce qui est aussi une marque de confiance en ma valeur ».

Après quelques minutes de jeu, il est apparu évident que Dortmund devrait faire preuve de patience, mais aussi de prudence. À son soccer de possession et de combinaisons, Nuremberg a opposé un solide et infranchissable 4-5-1 positionné très bas, laissant la balle au meneur et attendant les opportunités de placer des contres.

À ce jeu-là, c'est Nuremberg qui s'est procuré la première occasion franche, un tir cadré de Hanno Bahrens qui a obligé le gardien suisse de Dortmund Roman Bürki à sortir la balle in extremis d'une claquette sous la barre!

Mais le héros du match a été son homologue Christian Mathenia, auteur de cinq parades réflexe, toutes face à Mario Götze (34e deux fois, 35e et 45e, 53e). 

Comme régulièrement en Bundesliga le lundi, la partie a été perturbée par plusieurs lancers massifs de balles de tennis sur la pelouse, la façon dont les fans allemands ont décidé de protester contre l'organisation de matchs le lundi.