L'Espagne est le sixième pays qualifié pour l'Euro 2020 après son match nul 1-1 arraché dans le temps additionnel en Suède, associé à celui concédé sur le même score par la Roumanie devant la Norvège, mardi, lors de la 8e journée des qualifications. 

Avec ce nul, l'Espagne compte 20 points, soit cinq de plus que la Suède et six par rapport à la Roumanie, alors qu'il ne reste que deux journées de compétition. Ces deux nations s'affrontant lors de la neuvième journée, elles ne pourront pas donc toutes les deux dépasser la Roja. 

L'Espagne, qui fera partie des pays-hôtes de la compétition, rejoint la Belgique, l'Italie, la Russie, la Pologne et l'Ukraine, déjà qualifiés.

Lors du corner de la dernière chance pour les Espagnols, menés depuis le début de la seconde période, Fabian Ruiz a récupéré la balle au second poteau, et, étrangement seul, a pu centrer en force pour la déviation de Rodrigo Moreno, entré en cours de match (1-1, 90e+2).

Au même moment, l'égalisation de la Norvège contre la Roumanie par Sorloth donnait la qualification aux Espagnols, qui ont largement dominé la rencontre.  

Malgré leur 72 % de possession et trois fois plus de passes que les Suédois, ils n'avaient pas réussi à tromper Robin Olsen. La faute à un jeu d'attaque pas assez incisif et un peu de suffisance, qu'a illustrée le dribble manqué de Thiago Alcantara sur le gardien alors qu'il avait le but ouvert à l'entame du match (2e). 

Après vingt minutes où ils n'ont presque pas franchi leur moitié de terrain, les Suédois ont ensuite été aussi dangereux que les Espagnols jusqu'à leur but. David de Gea a dû s'incliner sur une tête de Berg (50e) qui a suivi deux frappes suédoises dans une défense espagnole friable en l'absence de Sergio Ramos, récent recordman du nombre de sélections en Espagne, suspendu. 

Le gardien espagnol, blessé et sorti tête basse, a ensuite été remplacé à l'heure de jeu par celui de Chelsea Kepa Arrizabalaga. Ce dernier n'a rien eu à se mettre sous les gants. 

Les deux matchs nuls de la tournée nordique de l'Espagne, après la Norvège samedi (1-1), laissent toutefois un bilan mitigé pour le sélectionneur Robert Moreno, qui avait fait six changements entre les deux rencontres et s'était passé de Sergio Bousquets mardi soir. 

Groupe D : l'Irlande freinée

L'Irlande peut nourrir des regrets. En cas de victoire face à la Suisse, les hommes de Mick McCarthy auraient pu décrocher leur billet européen, mais réduits à 10 et défaits 2-0, ils restent aux portes de la compétition.

Après leur défaite samedi face au Danemark, les Helvètes redorent eux leur blason et mettent fin à près d'un an d'invincibilité des Irlandais. Cette victoire leur permet de réaliser une belle opération, en revenant à seulement un point des deux leaders et alors que l'Irlande a joué un match en plus.

Le match de la dernière journée entre l'Irlande et le Danemark sera donc crucial pour la qualification. 

À l'autre bout du groupe, Gibraltar reste toujours à zéro point après une nouvelle défaite face à la Géorgie (3-2).

Groupe J : la Finlande se reprend

Après avoir déçu samedi face à la Bosnie-Herzégovine (défaite 4-1), la Finlande s'est bien repris mardi en dominant largement l'Arménie (3-0). Deuxième du groupe avec 15 points, elle a pris une sérieuse option sur la qualification. D'autant que ses deux poursuivants immédiats, l'Arménie et la Bosnie, défaite par la Grèce (2-1), n'ont pas brillé ce soir et restent bloquées à 10 points.  

L'Italie, déjà qualifiée, n'a fait qu'une bouchée du Liechenstein (5-0), toujours bon dernier du groupe.

Groupe G : la Lettonie au point mort

C'était un peu le match de la dernière chance pour la Lettonie, et la lanterne rouge du groupe l'a perdu. En s'inclinant face à Israel (3-1), les Lettons, qui n'ont toujours pas marqué le moindre point dans ces qualifications, peuvent définitivement dire adieu à l'Euro. Israel, en revanche recolle, désormais à égalité de points avec les 4e (Slovénie) et 3e (Macédoine du Nord) du groupe, et peut encore rêver d'Europe.