MADRID – La police catalane a arrêté plusieurs personnes après une descente au stade du FC Barcelone dans le cadre d'une opération de perquisition et de saisie. Ce rebondissement ajoute à la tourmente du club moins d'une semaine avant la tenue des élections présidentielles.

L'opération est liée au « Barçagate » de l'année dernière, dans lequel les responsables du club étaient accusés d'avoir lancé une campagne de dénigrement contre les joueurs actuels et anciens qui critiquaient le club et le président de l'époque Josep Maria Bartomeu.

La police a déclaré que des arrestations avaient été effectuées, mais n'a pas précisé qui ni combien de personnes avaient été placées en garde à vue.

L'équipe n'a pas cité le nom de Bartomeu, mais les médias espagnols ont aavancé que Bartomeu et d'autres anciens responsables du club faisaient partie des personnes détenues.

Un SMS envoyé à Bartomeu n'a pas immédiatement obtenu de réponse.

Le club a affirmé qu'il offrait « une pleine collaboration aux autorités judiciaires et policières pour aider à clarifier les faits qui font l'objet d'une enquête ». Il a ajouté que l'affaire était liée « à la prise de contact avec des services de surveillance sur les réseaux sociaux ».

« Les informations et la documentation demandées par la police judiciaire se rapportent strictement aux faits relatifs à cette affaire, a précisé le club. Le FC Barcelone exprime son plus grand respect pour le processus judiciaire en place et pour le principe de la présomption d'innocence des personnes concernées dans le cadre de cette enquête. »

L'un des trois candidats à la présidentielle, Joan Laporta, a révélé à la radio de Lleida que ce qui s'est passé lundi « était une conséquence de la mauvaise gestion de l'administration précédente ». Il a ajouté que la nouvelle de la détention présumée de Bartomeu était « choquante » et « pas bonne » pour le club, mais a noté que l'ancien président méritait la « présomption d'innocence ».

Les fonctionnaires du tribunal ont déclaré qu'un juge avait ordonné l'opération de fouille et de saisie, mais que les détentions avaient été faites à la discrétion des agents de police impliqués. Les autorités ont déclaré que l'opération était menée par le service des délits financiers de la police.

Barcelone avait nié les accusations d'avoir embauché – et surpayé – une entreprise pour faire des commentaires négatifs sur ses propres joueurs et adversaires sur les réseaux sociaux afin de renforcer l'image des hauts responsables du club.

La société a été accusée d'utiliser de faux comptes sur les réseaux sociaux pour discréditer les individus qui ont exprimé des opinions contraires au club. Certains auraient inclus des joueurs tels que Lionel Messi et Gerard Piqué, ainsi que l'ancien entraîneur Pep Guardiola.

Le club a par la suite publié un rapport d'audit indépendant montrant qu'il n'y avait aucun acte répréhensible.

Bartomeu et son conseil d'administration ont démissionné l'année dernière dans la foulée de la controverse entourant Messi. Le club a été embourbé dans la tourmente politique et la dette provoquée par la pandémie de coronavirus.

Les difficultés du club ont commencé à faire surface après l'embarrassante défaite de 8-2 de l'équipe contre le Bayern Munich en quarts de finale de la Ligue des Champions la saison dernière, la première sans titre pour le club espagnol depuis 2007-2008.