Paris évite une humiliation à Amiens
France samedi, 15 févr. 2020. 15:52 samedi, 15 févr. 2020. 16:46Pas très rassurant : avant son choc européen mardi à Dortmund, le Paris SG a concédé un nul mal maîtrisé à Amiens avec un onze bis (4-4), samedi pour la 25e journée de Ligue 1, marquée par la soirée cauchemardesque de Toulouse contre Nice (2-0).
Ce n'est peut-être qu'un accident, mais cela nourrit quelques doutes avant la Ligue des champions: sans ses attaquants vedettes Neymar et Kylian Mbappé (ménagés), le PSG est passé tout près d'une correction à Amiens et n'a dû son salut qu'à un sursaut en seconde période, jusqu'à concéder un nul 4-4... qui interroge sur l'édifice défensif parisien.
Après 40 minutes de jeu au stade de la Licorne, les Parisiens étaient menés 3-0 sur trois jolis buts de Serhou Guirassy (5e), Gaël Kakuta (29e), et Fousseni Diabaté (40e).
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En cause chaque fois, le capitaine parisien Thiago Silva a symbolisé un « manque de concentration » fustigé par son entraîneur Thomas Tuchel. Il a d'ailleurs cédé sa place à la pause à Marquinhos, un changement prévu en amont pour ménager les deux Brésiliens, en phase de reprise, selon Tuchel.
Ensuite, Paris s'est révolté, revenant au score grâce à Ander Herrera (45e) et un doublé du jeune défenseur Tanguy Kouassi (60e, 65e) avant de prendre l'avantage par Mauro Icardi (74e) et de gâcher plusieurs balles de 5-3 par le biais d'Edinson Cavani, qui attend toujours son 200e but sous le maillot parisien. Mais un autre relâchement coupable, en fin de rencontre, a permis à Guirassy d'arracher le nul dans le temps additionnel (90e+1).
Cela fait quatre buts encaissés dans le même match, une première pour le PSG cette saison, et ces largesses défensives face au 19e de Ligue 1 font tache. Surtout avant d'affronter Dortmund et sa puissance de feu mardi en 8es de finale aller de C1.
« Maintenant, tout le monde va dire : "On est inquiets, inquiets, inquiets, il y a beaucoup de problèmes"... Non, c'est la vie, c'est le foot », a dédramatisé Tuchel, sans se prononcer sur la titularisation ou non de Neymar mardi à Dortmund. « J'ai confiance. On va décider demain (dimanche). »
Bordeaux refroidi, Nantes aussi
L'Europe, Bordeaux (9e) et Nantes (10e) en rêvent mais les deux clubs ont trébuché à domicile, respectivement contre Dijon (2-2) et Metz (0-0).
À Bordeaux, l'équipe de Paulo Sousa a mené au score grâce à une tête du Sud-Coréen Hwang Ui-jo (35e) puis une finition pleine de sang-froid de Jimmy Briand (64e). Mais les Girondins ont été refroidis par le doublé de Mounir Chouiar, buteur d'un plat du pied (16e) puis d'une frappe enroulée splendide (72e).
Quant aux Nantais, ils n'ont pu faire mieux qu'un nul sans but malgré l'exclusion du Messin Farid Boulaya en fin de match (84e).
Toulouse creuse encore, Nîmes creuse l'écart
Le mauvais rêve n'en finit plus pour Toulouse, qui s'est encore incliné à domicile, cette fois contre Nice (2-0) sur des buts de Pierre Lees-Melou (12e) et Christophe Hérelle (90e+3), soit la 14e défaite en 15 journées pour la lanterne rouge de L1.
Comme rien n'est épargné aux Toulousains, ils ont dû jouer en infériorité numérique après les exclusions du défenseur norvégien Ruben Gabrielsen, coupable d'avoir accroché l'attaquant danois Kasper Dolberg qui filait au but (27e), puis le carton rouge direct infligé à Steven Moreira pour un coup de pied plein de frustration sur un adversaire (78e). Un beau résumé des malheurs du Téfécé, malgré le retour tant attendu de son capitaine Max-Alain Gradel, qui a provoqué un penalty... Mais cette balle d'égalisation a été vendangée par Aaron Leya Iseka (90e+2).
Voilà l'équipe de Denis Zanko (20e, 13 pts) distancée à quatorze points du 17e, Nîmes (27 pts), qui a battu Angers au bout d'un match fermé (1-0).
Les Crocodiles, en supériorité numérique après l'exclusion de Casimir Ninga (78e), ont forcé la décision grâce à Moussa Koné (80e): c'est leur quatrième victoire d'affilée et ils abandonnent la place de barragiste à Dijon!