Un triplé de Cristiano Ronaldo face au Celta Vigo (3-0) a permis au Real Madrid de continuer sa course en tête du Championnat d'Espagne samedi pour la 14e journée et d'égaler la meilleure série victorieuse d'un club espagnol toutes compétitions confondues (18 succès).

Où s'arrêtera le Real de Carlo Ancelotti? Avec la difficile victoire de samedi soir, obtenue notamment grâce à un pénalty polémique de « CR7 », le club merengue rejoint dans l'histoire le FC Barcelone de Frank Rijkaard (2005-2006). Et il peut établir un nouveau record espagnol en cas de 19e succès d'affilée mardi contre Ludogorets en Ligue des champions.

Au classement de la Liga, le Real conserve les commandes avec 36 points, soit quatre de plus que l'Atletico Madrid, solide vainqueur à Elche (2-0) un peu plus tôt, et cinq de mieux que le FC Barcelone, qui devra à tout prix l'emporter dimanche dans le derby contre l'Espanyol (16 h GMT) s'il veut recoller.

Certes, le Real a été bousculé samedi au stade Santiago-Bernabeu par un Celta décomplexé, mais sur le plan comptable, le bilan est impeccable. Et cela, la « Maison blanche » le doit à son double Ballon d'Or Cristiano Ronaldo, encore décisif.

Alors que les Madrilènes n'y arrivaient pas, le Portugais a été légèrement accroché à l'entrée de la surface et a obtenu un penalty très généreux, qu'il s'est fait une joie de transformer (36).

Et en seconde période, alors que le Celta poussait pour égaliser, il a assommé les Galiciens d'une reprise au ras du poteau (65) avant de clore la marque sur une passe en retrait de Marcelo (80). Soit son 23e but en 14 journées de Liga, un total ébouriffant qui suffirait au bonheur de beaucoup d'attaquants sur l'ensemble d'une saison.

Aussitôt, le Bernabeu a entonné son air préféré : « Cristiano, Balon de Oro ». Et il a réservé à son héros une ovation debout à un mois de l'annonce du lauréat du Ballon d'Or 2014, pour lequel CR7 fait figure de favori.

L'Atletico avec autorité

L'ampleur du score ne rend pas vraiment justice au Celta Vigo, très joueur. En particulier, le gardien galicien Sergio Alvarez a signé un grand match en s'interposant à de multiples reprises (7, 13, 27, 33, 39...) et il a fallu attendre la très polémique action du penalty pour qu'il s'avoue vaincu.

L'Atletico MadridEn somme, même dans un jour sans, le Real a pu compter sur Ronaldo, ce qui est une bonne nouvelle pour le camp merengue. Ce qui l'est moins, c'est la sortie sur blessure de James Rodriguez, très utilisé ces dernières semaines et qui pourrait faire défaut alors qu'approche le Mondial des clubs (10-20 décembre).

Un peu plus tôt, l'Atletico a lui aussi fait l'essentiel en s'imposant avec autorité à Elche à l'issue d'un match disputé mais pauvre en occasions.

C'est peut-être le retour de l'"Atleti" rouleau-compresseur de la saison passée: après un début de saison inégal, les hommes de Diego Simeone semblent avoir trouvé leur rythme de croisière et de nouvelles têtes pointent leur nez dans le collectif "rojiblanco", pourtant très remanié à l'intersaison.

Ainsi, le défenseur central uruguayen José Maria Gimenez (19 ans) montre une grande maturité en l'absence de Joao Miranda, blessé, et il a en outre inscrit samedi son tout premier but en Liga d'un magnifique coup de canon dans la lucarne (16).

Arrivé cet été à l'Atletico, l'avant-centre Mario Mandzukic s'est lui aussi adapté à toute vitesse: le Croate a inscrit avant l'heure de jeu le but du break, son 12e toutes compétitions confondues cette saison, en battant le gardien d'un tir rasant dans un trou de souris (53).