MADRID - Le FC Barcelone, privé de Lionel Messi blessé à la cheville droite, a pu s'appuyer sur un but de David Villa pour battre sans forcer le Sporting Gijon (1-0), et maintenir à un point l'écart avec le Real Madrid leader provisoire du Championnat d'Espagne, lors de la 4e journée.

Dans le dernier match de la soirée, Valence, grâce à Aduriz en fin de match, a arraché le nul (1-1) sur sa pelouse de Mestalla contre l'Atletico Madrid, qui avait ouvert le score par Simao. Les Valencians (2e) comptent comme le Real 10 points, suivis à une longueur par le Barça (3e) et à trois longueurs par les Colchoneros (4e).

Le Barça, ultra-dominateur mais manquant de réalisme pendant le premier acte, a tout de même forcé la décision en tout début de seconde période, par Villa. "El Guaje", bien servi dans la profondeur par Alves, ne manquait pas son duel avec le gardien (49).

Auteur de son deuxième but de la saison et de son cinquième en cinq matches joués face à son club formateur, Villa aurait pourtant pu améliorer sa statistique bien plus tôt dans le match s'il avait converti ses nombreuses occasions, soit annihilées par le gardien Cuellar, soit manquées en raison d'une maladresse inhabituelle.

L'ancien buteur de Valence, qui aurait également pu en fin de match donner plus d'ampleur au score, a néanmoins été très actif en l'absence de Messi. "Pep" Guardiola avait d'ailleurs choisi de réorganiser son attaque en le décalant côté gauche, pour préférer Bojan dans l'axe et faire glisser Iniesta, excellent, côté droit.

Le Real réaliste

"Notre niveau de jeu était bon, nous avons été solides, nous nous sommes créé beaucoup d'occasion, mais nous n'avons pas été, il est vrai, brillants. On tâchera de l'être la prochaine fois", a dit l'entraîneur catalan.

Il aura toutefois pu avoir confirmation qu'en l'absence -pour une durée encore indéterminée- de son inamovible joyau argentin, victime d'une distension des ligaments latéraux de la cheville droite dimanche, son équipe avait de la ressource et encore du beau jeu à revendre, à défaut de réalisme.

Une force que semble en revanche déjà posséder le Real Madrid de José Mourinho.

Contrairement à celui des Catalans, le jeu madrilène est loin d'être rodé ni séduisant en ce début de saison, comme l'Espanyol Barcelone a pu le vérifier mardi face à des Merengue longtemps poussifs.

Pourtant les Catalans sont repartis du Bernabeu avec trois buts encaissés, dont les premiers de la saison de Higuain et Benzema en fin de match, illustrant la montée en puissance du Real.

Jeudi, cette 4e journée connaîtra enfin son épilogue avec trois derniers matches, dont celui entre le FC Séville, qui peut prendre les commandes de la Liga en cas de victoire sur Santander.