Exploit du Ghana!
Soccer samedi, 17 juin 2006. 18:44 mercredi, 11 déc. 2024. 04:31
On le sentait venir dans ce Mondial, on ne savait pas d'où il surviendrait... C'est le Ghana qui réussit le premier exploit de la compétition en battant la République tchèque (2-0). Match totalement fou entre l'Italie et les Etats-Unis (3 expulsions), qui voit les Américains arracher le nul (1-1) à la Squadra Azzurra. Plus tôt dans la journée, le Portugal avait assuré sa qualification et précipité l'élimination de l'Iran (2-0).
Un joueur - On pourrait passer en revue la composition complète du Ghana, mais trois joueurs sont ressortis ÉNORMES du succès face à la République tchèque. Asamoah Gyan, auteur du premier but et toujours dans tous les coups intéressants du «Black Star» (le surnom de la sélection). Un but qui transforme le match dès la deuxième minute et un paquet d'occasions, jusqu'à ce penalty manqué en deuxième mi-temps. Mais on lui pardonne... Sulley Muntari, exceptionnel travailleur que ce soit en phases d'attaque ou pour revenir aider ses défenseurs. Accessoirement auteur du deuxième but qui «tue» les tchèques, mais surtout acharné à reprendre tous les ballons... Et enfin, surtout, Michael Essien, fondamental au milieu de terrain, celui qui a toujours cherché à emmener le Ghana vers l'avant, pour l'empêcher de s'asseoir sur son avance et trop subir les attaques tchèques. Devant, au milieu, derrière, à droite, à gauche, il a toujours été disponible pour aider un partenaire, engagé lorsqu'il fallait regagner la balle et lucide pour l'utiliser.
Une surprise - Hormis le Ghana, dont on vient essentiellement de parler, l'autre «fait» du jour est le nul obtenu par les Américains contre l'Italie. On ne savait trop que penser de la sélection US après son match décevant contre les Tchèques. Ils sont revenus sur le terrain avec l'envie de «bouffer» l'adversaire, bien mieux organisés et beaucoup plus agressifs (trop!) sur la récupération du ballon. Cette agressivité leur a permis d'emmener le jeu dans le camp italien et surtout de revenir aussitôt dans la partie juste après l'ouverture du score par Gilardino. Il leur a fallu trois minutes pour créer le danger sur le but italien et forcer l'égalisation. Le danger, c'est que cette agressivité mal canalisée débouche sur un nombre ahurissant de fautes et donc de cartons (deux expulsions), les forçant à jouer la deuxième mi-temps à 9 contre 10 (l'Italie ayant eu un expulsé elle aussi) et limitant leurs possibilités d'attaques.
Une déception - Bien sûr, les Tchèques. Bien installés dans leurs certitudes après le premier match, ils ont été cueillis à froid par le but de Gyan (2e minute) et forcés de porter le jeu dans le camp ghanéen, sans arriver à peser de façon continue sur l'adversaire, ce qui lui a permis de se dégager et de se réorganiser à chaque fois. Très déçu par la prestation du duo Nedved - Rosicky qui s'est mis à déjouer au lieu de prendre l'équipe en main, de diriger les mouvements d'attaque. Rosicky n'a jamais su trouver ni les bonnes passes décisives pour ses partenaires, ni su se mettre en assez bonne position pour créer lui-même le danger. Nedved a fait du... «mauvais Nedved», comme ça lui arrive de temps en temps, courant dans tous els sens, genre poulet sans tête, oubliant de regarder autour de lui. Toujours à vouloir gagner le ballon et le pousser vers l'avant, à partir à l'abordage sans attendre le soutien, à s'envoler sans se soucier de savoir s'il est hors-jeu ou non. À un moment, ce genre de comportement pénalise l'équipe entière en lui enlevant des occasions de construire une attaque plus posée, plus placée et surtout, il oublie son rôle de «chef» sur le terrain.
Et demain? - D'abord le Groupe F. Un match à quitte ou double entre les deux perdants de la première journée, Croatie et Japon qui devrait sceller l'élimination d'un des deux et raviver l'espoir de l'autre. Avantage Croatie sur ce qu'on a vu de son match contre le Brésil. Le Brésil, justement, qui affrontera ensuite l'Australie, un match où les Brésiliens devront se méfier d'un adversaire puissant, qui n'hésite pas à mettre des coups et qui joue sans complexe (sans respect?) face à n'importe quel «grand». Enfin, dans le groupe G, la France, qui s'est laissée gagner par quelques doutes contre la Suisse (0-0) devra se sortir du piège sud-coréen, un adversaire particulièrement remonté après sa victoire difficile contre le Togo. Les Français doivent effectuer des réglages, surtout offensifs, après leur premier match. Des réglages que les Coréens ont su effectuer dès la mi-temps de leur match contre le Togo (menés 0-1 avant de l'emporter 2-1). Ils sont sur une dynamique, un «high», qui peut les rendre particulièrement difficiles à jouer pour les Bleus. Et un nul ne serait pas pour déplaire aux Coréens...
Un joueur - On pourrait passer en revue la composition complète du Ghana, mais trois joueurs sont ressortis ÉNORMES du succès face à la République tchèque. Asamoah Gyan, auteur du premier but et toujours dans tous les coups intéressants du «Black Star» (le surnom de la sélection). Un but qui transforme le match dès la deuxième minute et un paquet d'occasions, jusqu'à ce penalty manqué en deuxième mi-temps. Mais on lui pardonne... Sulley Muntari, exceptionnel travailleur que ce soit en phases d'attaque ou pour revenir aider ses défenseurs. Accessoirement auteur du deuxième but qui «tue» les tchèques, mais surtout acharné à reprendre tous les ballons... Et enfin, surtout, Michael Essien, fondamental au milieu de terrain, celui qui a toujours cherché à emmener le Ghana vers l'avant, pour l'empêcher de s'asseoir sur son avance et trop subir les attaques tchèques. Devant, au milieu, derrière, à droite, à gauche, il a toujours été disponible pour aider un partenaire, engagé lorsqu'il fallait regagner la balle et lucide pour l'utiliser.
Une surprise - Hormis le Ghana, dont on vient essentiellement de parler, l'autre «fait» du jour est le nul obtenu par les Américains contre l'Italie. On ne savait trop que penser de la sélection US après son match décevant contre les Tchèques. Ils sont revenus sur le terrain avec l'envie de «bouffer» l'adversaire, bien mieux organisés et beaucoup plus agressifs (trop!) sur la récupération du ballon. Cette agressivité leur a permis d'emmener le jeu dans le camp italien et surtout de revenir aussitôt dans la partie juste après l'ouverture du score par Gilardino. Il leur a fallu trois minutes pour créer le danger sur le but italien et forcer l'égalisation. Le danger, c'est que cette agressivité mal canalisée débouche sur un nombre ahurissant de fautes et donc de cartons (deux expulsions), les forçant à jouer la deuxième mi-temps à 9 contre 10 (l'Italie ayant eu un expulsé elle aussi) et limitant leurs possibilités d'attaques.
Une déception - Bien sûr, les Tchèques. Bien installés dans leurs certitudes après le premier match, ils ont été cueillis à froid par le but de Gyan (2e minute) et forcés de porter le jeu dans le camp ghanéen, sans arriver à peser de façon continue sur l'adversaire, ce qui lui a permis de se dégager et de se réorganiser à chaque fois. Très déçu par la prestation du duo Nedved - Rosicky qui s'est mis à déjouer au lieu de prendre l'équipe en main, de diriger les mouvements d'attaque. Rosicky n'a jamais su trouver ni les bonnes passes décisives pour ses partenaires, ni su se mettre en assez bonne position pour créer lui-même le danger. Nedved a fait du... «mauvais Nedved», comme ça lui arrive de temps en temps, courant dans tous els sens, genre poulet sans tête, oubliant de regarder autour de lui. Toujours à vouloir gagner le ballon et le pousser vers l'avant, à partir à l'abordage sans attendre le soutien, à s'envoler sans se soucier de savoir s'il est hors-jeu ou non. À un moment, ce genre de comportement pénalise l'équipe entière en lui enlevant des occasions de construire une attaque plus posée, plus placée et surtout, il oublie son rôle de «chef» sur le terrain.
Et demain? - D'abord le Groupe F. Un match à quitte ou double entre les deux perdants de la première journée, Croatie et Japon qui devrait sceller l'élimination d'un des deux et raviver l'espoir de l'autre. Avantage Croatie sur ce qu'on a vu de son match contre le Brésil. Le Brésil, justement, qui affrontera ensuite l'Australie, un match où les Brésiliens devront se méfier d'un adversaire puissant, qui n'hésite pas à mettre des coups et qui joue sans complexe (sans respect?) face à n'importe quel «grand». Enfin, dans le groupe G, la France, qui s'est laissée gagner par quelques doutes contre la Suisse (0-0) devra se sortir du piège sud-coréen, un adversaire particulièrement remonté après sa victoire difficile contre le Togo. Les Français doivent effectuer des réglages, surtout offensifs, après leur premier match. Des réglages que les Coréens ont su effectuer dès la mi-temps de leur match contre le Togo (menés 0-1 avant de l'emporter 2-1). Ils sont sur une dynamique, un «high», qui peut les rendre particulièrement difficiles à jouer pour les Bleus. Et un nul ne serait pas pour déplaire aux Coréens...