Joseph Blatter, président de la Fifa depuis 1998 et qui avait présenté sa démission le 2 juin au plus fort d'un scandale sur fond de corruption frappant l'instance internationale, a insisté mercredisur le fait qu'il n'était "pas corrompu", dans les colonnes du magazine allemand Bunte.

« Comprenez-vous vraiment ce mot que vous utilisez? Quiconque m'accuse d'être corrompu doit tout d'abord me le prouver, a-t-il lancé. Personne ne peut faire cela, car je ne suis pas corrompu ».

"Sepp" Blatter a présenté sa démission à peine quatre jours après avoir été réélu pour un cinquième mandat, à 79 ans, et quelques heures à peine après de nouvelles accusations visant son bras droit, le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa. Il est tout de même resté en poste, le temps d'organiser de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016.

Depuis, selon des sources dans son entourage, il n'aurait pas exclu de revenir sur cette décision, encouragé par des témoignages de soutien de la part de fédérations d'Asie et d'Afrique.

« J'accepte volontiers les critiques correctes et constructives, mais quand on dit que Blatter est corrompu parce que la Fifa est corrompue, alors je dis non, a-t-il ajouté. Quiconque tient de tels propos sans preuve devrait être envoyé en prison ».

M. Blatter a prévu de rester en poste jusqu'à l'élection de son successeur, qui n'est pas prévue avant fin 2015. Le Parlement européen a joint sa voix au concert de pressions exercées sur la Fifa, empêtrée dans un scandale de corruption aux rebondissements quasi quotidiens, en appelant à son départ immédiat. La Fifa a besoin de "crédibilité" pour mener les "réformes urgentes nécessaires", estime l'instance européenne.