LONDRES - Un comité du parlement britannique a indiqué que la réélection de Sepp Blatter à la tête de la FIFA démontre que `rien n'a changé' au sein de la fédération internationale malgré les accusations de corruption et les irrégularités soulevées lors du processus d'attribution des Coupes du monde de 2018 et 2022.

Un rapport émis mardi par le comité de la Culture, des Médias et du Sport du parlement britannique a vivement conseillé à la FIFA de rouvrir l'enquête qu'elle a abandonnée le mois dernier quand Jack Warner -- l'un de ceux accusés de corruption -- a démissionné de son poste de vice-président.

Comme la FIFA a stoppé son enquête sans trouver quiconque coupable de quelque méfait que ce soit, ce comité veut que l'organisme réforme son mode de fonctionnement comme l'a fait le Comité international olympique à la suite du scandale d'attribution des Jeux olympiques d'hiver de 2002 à la ville américaine de Salt Lake City.

Le comité s'est dit `consterné par les allégations de corruption faites à l'endroit de membres du comité exécutif de la FIFA pendant son enquête', ajoutant que ces allégations `sont suffisamment sérieuses pour que la FIFA ordonne la tenue d'une enquête indépendante de façon urgente et que ses résultats soient rendus publics'.

Toujours selon le comité, la FIFA a plutôt décidé `de donner l'impression de vouloir balayer toutes ces allégations sous le tapis' et de `traiter toute personne lui apportant de telles allégations avec une attitude proche du mépris'.

Le comité a tenu une audience extraordinaire à ce sujet après que la Football Association (FA, la fédération anglaise) eut répondu à son dispendieux échec d'obtenir les droits de la Coupe du monde 2018 en levant des accusations de corruption et en exigeant plus de transparence dans le processus d'attribution.