LONDRES, Royaume-Uni - L'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, sur fond de scandale de corruption à la FIFA, est « une tempête bienvenue qui a réveillé le monde du football », a assuré mercredi Victor Montagliani, le nouveau président de la CONCACAF.

« La meilleure chose qui soit peut-être arrivée au football, c'est la Russie et le Qatar », a déclaré le dirigeant canadien, présent au Leaders Sport Business Summit, à Londres.

« Si cela n'avait pas eu lieu, on en serait resté au statu quo. Il semble que cela a réveillé le monde du football sur la gouvernance. Cela a été une tempête bienvenue », a ajouté le dirigeant de la confédération d'Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes.

Les attributions des deux prochaines Coupes du monde ont mené à des enquêtes révélant une corruption étendue au sein de la Fifa puis à la destitution de son président d'alors, Sepp Blatter.

« Je me demande si les autorités (du football) se seraient attaqué au problème (de la corruption, NDLR) sans ça. J'espère qu'elles auraient fait quelque chose, mais parfois, je me demande », s'est interrogé l'ex-président de la fédération canadienne, élu en mai à la tête d'une Concacaf elle-même durement touchée par le scandale de corruption de la FIFA.

Le dirigeant a également estimé que le Mondial-2026 devait revenir à sa confédération.

« Le temps est venu que la Coupe du monde retourne chez nous. Une candidature régionale pourrait être mise en place. En tant que président de la CONCACAF, j'y suis favorable », a-t-il dit, sans toutefois exclure une candidature unique du Canada, des Etats-Unis ou du Mexique.

« Nous ne l'avons pas eu depuis 1994. C'est une région riche, pas seulement d'un point de vue du football, mais aussi d'un point de vue marketing », a-t-il assuré.

En réaction à la proposition du président de la FIFA Gianni Infantino d'élargir le Mondial à 48 sélections en 2026, le Canadien a assuré que « la Coupe du monde 2026 n'allait pas rester à 32 », comme c'est le cas jusqu'en 2022.

« Cela devrait être agrandi. Nous devons trouver un équilibre pour ne pas trop grossir mais offrir des opportunités à des nouveaux pays », est-il convaincu.