Gagner ou mourir avec ses idées
Soccer vendredi, 16 juin 2006. 10:22 samedi, 14 déc. 2024. 17:39
HAMELIN (AP) - Face à la Corée du Sud, leader du groupe G et demi-finaliste de la Coupe du monde 2002, l'équipe de France de football n'aura pas le droit à l'erreur dimanche à Leipzig.
Le match nul 0-0 concédé à la Suisse pour son entrée en lice dans le Mondial allemand a laissé l'impression que la formation de Raymond Domenech n'avait pas progressé depuis les éliminatoires de l'épreuve, où par deux fois elle n'avait pu battre la formation helvète.
Elle semble toujours à la recherche d'une certitude, d'une vérité, d'un système de jeu efficace. Mais aussi d'un petit but qui pourrait faire office d'électrochoc.
Car sans la moindre réalisation dans un Mondial depuis 1998, le spectre de 2002 reste présent dans tous les esprits. Une deuxième élimination consécutive, sans le moindre but marqué, ne peut totalement être exclue.
Si Raymond Domenech a réclamé "plus d'audace, plus de fantaisie" pour ce match face à la Corée, le sélectionneur n'entend pas pour autant changer une équipe qui ne gagne pas.
"L'idée n'est pas de changer en permanence, mais au contraire de stabiliser l'équipe. On peut changer en cours de match pour pallier les problèmes de la rencontre ou travailler sur les points faibles de l'adversaire. L'idée est une organisation de base. On a en tête quelque chose", a déclaré le sélectionneur national.
Comme face à la Suisse, Thierry Henry devait donc être seul en pointe, devant trois milieux. La rentrée possible à gauche de Florent Malouda remis de son mal mystérieux devrait reléguer sur le banc Sylvain Wiltord, atone contre les Helvètes. Zinédine Zidane évoluerait au centre de l'entrejeu et Franck Ribéry passerait du flanc gauche au flanc droit.
Claude Makekele et Patrick Vieira devraient être conservés à la récupération, devant le même quatuor défensif: Abidal, Gallas, Thuram, Sagnol.
"Il faut lâcher les chiens", a déclaré Domenech, s'adressant notamment à sa défense centrale qui devra davantage porter le ballon vers l'attaque pour donner du corps à un bloc-équipe ratiquement inexistant face aux Suisses.
Sans changement ni d'homme ni de système, cette harangue sera-t-elle suffisante?
"La Corée est une équipe qui joue, c'est toujours plus agréable de jouer contre une équipe qui joue que contre une formation qui attend comme la Suisse", a pronostiqué Henry, attaquant d'espaces, depuis Hamelin où s'entraîne l'équipe de France.
Le meilleur buteur de l'histoire d'Arsenal et meilleur réalisateur en activité des Bleus (33 buts) n'a pu trouver le chemin des filets face aux Suisses. "Trop rapide" par rapport à ses équipiers comme il l'a expliqué, il a souffert de la chaleur régnant à Stuttgart et de l'incapacité de Zidane à le trouver, "Zizou" n'ayant jamais délivré une passe décisive au Gunner en 54 associations communes.
Si l'attaque ne marque pas, le salut ne viendra sans doute pas du reste de l'équipe. Makelele n'a jamais marqué en 44 sélections, Vieira a inscrit quatre buts en 88 sélections, Sagnol en 39 capes
n'a jamais percé les filets à l'instar d'Abidal. Gallas compte un but en 41 sélections et Thuram deux en 115...
"Le point positif contre la Suisse, c'est qu'on ne s'est jamais mis en danger", explique Thuram, qui égalera face à la Corée le record de 116 sélections de Marcel Desailly.
Reste que Fabien Barthez a été sauvé par son montant sur coup franc face aux hommes de Kobi Kuhn. Raymond Domenech a convenu que la France était "en difficulté sur coups de pied arrêtés".
Contrairement à Henry, le sélectionneur national ne juge pas la Corée plus faible que la Suisse.
"La Corée du Sud, ce ne sera pas plus facile que la Suisse, peut être même plus compliqué. Ils savent attaquer, défendre, ils courent vite. Le match étant à 21h, les conditions atmosphériques seront meilleures, et donc conviennent mieux en général à ceux qui courent le plus", a-t-il dit.
Après la chaleur de Stuttgart, la fraîcheur pourrait donc à son tour pénaliser les Bleus...
Vainqueur du Togo 2-1, les Coréens savent que la pression sera sur leur adversaire.
La sélection de Dick Advocaat est dans la lignée de celle de Guus Hiddink, troisième du Mondial 2002.
"La Corée a beaucoup d'allant, d'envie, beaucoup de technique, elle joue a une ou deux touches de balle et trouve vite ses attaquants", détaille Henry.
Ji-sung Park, l'attaquant de Manchester United dont un boulevard porte le nom chez lui à Suwon, est le symbole de la vivacité des Asiatiques dont plusieurs éléments évoluent dans les championnats anglais et allemand.
Reste que la Corée, 29e du classement FIFA, n'a fini que deuxième de son groupe éliminatoire derrière l'Arabie Saoudite, elle aussi présente au Mondial allemand.
Zidane, en forme ascendante, pourrait être le détonateur des Bleus. Il a une revanche à prendre face à la Corée. C'est face à cette équipe qu'il s'était blessé à la cuisse le 26 mai 2002 et avait ensuite manqué les deux premiers matches du Mondial. Son absence avait précipité les Bleus en enfer.
[[PUBPC]]
Le match nul 0-0 concédé à la Suisse pour son entrée en lice dans le Mondial allemand a laissé l'impression que la formation de Raymond Domenech n'avait pas progressé depuis les éliminatoires de l'épreuve, où par deux fois elle n'avait pu battre la formation helvète.
Elle semble toujours à la recherche d'une certitude, d'une vérité, d'un système de jeu efficace. Mais aussi d'un petit but qui pourrait faire office d'électrochoc.
Car sans la moindre réalisation dans un Mondial depuis 1998, le spectre de 2002 reste présent dans tous les esprits. Une deuxième élimination consécutive, sans le moindre but marqué, ne peut totalement être exclue.
Si Raymond Domenech a réclamé "plus d'audace, plus de fantaisie" pour ce match face à la Corée, le sélectionneur n'entend pas pour autant changer une équipe qui ne gagne pas.
"L'idée n'est pas de changer en permanence, mais au contraire de stabiliser l'équipe. On peut changer en cours de match pour pallier les problèmes de la rencontre ou travailler sur les points faibles de l'adversaire. L'idée est une organisation de base. On a en tête quelque chose", a déclaré le sélectionneur national.
Comme face à la Suisse, Thierry Henry devait donc être seul en pointe, devant trois milieux. La rentrée possible à gauche de Florent Malouda remis de son mal mystérieux devrait reléguer sur le banc Sylvain Wiltord, atone contre les Helvètes. Zinédine Zidane évoluerait au centre de l'entrejeu et Franck Ribéry passerait du flanc gauche au flanc droit.
Claude Makekele et Patrick Vieira devraient être conservés à la récupération, devant le même quatuor défensif: Abidal, Gallas, Thuram, Sagnol.
"Il faut lâcher les chiens", a déclaré Domenech, s'adressant notamment à sa défense centrale qui devra davantage porter le ballon vers l'attaque pour donner du corps à un bloc-équipe ratiquement inexistant face aux Suisses.
Sans changement ni d'homme ni de système, cette harangue sera-t-elle suffisante?
"La Corée est une équipe qui joue, c'est toujours plus agréable de jouer contre une équipe qui joue que contre une formation qui attend comme la Suisse", a pronostiqué Henry, attaquant d'espaces, depuis Hamelin où s'entraîne l'équipe de France.
Le meilleur buteur de l'histoire d'Arsenal et meilleur réalisateur en activité des Bleus (33 buts) n'a pu trouver le chemin des filets face aux Suisses. "Trop rapide" par rapport à ses équipiers comme il l'a expliqué, il a souffert de la chaleur régnant à Stuttgart et de l'incapacité de Zidane à le trouver, "Zizou" n'ayant jamais délivré une passe décisive au Gunner en 54 associations communes.
Si l'attaque ne marque pas, le salut ne viendra sans doute pas du reste de l'équipe. Makelele n'a jamais marqué en 44 sélections, Vieira a inscrit quatre buts en 88 sélections, Sagnol en 39 capes
n'a jamais percé les filets à l'instar d'Abidal. Gallas compte un but en 41 sélections et Thuram deux en 115...
"Le point positif contre la Suisse, c'est qu'on ne s'est jamais mis en danger", explique Thuram, qui égalera face à la Corée le record de 116 sélections de Marcel Desailly.
Reste que Fabien Barthez a été sauvé par son montant sur coup franc face aux hommes de Kobi Kuhn. Raymond Domenech a convenu que la France était "en difficulté sur coups de pied arrêtés".
Contrairement à Henry, le sélectionneur national ne juge pas la Corée plus faible que la Suisse.
"La Corée du Sud, ce ne sera pas plus facile que la Suisse, peut être même plus compliqué. Ils savent attaquer, défendre, ils courent vite. Le match étant à 21h, les conditions atmosphériques seront meilleures, et donc conviennent mieux en général à ceux qui courent le plus", a-t-il dit.
Après la chaleur de Stuttgart, la fraîcheur pourrait donc à son tour pénaliser les Bleus...
Vainqueur du Togo 2-1, les Coréens savent que la pression sera sur leur adversaire.
La sélection de Dick Advocaat est dans la lignée de celle de Guus Hiddink, troisième du Mondial 2002.
"La Corée a beaucoup d'allant, d'envie, beaucoup de technique, elle joue a une ou deux touches de balle et trouve vite ses attaquants", détaille Henry.
Ji-sung Park, l'attaquant de Manchester United dont un boulevard porte le nom chez lui à Suwon, est le symbole de la vivacité des Asiatiques dont plusieurs éléments évoluent dans les championnats anglais et allemand.
Reste que la Corée, 29e du classement FIFA, n'a fini que deuxième de son groupe éliminatoire derrière l'Arabie Saoudite, elle aussi présente au Mondial allemand.
Zidane, en forme ascendante, pourrait être le détonateur des Bleus. Il a une revanche à prendre face à la Corée. C'est face à cette équipe qu'il s'était blessé à la cuisse le 26 mai 2002 et avait ensuite manqué les deux premiers matches du Mondial. Son absence avait précipité les Bleus en enfer.
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