Gerrard et Maldini, le sens des valeurs
Soccer mardi, 24 mai 2005. 12:35 mercredi, 11 déc. 2024. 09:55
ISTANBUL (AFP) - Ils incarnent les valeurs perdues du soccer, la fidélité à un club, l'amour des couleurs, le respect de la tradition: mercredi, l'un des deux capitaines, Steven Gerrard à Liverpool, ou Paolo Maldini au Milan AC, sera récompensé de cet attachement, en finale de la Ligue des champions.
Paolo, l'aîné, 36 ans, est le mythe du club italien. Steven, le cadet, 24 ans, l'âme de l'équipe anglaise. Deux joueurs vénérés, indéfectiblement liés à leur ville. Deux coeurs imprégnés à jamais du rouge commun aux "Reds" et aux "Rossoneri".
Le nom de Maldini résonne comme une institution au Milan. A Istanbul, Paolo, longtemps salué comme le meilleur arrière gauche du monde, jouera sa septième finale de C1, pour quatre gagnées (1989, 1990, 1994, 2003). Un palmarès seulement surpassé par les divins Madrilènes, Gento et Di Stefano.
Fils de Cesare, le premier capitaine milanais à avoir soulevé une Coupe des clubs champions, en 1963 face au Benfica Lisbonne (2-1), l'élégant et courtois Paolo a débuté sa carrière le 20 janvier 1985 contre Udinese (1-1), à 16 ans et 6 mois. Pour ne plus ensuite délaisser le maillot milanais.
"Je suis né à Milan. Et c'est dans ma ville que j'ai toujours trouvé ce que je cherchais pour me réaliser, tout en restant proche de ma famille. Il n'y a rien de plus important que de pouvoir travailler dans un club qui vous corresponde", explique celui dont la famille est originaire de Trieste (nord-est de l'Italie).
Aura
"Il est important que les supporteurs aient des joueurs qui grandissent à travers le club, restent avec lui et s'y identifient", estime le détenteur du record de sélections en équipe d'Italie (126), qui n'est également plus qu'à deux matches du record du plus grand nombre de rencontres jouées en série A, détenu par Dino Zoff (570).
Membre éminent du "Muro Rossonero", ce joueur polyvalent (1,87 m, 85 kg) a porté l'art défensif à son apogée, par son intelligence et son sens de l'anticipation. Garant de l'histoire, de la culture, de la philosophie milanaise, il jouera jusqu'en juin 2007, avant sans doute de se détourner de ce qui fut toute sa vie.
A ses côtés, le palmarès européen de Gerrard - une Coupe de l'UEFA en 2001 - est bien fin. Mais l'aura du "Scouser" (habitant de Liverpool) illumine le fameux stade d'Anfield. A l'aisance de Paolo, Steven, le milieu de terrain, répond par une hargne insensée.
Aux abords d'Anfield, se vend un tee-shirt avec sa tête dans l'armure de Russel Crowe, héros du film "Gladiator". Le légendaire Kop tient en lui son héros invincible, force de la nature, courant sans jamais s'essoufler, à la qualité de passe et de frappe par instant irréelle.
Avances
Mais Gerrard, qui aura mercredi un rôle essentiel à jouer en devant contrôler Andrea Pirlo, le maître à penser du Milan, n'a pas eu la chance, comme Maldini, d'évoluer jusqu'ici dans un club dominant l'Europe.
Sa relation avec son club en est fragilisée. L'été passé, il a rejeté une première fois les avances de Chelsea. Mais il a ensuite insinué que son avenir dépendrait aussi de la capacité des "Reds" à ajouter des trophées à leur collection.
Joueur de Liverpool depuis ses neuf ans, capitaine depuis octobre 2003, celui qui avait été dévasté par l'annonce l'an passé du départ de son ami Michael Owen à Madrid serait sans doute accroché pour longtemps à son club en cas de victoire mercredi.
"C'est le match le plus important de notre vie, lance-t-il. Je doutais vraiment que nous puissions gagner cette Ligue des champions. Mais aujourd'hui nous méritons notre place en finale. Maintenant il faut finir le travail. Je veux lever ce trophée."
Mercredi soir, l'un de ces deux hommes, Paolo Maldini ou Steven Gerrard, tenants de l'identité du Milan AC et de Liverpool, fera la fierté de son club, de sa région, de son pays.
Paolo, l'aîné, 36 ans, est le mythe du club italien. Steven, le cadet, 24 ans, l'âme de l'équipe anglaise. Deux joueurs vénérés, indéfectiblement liés à leur ville. Deux coeurs imprégnés à jamais du rouge commun aux "Reds" et aux "Rossoneri".
Le nom de Maldini résonne comme une institution au Milan. A Istanbul, Paolo, longtemps salué comme le meilleur arrière gauche du monde, jouera sa septième finale de C1, pour quatre gagnées (1989, 1990, 1994, 2003). Un palmarès seulement surpassé par les divins Madrilènes, Gento et Di Stefano.
Fils de Cesare, le premier capitaine milanais à avoir soulevé une Coupe des clubs champions, en 1963 face au Benfica Lisbonne (2-1), l'élégant et courtois Paolo a débuté sa carrière le 20 janvier 1985 contre Udinese (1-1), à 16 ans et 6 mois. Pour ne plus ensuite délaisser le maillot milanais.
"Je suis né à Milan. Et c'est dans ma ville que j'ai toujours trouvé ce que je cherchais pour me réaliser, tout en restant proche de ma famille. Il n'y a rien de plus important que de pouvoir travailler dans un club qui vous corresponde", explique celui dont la famille est originaire de Trieste (nord-est de l'Italie).
Aura
"Il est important que les supporteurs aient des joueurs qui grandissent à travers le club, restent avec lui et s'y identifient", estime le détenteur du record de sélections en équipe d'Italie (126), qui n'est également plus qu'à deux matches du record du plus grand nombre de rencontres jouées en série A, détenu par Dino Zoff (570).
Membre éminent du "Muro Rossonero", ce joueur polyvalent (1,87 m, 85 kg) a porté l'art défensif à son apogée, par son intelligence et son sens de l'anticipation. Garant de l'histoire, de la culture, de la philosophie milanaise, il jouera jusqu'en juin 2007, avant sans doute de se détourner de ce qui fut toute sa vie.
A ses côtés, le palmarès européen de Gerrard - une Coupe de l'UEFA en 2001 - est bien fin. Mais l'aura du "Scouser" (habitant de Liverpool) illumine le fameux stade d'Anfield. A l'aisance de Paolo, Steven, le milieu de terrain, répond par une hargne insensée.
Aux abords d'Anfield, se vend un tee-shirt avec sa tête dans l'armure de Russel Crowe, héros du film "Gladiator". Le légendaire Kop tient en lui son héros invincible, force de la nature, courant sans jamais s'essoufler, à la qualité de passe et de frappe par instant irréelle.
Avances
Mais Gerrard, qui aura mercredi un rôle essentiel à jouer en devant contrôler Andrea Pirlo, le maître à penser du Milan, n'a pas eu la chance, comme Maldini, d'évoluer jusqu'ici dans un club dominant l'Europe.
Sa relation avec son club en est fragilisée. L'été passé, il a rejeté une première fois les avances de Chelsea. Mais il a ensuite insinué que son avenir dépendrait aussi de la capacité des "Reds" à ajouter des trophées à leur collection.
Joueur de Liverpool depuis ses neuf ans, capitaine depuis octobre 2003, celui qui avait été dévasté par l'annonce l'an passé du départ de son ami Michael Owen à Madrid serait sans doute accroché pour longtemps à son club en cas de victoire mercredi.
"C'est le match le plus important de notre vie, lance-t-il. Je doutais vraiment que nous puissions gagner cette Ligue des champions. Mais aujourd'hui nous méritons notre place en finale. Maintenant il faut finir le travail. Je veux lever ce trophée."
Mercredi soir, l'un de ces deux hommes, Paolo Maldini ou Steven Gerrard, tenants de l'identité du Milan AC et de Liverpool, fera la fierté de son club, de sa région, de son pays.